Premier modèle haut de gamme de Moto conçu entièrement sous la bannière de son nouveau propriétaire Lenovo, le Moto Z se distingue par un système de modules additionnels. Nous reviendrons prochainement sur ces accessoires. Pour l’instant nous nous contenterons, dans ce test, de nous pencher sur les performances pures du smartphone.
Avec seulement 5,2 mm d’épaisseur, le Moto Z se place comme l’un des smartphones les plus fins du marché. Il faut le reconnaître, l’effet est vraiment saisissant lorsqu’on le prend en main. Malheureusement, une telle conception implique que le bloc photo dépasse de la coque arrière de manière très visible. Autre défaut : les bords très tranchants qui rendent la prise en main parfois désagréable. Le smartphone est heureusement livré avec une coque de protection aimantée (Il s’agit là du même système de fixation présent sur les Mods), qui vient se plaquer à l’arrière. Si elle permet de conférer au mobile une pris en main plus agréable, elle augmente, en revanche, l’épaisseur globale de l’appareil.
Pas de prise jack… à part sur le casque
Sur la tranche basse, on remarque également l’absence de prise jack audio. Si cela vous fait penser à l’iPhone 7, c’est normal, c’est exactement le même principe que Lenovo a adopté ici. A ceci près que la transmission du signal audio ne se fait pas via un port Lightning, mais par l’USB Type-C. Pour pallier cette absence, le constructeur a également inclus dans sa boîte un adaptateur USB Type-C vers jack.
On devra obligatoirement utiliser ce dispositif avec les écouteurs livrés avec le smartphone, leur connectique restant du jack. Pour la cohérence, on repassera. Autre désagrément ergonomique, le câble du chargeur rapide – très encombrant au demeurant – est serti dans la prise. il est donc impossible de l’utiliser pour relier le Moto Z à un ordinateur. Un choix vraiment peu pratique qui oblige l’utilisateur à acheter un second câble USB type-C pour, par exemple, synchroniser le téléphone avec un ordinateur.
Un Android sans surcouche ou presque
Sur l’interface, le constructeur a choisi de continuer la politique qui a rendu ses précédents modèles très agréables à utiliser. Le Moto Z n’utilise ainsi presque pas de surcouche sur son Android 6, un choix hérité des années Google, à l’époque où le géant américain avec acquis le constructeur. Cela permet notamment de déployer plus rapidement les mises à jour du système d’exploitation.
Côté usage, on note la présence d’un lecteur d’empreintes digitales en bas de l’écran. Dépourvu de mécanique, il n’est pas un réel bouton, plus une surface tactile. On peut cependant mettre en veille l’appareil (ou le déverrouiller) lorsqu’on l’utilise en laissant son doigt posé dessus pendant une grosse seconde.
Question écran, Lenovo a ici fait le choix de doter ce modèle d’une dalle Amoled Quad HD (2 560 x 1 440 pixels) de 5,5 pouces. Comme toujours avec cette technologie les noirs sont parfaits. La luminosité ne s’élève en contrepartie qu’à 375 cd/m². C’est sensiblement moins bon que sur les Galaxy S qui adopte la même technologie Amoled mais parviennent à dépasser les 600 cd/m².
Puissant, mais pas très autonome
L’affichage est géré par la classique puce graphique Adreno 530 couplée au processeur Snapdragon 820 de Qualcomm, cadencé ici à 1,8 GHz, quand les concurrents utilisant le même processeur choisissent généralement une cadence de 2,2 GHz. Ce choix s’avère judicieux à l’usage. Le processeur et surtout sa puce graphique s’avère suffisamment puissants pour que la navigation dans l’interface reste ultra fluide, tout comme les jeux 3D. Au test réalisé avec l’application Epic Citadel, on atteint d’ailleurs les 60 images par seconde, sans noter le moindre ralentissement après plusieurs dizaines de minutes de jeu. Cela témoigne d’une belle maîtrise technique de la part du constructeur chinois, surtout avec un écran Quad HD.
Avec un form factor d’une telle finesse, difficile pour Lenovo de caser dans ce Moto Z une immense batterie. C’est seulement un modèle de 2 600 mAh qui équipe donc ce smartphone, loin des capacités habituelles de ces grands formats. Cela se ressent donc logiquement sur les résultats de notre test polyvalent où le modèle ne réalise que 7 heures 18. Il s’en sort bien mieux en communications avec 26 heures 21, mais l’autonomie globale reste donc très mitigée. Le choix de brider le processeur à 1,8 GHz a néanmoins limité la casse.
On pourrait dire à peu près la même chose des photographies prises avec le capteur de 13 mégapixels du Moto Z. Plutôt bonnes en pleine lumière, elles marquent le pas dès que cette dernière baisse. On reste toutefois dans le haut du panier de la qualité photo, mais sans atteindre les performances d’un Galaxy S6 ou S7 par exemple. Petit regret aussi du côté vidéo : si l’image est stabilisée elle reste encore trop saccadée et déformée pour un smartphone à niveau de prix.
Enfin, notons que le capteur de 5 mégapixels en façade est accompagné lui aussi d’un flash pour réaliser des selfies dans l’obscurité.
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