Au premier coup d’oeil, le Vog fait plutôt bonne impression. Le cadre en U, confortable, le destine a priori à la gent féminine. Côté design, nous n’avons vraiment pas grand-chose à reprocher à ce vélo. La conception en aluminium le protégera de la rouille, lorsque les affres du temps commenceront à entamer la peinture. Précisons d’ailleurs que le cadre est garanti 5 ans et que les parties électriques et mécaniques sont garanties 2 ans.
La suspension réglable intégrée à l’avant, bien qu’à ressort, permet d’amortir convenablement les cahots de la route.
Et comme elle est combinée à une large selle molletonnée pour amortir les chocs, on ne trouve à première vue pas grand-chose à reprocher à ce vélo. Pas même le large guidon, réglable lui aussi, de façon à adopter une bonne position de conduite. Pour autant, le tableau se noircit rapidement.
Les étranges caprices de l’assistance électrique
Le moteur de 250 watts, intégré dans le pédalier en position centrale, s’est montré assez capricieux lors de nos tests. En effet, il s’est régulièrement coupé, lors de nos balades. La surprise a été complète, notamment lorsque que nous avons cherché à repartir après un arrêt à un feu tricolore, sans que cela soit possible.
Pas d’autre choix alors que d’appuyer frénétiquement sur les boutons permettant de choisir les niveaux d’assistance pour tenter de « réveiller » le moteur. Précisons que ce Vog D8C dispose de trois niveaux d’assistance qui, lorsque ce dernier ne bugge pas, accompagnent parfaitement l’utilisateur jusqu’à la vitesse maximale autorisée.
En clair, il est très facile d’atteindre les 25 km/h quel que soit le relief de la route. Mais au-delà, c’est une autre affaire. Même en jouant avec les 8 vitesses (dérailleur Shimano), on se sent comme freiné par le moteur et, évidemment aussi, par les 23 kilos de ce vélo.
Plus inquiétant encore, il nous est arrivé que les pédales vibrent sous nos pieds. Une situation assez difficile à décrire, mais alors que nous pédalions pour relancer l’assistance électrique après nous être laissés porter sur un bout de route plane, un curieux bruit et de désagréables vibrations se sont faits entendre et sentir. Une sensation perturbante et d’autant plus étrange que cela s’est produit plusieurs fois, de manière aléatoire, et donc impossible à anticiper.
Notre version équipée d’une batterie Samsung de 500 Wh promet jusqu’à 100 km d’autonomie. Comme toujours, cette donnée peut sérieusement varier en fonction du relief des routes pratiquées, du poids de l’utilisateur et de sa motivation à se dépenser physiquement, ou, au contraire, à solliciter au maximum l’assistance électrique. De notre côté, nous avons parcouru plus de 40 km, sans aucun effort, si ce n’est l’effort moral pour supporter les caprices du moteur. Et compte tenu qu’il restait encore une bonne moitié d’énergie dans la batterie, ce D8C devrait atteindre les 80 km d’autonomie sans trop de difficulté – à condition que les routes ne soient pas trop pentues.
Si ce modèle équipé d’une batterie 500 Wh est vendue 1699 euros, le Vog D8C est également proposé dans une version intégrant une batterie 350 Wh. Cette dernière promet alors 60 km d’autonomie et coûte environ 1499 euros. Mais dans les deux cas, vous l’aurez compris, c’est cher payé pour la qualité décevante des prestations de ce vélo.
Et ce ne sont pas les petits à côté du VOG D8C qui estomperont nos critiques. Le système d’éclairage s’avère assez banal, par exemple. Plus décevant encore, à ce niveau de prix, il faut se contenter d’un système de freinage à patins alors que des freins à disques auraient franchement été les bienvenus.
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