« La rencontre de l’enceinte intelligente et de la hi-fi » : voilà comment Panasonic présente en toute humilité sa première enceinte compatible avec l’Assistant de Google. Aperçue pour la première fois en août 2017 lors de l’IFA de Berlin, elle est enfin disponible non pas à 300 euros comme pressenti durant le salon, mais à 200, pour s’aligner sur la concurrence. Ce positionnement place la GA10 pile en face de la Sony LF-S50G et surtout de la Sonos One, la référence du marché vendue seulement 30 euros plus cher.
Sur la construction de l’enceinte, rien à dire. Le produit arbore un design sobre (certains le trouveront peut-être austère) et parallélépipédique, quand presque toutes les autres enceintes misent sur une forme arrondie. La GA10 se distingue aussi par sa hauteur assez importante de presque 30 centimètres. Cela lui donne du caractère, mais cela n’est pas très pratique pour accéder aux boutons tactiles disposés sur la partie supérieure.
Il suffit que la GA10 soit posée sur une table et que l’on soit assis à côté sur une chaise pour qu’on ait du mal à distinguer ces boutons. On aurait par exemple aimé que la partie supérieure soit légèrement inclinée – comme sur le Google Home – pour faciliter la manipulation dans ce cas-là. Toujours concernant le design, il aurait été pratique que le bloc d’alimentation ne soit pas aussi encombrant. C’est certainement le plus imposant de toutes les enceintes intelligentes que nous avons testées jusqu’à aujourd’hui.
Une configuration simple via l’application Google Home
La configuration est quant à elle classique pour une enceinte Google Assistant et s’opère depuis l’application Google Home. Elle entend parfaitement nos questions et y répond autant que faire se peut dans les limites de l’intelligence artificielle. L’application baptisée Music Connect et conçue par Panasonic est en revanche peu aboutie, notamment à cause d’une interface vieillotte. Dommage car elle permet de streamer en Wi-Fi vers l’enceinte les fichiers audio contenus dans le smartphone, mais aussi de changer l’égalisation.
Ces quelques défauts ne pourraient être que des détails si la qualité sonore de l’enceinte était aussi bonne que celle proclamée par Panasonic. Pour y parvenir, le constructeur l’a dotée d’un haut-parleur de 8 centimètres soutenu par un système bass reflex et deux tweeters de 2 centimètres disposés en oblique pour assurer un minimum d’effet stéréo.
Cela, la GA10 n’y parvient que partiellement, à condition que l’on soit bien placé en face d’elle. Difficile toutefois de lui en tenir rigueur avec aussi peu d’écartement entre les haut-parleurs. En revanche on a été moins agréablement surpris par le rendu sonore globale de l’enceinte, loin, très loin de la promesse « hi-fi » faite par le constructeur.
La promesse « hi-fi » n’est pas vraiment au rendez-vous
On a d’abord l’impression que l’enceinte sonne creux, qu’elle manque de coffre. Effectivement, notre analyse de sa bande passante montre des faiblesses dans les bas-médiums et les aigus. En poussant le son un peu plus fort – Panasonic promet une puissance de sortie totale de 40 watts – on se rend vite compte que la distorsion se fait déjà sentir à la moitié du volume sonore. Pire, sur les musiques très riches en basses (merci Under The Influence des Chemical Brothers) une vibration se fait entendre au niveau de l’évent.
Après quelques jours d’utilisation, notre constat est sans appel. La GA10 est une déception par rapport à ce que clame Panasonic. Pour 200 euros, la Sony LG-S50G propose un son sensiblement équivalent, tandis qu’à 229 euros, la Sonos One met tout simplement une claque au constructeur japonais. Certes, le modèle de l’Américain n’intègre pas encore l’Assistant Google et Alexa, mais ils seront disponibles dans le courant de l’année.
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