Philips SBD8000 : la promesse
« Un son clair et réaliste », c’est que promet le constructeurnéerlandais avec ces enceintes pour iPod, un marché dont le nombre deréférences ne cesse d’augmenter. A 150 euros le kit, ouvrons les yeux etles oreilles sur ce kilogramme d’électronique.
Philips SBD8000 : la réalité
Une fois sorti de sa boîte, le premier constat est que la finition
générale du produit est de qualité. Les courbes sont nettes, la grille
des enceintes est proprement posée, et l’ensemble est franchement
harmonieux. Le dock pourra être considéré comme un peu trop brillant par
certains, mais comme pour le fromage dans la purée, c’est une histoire
de goût. Tout comme la couleur noire du produit, qui a cependant
l’avantage d’être moins salissante que le blanc, d’autant que cette
dernière couleur a tendance à jaunir avec le temps.
Le plastique arrière est mat, sobre, et bien ajusté. Pour ceux qui
voudraient brancher une autre source que leur précieuse pomme d’amour,
une prise line-in est disponible à l’arrière du produit, ainsi qu’une
sortie vidéo pour exploiter cette capacité sur un téléviseur si votre
baladeur le permet. Le bouton de démarrage/arrêt est, malheureusement,
lui aussi placé à l’arrière du produit : le placer sur le côté aurait
sans doute stimulé un peu plus les utilisateurs à l’éteindre lorsqu’il
n’est pas utilisé. Il faut penser aux ours polaires.
Philips garantit la compatibilité avec l’ensemble des baladeurs de la
firme à la pomme en fournissant cinq adaptateurs en plastique pour les
différents modèles.
Un bon son… pour une chambre
En essayant différents morceaux de différents genres musicaux, on
constate plusieurs choses. Le son cristallin promis par Philips n’est
garanti que si l’on satisfait à plusieurs conditions.
Premièrement, il faut bien encoder ses fichiers, en MP3 ou en AAC.
Cela signifie qu’il faut privilégier les débits – ou bitrate – les plus
élevés. Tous les sons ne sont pas rendus de la même façon. L’électro
passe plutôt bien – le son étant plutôt froid – et ce malgré le manque
de pêche des basses. Côté rock/métal, les guitares saturées passent mal
si on pousse le volume. Le méchant son hip hop devient un gentil son
hip hop pour la même raison de faiblesse dans les basses.
L’ambiant/lounge passe bien, car il ne nécessite pas de puissance et
profite, si bien encodé, d’un son clair et propre. Les musiques
complexes du type classique, ou le rock très riche des Pink Floyd sont, en revanche, assez appauvris.
Ensuite, il ne faudra pas s’attendre à transformer son garage en
piste de danse dédiée à la tektonik ou au break dance : le produit
sature quand il est poussé au maximum, pourtant pas très élevé. La
puissance suffit à mettre de l’ambiance dans une soirée entre amis dans
un salon, à se faire plaisir dans une chambre, mais c’est tout. Et ce
n’est pas un scandale vu que c’est justement la cible du produit.
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