Samsung Gear Fit : la promesse
Lors du dernier MWC de Barcelone, Samsung réservait une petite surprise à l’issue de la présentation de son nouveau smartphone Galaxy S5 : un tout nouveau produit à mi-chemin entre la montre intelligente et le bracelet connecté. Baptisée Gear Fit, cette nouveauté s’inspire du meilleur des deux mondes – en affichant les notifications du smartphone mais aussi en jouant le “coach” santé – sans pour autant négliger le design, plutôt séduisant. Que vaut-elle au quotidien ? Nous l’avons testée quelques jours pour le savoir.
Samsung Gear Fit : la réalité
Avec son poids plume de 27 grammes (dont 16 grammes pour l’élément principal, le module intelligent) et son grand écran Amoled, la Samsung Gear Fit joue clairement la carte du design et même de l’originalité puisque l’écran incurvé épouse parfaitement le poignet de son porteur.
Gear Fit, stylée et agréable à porter
Les dimensions discrètes de cette Gear Fit, le bracelet (interchangeable) tout plastique mais assez agréable sur la peau et la légèreté de l’ensemble concourent à la rendre très confortable. Et malgré une certaine épaisseur (1,2 cm), elle compte, selon nous, parmi les premiers modèles capables de séduire les hommes comme les femmes. L’écran tout en longueur pourra cependant être un peu dérangeant. Avec l’affichage horizontal, il faut tordre son poignet pour lire les données à l’écran. Avec l’affichage vertical, la position est plus naturelle mais l’écran, pas très large, ne permet pas d’afficher plus d’un mot par ligne. Pas génial pour lire ses mails mais pratique pendant un footing quand on a juste besoin de consulter ses messages. Les deux positions ne sont jamais complètement idéales. En revanche, la navigation dans l’interface est fluide, rapide et même assez pratique.
Un écran épatant… et pas trop gourmand
D’une bonne résolution (245 points par pouce), l’écran s’avère suffisamment lumineux pour être lisible en extérieur. Il livre des couleurs éclatantes et des noirs profonds, et suscite invariablement de la part de l’entourage des commentaires admiratifs. Il faut dire aussi qu’il est bien mis en valeur par des fonds d’écran bien colorés. Besoin de reconnaissance ? Ne sortez plus sans votre Gear Fit, effet waouh garanti ! Grâce à la technologie Amoled, l’autonomie de la Gear Fit est relativement préservée. Nous l’avons utilisée quatre jours d’affilée avant qu’elle ne déclare forfait. Sans lui en faire baver non plus, mais plutôt dans le cadre d’un usage assez classique : une séance de sport intensive, la réception quotidienne des mails, des SMS et des appels activée et deux ou trois nuits en mode sommeil. En baissant la luminosité de l’écran, on peut sans doute prolonger un peu… Précisons qu’un petit adaptateur incluant le port microUSB et à clipser sur la Fit est indispensable pour la recharger. Vous le perdez, votre montre devient inutilisable… très casse-pieds ! Espérons que Samsung a prévu un stock de pièces de rechanges pour les étourdis.
Une montre, simple afficheur déporté du mobile
A la frontière de la montre et du bracelet connecté, la Gear Fit ne convainc pas totalement sur l’un ou l’autre des univers. Dépourvue de GPS, de micro ou même de capteur photo, elle n’offre que des fonctions limitées par rapport à une montre connectée classique. A portée de Bluetooth de votre smartphone, la Gear fait office d’écran déporté, capable d’afficher les premières lignes de vos mails, vos SMS ou vos appels. Faute de clavier virtuel, il est impossible de répondre de façon détaillée à un texto par exemple. Les seules réponses possibles sont de simples messages texte pré-enregistrés du genre « Pas disponible, je vous recontacte plus tard » que vous pouvez, aussi, personnaliser au besoin. Assez pratique en voiture pour gérer les usages tout en gardant les deux mains sur le volant.
En revanche, il est pour l’heure impossible d’installer des applis pour étoffer la Fit de fonctions supplémentaires. Et comme cette dernière fonctionne avec un OS propriétaire, elle n’est compatible qu’avec les derniers smartphones et tablettes du coréen à condition d’installer l’application Gear Fit Manager.
Surtout utile pour le sport, la santé et le bien-être
Plus riche, la fonction santé/bien-être propose un podomètre, un cardiofréquencemètre, un suivi d’activités sportives (course, marche, randonnée et vélo) et même une surveillance de la qualité du sommeil. Le fonctionnement est assez comparable aux habituels coach santé du marché comme le Withings Pulse. Les données enregistrées par la Fit sont transférées en Bluetooth vers l’application Gear Fit Manager qui se charge d’en tirer toutes les analyses puis de les soumettre à l’utilisateur. On peut d’ailleurs calculer à partir de cette interface toutes les calories consommées par jour. Pour faciliter la tâche de l’utilisateur, Samsung a dressé des listes complètes d’aliments et leur teneur en calories. Pour le plein-air ou la douche, la montre présente l’avantage d’être certifiée IP67 (résistance à la poussière et à l’eau). Nous l’avons vérifié, y compris en piscine : la Fit a résisté !
Quelques défauts de jeunesse
Malheureusement, tout n’est pas optimal dans ce vaste programme “bien-être”. L’application manque de simplicité, avec ses nombreuses entrées et ses graphiques peu détaillés et pas toujours compréhensibles pour visualiser ses exploits. Que ce soit pour les activités ou le sommeil, il est, de plus, nécessaire de déclencher manuellement le début et la fin de sa session. Lors des activités sportives, il faut faire un choix entre la musique (via un contrôleur sur la montre et à condition d’avoir sur soi son smartphone) et le guide audio (pour le coaching). Ce dernier vous indique, par exemple, de ralentir lorsque votre rythme cardiaque devient trop élevé. Pour le sommeil, il faut penser à désactiver toutes les notifications pour éviter les vibrations intempestives. Quant à ceux qui ont un sommeil agité, ils risquent fort d’être perturbés par un allumage inopiné de l’écran pendant la nuit.
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