Toshiba AT200 : la promesse
Annoncée lors de l’IFA de l’année dernière à Berlin, l’AT200 de Toshiba résonnait comme une volonté ferme du constructeur de revenir sur le marché des tablettes avec un produit dans l’ère du temps. Tout du moins… en septembre. Depuis, certains constructeurs ont annoncé leurs nouveautés, tel qu’Asus avec sa Transformer Prime, qui propose une plateforme à quatre cœurs (Nvidia Tegra 3) et le dernier système Google en date, à savoir Android Ice Cream Sandwich (version 4.0.3).
L’AT200, avec son processeur double cœur (Texas Instrument cadencé à 1,2 GHz) et son environnement HoneyComb (Android 3.2), est-elle déjà dépassée à peine née ? Nous avons mis la main sur un exemplaire final pour le savoir. Voici notre verdict.
Toshiba AT200 : la réalité
Le premier contact avec l’AT200 est assez agréable. Avec son châssis tout en finesse (7,7 mm) et ses 558 g (608 g pour l’iPad 2) elle s’avère assez agréable en main. A l’arrière, la coque striée lui donne l’aspect de l’aluminium brossé. Si le constructeur indique que le châssis est un alliage d’aluminium et de magnésium, il fait toujours autant « plastique » au toucher. Bref, cette finition lui donne du cachet et devrait – au fil des ans – contribuer à la robustesse du produit. Une pression sur le bouton de mise en marche fait naître une frustration voire une incompréhension. Comment peut-on envisager un retour réussi sur le marché des tablettes avec un produit qui n’embarque pas le dernier OS de Google ? Fonctionnant sous la version 3.2 d’Android, Toshiba indique que la migration vers Ice Cream Sandwich est prévue, mais ne communique – pour l’instant – aucune date.
Une belle image en intérieur
A l’œil des testeurs de notre rédaction, comme à celui de notre sonde, l’écran de l’AT200 est assez bon. La luminosité mesurée est dans la moyenne (362 cd/m²), avec un affichage dynamisé par un taux de contraste élevé (1006:1). La définition de l’écran est assez classique (1&280 x 800 points), mais néanmoins suffisante pour se faire plaisir sur la Toile et pour regarder ses vidéos en HD. Faisons d’ailleurs un petit aparté sur la partie multimédia. En sortant du carton, l’AT200 ne lit pas les vidéos DivX ou XviD. Un souci qui sera très facilement corrigé par l’installation d’un lecteur multimédia – plus performant que celui de Google – tel que MX Vidéo Player (gratuit). Quant à la qualité audio, le rendu est sans surprise : c’est tout à fait convenable. Mais on préférera une écoute au casque. Le véritable atout – qui peut aussi être un inconvénient dans certaines situations – de ce petit écran LCD réside dans sa technologie IPS (In Plan Switching) qui lui offre de larges angles de vision. Même en regardant la tablette de profil, à environ 60 degrés, à l’horizontale, on parvient encore très bien à lire ce qui est écrit à l’écran.
Un écran résistant aux rayures…
L’AT200 profite d’un revêtement « à la mode », à savoir le Gorilla Glass de Corning. Cette plaque de verre présente un atout majeur : elle résiste très bien aux rayures. Un atout de taille pour ce type de produit qu’on range parfois sauvagement dans un sac. L’autre atout serait qu’elle offre une bonne conductivité avec la dalle tactile et – en théorie – améliore la précision de la dalle. En pratique, l’AT200 ne fait pas de merveille. Nous lui attribuons la note de 6 sur 10 sur le critère de la fluidité et de la réactivité de la dalle.
… mais très sujet aux reflets en extérieur
Dès les premiers pas en plein air, nous sommes confrontés à un problème. La plaque de verre est fortement sujette aux reflets, rendant l’utilisation de la tablette très pénible – voire impossible – par une journée ensoleillée. Avec le soleil dans le dos, seules les traces de doigts deviennent visibles à l’écran. Parmi nos testeurs, des utilisateurs de la tablette d’Apple rétorqueront rapidement : « C’est la même chose sur l’iPad 2… mais moins sur l’iPad 3 ». Le verdict n’en sera pas plus indulgent pour autant, ce sera un 4 sur 10 pour la note de qualité d’affichage au soleil.
Des photos et vidéos à réaliser avec modération
Comme nous le disions, l’utilisateur corrigera sans peine les problèmes de compatibilité multimédia de l’AT200 en téléchargeant les applications nécessaires sur le Play Store de Google. Les prestations en photo et vidéo de l’appareil se situent dans la moyenne haute (6/10). Le capteur 5 millions de pixels enregistre des vidéos en Full HD et prend des photos en 2 592 x 1 544 pixels. Si le mode photo est juste convenable pour une tablette, les vidéos sont moins convaincantes. La fidélité des couleurs n’est pas au rendez-vous et – même en pleine lumière – le rendu est globalement sombre. La qualité du micro laisse également à désirer. Le moindre frottement de la main sur la tablette se fait entendre à la lecture de la vidéo. Là encore, rien d’étonnant pour une tablette, mais on a vu mieux, notamment du côté de la Xoom 2 Wi-Fi de Motorola.
Performance et autonomie
Etant donné la définition de la dalle (1 280 x 800 pixels), la puce graphique intégrée PowerVR SGX540 (notamment intégrée à la Xoom 2 de Motorola) se retrouve rapidement à la peine aussitôt qu’on aborde le terrain de la 3D. Cette puce datant de 2007 place la tablette Toshiba loin derrière ses concurrentes en Nvidia Tegra 2 et Tegra 3. Heureusement, l’AT200 se rattrape un peu sur son autonomie en navigation Web. Nous l’avons mesurée à près de 9 h en Wi-Fi. L’iPad 2 et le nouvel iPad restant maîtres en la matière, avec respectivement 10 h 43 min et 9 h 26 min pour ce même usage. L’AT200 est plus modeste en autonomie vidéo. Avec une autonomie de 6 h 26 min, elle se place tout simplement dans la moyenne face à la concurrence.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.