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Test Torch 9860 : ce BlackBerry s’en sort bien sans clavier physique

Le nouveau smartphone tactile de RIM est souvent surprenant, parfois décevant. Il faudrait corriger certains défauts.

L'avis de 01net.com

RIM Blackberry Torch 9860

Les plus

  • + Enfin un grand écran sur un BlackBerry !
  • + BlackBerry OS 7.0

Les moins

  • - Ecran à technologie TFT classique
  • - Pas de processeur double-cœur
  • - 4 Go de mémoire de stockage seulement

Affichage

1 / 5

Photo & vidéo

3 / 5

Appréciation générale

3 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 09/09/2011

Voir le verdict

Fiche technique

RIM Blackberry Torch 9860

Mémoire vive 0 Go
Taille 3.7 "
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RIM Blackberry Torch 9860 : la promesse

Rude bataille en perspective. Avec un écran de 3,7 pouces tactile et sans clavier physique, le BlackBerry Torch 9860 se lance dans l’arène, celle des smartphones « classiques ». Equipé d’un processeur cadencé à 1,2 GHz et de 768 Mo de mémoire vive, le Torch 9860 devrait offrir quelques belles réjouissances. Surtout qu’il est équipé de la dernière version du système d’exploitation (OS) de RIM, BlackBerry 7, avec une interface entièrement accélérée en matériel. Nous l’avons testé pendant plusieurs jours, en laboratoire et en pratique.

RIM Blackberry Torch 9860 : la réalité

Côté design, on retrouve la patte du fabricant RIM. Le Torch 9860 bénéficie d’un boîtier au look soigné, composé de matériaux nobles (plaque amovible arrière en métal, revêtements doux, etc.). Le terminal n’est pas des plus fin (1,15 cm d’épaisseur), mais il reste relativement léger (135 g). Un appareil agréable, même si certains n’apprécieront guère sa face avant noir laqué, sensible aux traces de doigts. Notez que tous les boutons de commande respirent la qualité et la solidité. Si RIM a renoncé à son traditionnel clavier physique, il  n’a pas perdu le sens de la finition.

Un écran éblouissant

L’écran tactile multipoint du Torch 9860 affiche une définition de 480 x 800 pixels, ce n’est pas extraordinaire, mais suffisant pour une diagonale de 9,4 cm. En revanche, nous avons été surpris par la luminosité du rétroéclairage : 580 cd/m² en réglage maximal, 220 cd/m² au minimum. Un résultat, légèrement supérieur à celui de l’écran Retina de l’iPhone 4, qui permettra de préserver un excellent confort de vision, même en plein soleil.

Un système robuste et rapide, qui peine en multitâche

Derrière l’écran se cache donc BlackBerry 7. On lui reconnaît une excellente réactivité (les temps d’attente de chargement se font très rares) et une stabilité exemplaire. Et on apprécie Liquid Graphics, la technologie d’accélération graphique matérielle de l’interface : tout est fluide, jusqu’au défilement des pages Web. Un vrai plaisir à utiliser.

Un problème persiste toutefois : BlackBerry 7, comme les précédentes versions, peine à conserver ses performances en multitâche. Il devient très poussif dès que l’on télécharge et installe une nouvelle application depuis AppWorld.

Une interface trop BlackBerry pour du 100 % tactile

Le design de l’interface n’ayant pas changé, il propose une ergonomie qui n’est pas totalement adaptée à un terminal 100 % tactile. Il est parfois difficile de toucher certaines commandes, trop petites, ce qui pousse l’utilisateur à revenir sur le traditionnel trackpad du smartphone.

Bref, on aurait aimé y voir le système QNX de la PlayBook, beaucoup plus impressionnant. Sachez que RIM travaille sur l’adaptation de QNX pour ses terminaux de poche. Le clavier virtuel est plutôt réussi, très facile à utiliser à l’horizontale, mais un peu étriqué à la verticale, les touches sont un peu étroites pour les deux pouces de l’utilisateur.

Une expérience moyenne sur le Web

L’accélération graphique matérielle de l’affichage des pages Web est efficace. Les défilements sont fluides, même s’ils sont parfois un peu lents. Deux problèmes se sont surtout posés. Le premier est l’absence totale de la gestion du Flash, comme sur l’iPhone. Le HTML 5 est en revanche bien géré, notamment pour les vidéos.

Le second problème est certainement causé par un bridage du débit 3G que nous avons constaté avec la puce SFR fournie par RIM pour notre test : seulement 390 Kbit/s. Les pages Web se chargent donc très lentement en 3G, alors qu’elles sont beaucoup plus rapides à s’afficher en Wi-Fi. Ce bridage est certainement dû à l’opérateur, nous l’avons déjà constaté sur plusieurs terminaux BlackBerry.

Bon pour le multimédia

Le Torch 9860 offre une très bonne expérience multimédia. Il s’est révélé compatible avec la quasi-totalité des formats vidéo que nous lui avons soumis (Xvid, DivX, H.264, 3GP, conteneurs AVI, MP4, mais pas MKV). La lecture est fluide jusqu’en 720p, seules quelques micro-saccades se font ressentir en Xvid 720p.

Le lecteur audio est aussi de bonne facture, très fluide et bien présenté. Dommage que ses égaliseurs (prédéfinis uniquement) manquent d’efficacité ! Notez qu’il n’y a pas de radio FM. Le capteur 5 Mpix de l’appareil est assisté par un flash, mais il bruite très facilement dès que l’on prend une photo en intérieur. L’enregistrement vidéo (en 720p) est correct et fonctionnel, sans plus.

Autonomie supérieure à la moyenne

La bonne nouvelle, c’est que le Torch 9860 conserve l’atout maître de ses confrères : l’autonomie. En pratique, il tient plus de 2 jours en utilisation normale, ce qui est bien supérieur à la moyenne, mais nous avons constaté une autonomie légèrement décevante en communication GSM (7 heures) et en surf 3G (3 heures et 30 minutes). En veille (avec e-mail et réseaux sociaux en push), il est bien plus performant, de même qu’en lecture vidéo (7 heures et 30 minutes).

Mais dans quel état erre le GPS ?

Le gros défaut du Torch 9860, c’est son application de géolocalisation. Beaucoup moins précise et réactive que Google Maps sur un téléphone Android, celle-ci ne permet pas de savoir vers où on se dirige (pas de boussole). Elle suit très mal les déplacements de l’utilisateur et n’offre presque jamais une position précise (testée à Paris).

Un point très négatif, surtout que l’application n’offre pas beaucoup de services. Il faudra se tourner vers Google Maps pour BlackBerry… même si elle n’est pas aussi aboutie que sur les smartphones Android.

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