Panasonic Lumix DMC-TZ18 : la promesse
Inventeur du compact à super-zoom, Panasonic a toujours décliné ses appareils par paires (TZ3 et TZ5, TZ6 et TZ7, etc.). Conçus sur une même base technique, les appareils d’entrée de gamme sont dépourvus de raffinements technologiques pour un prix logiquement inférieur. Le second rôle est aujourd’hui joué par le TZ18, petit frère du TZ20. Un appareil moins cher c’est bien, mais est-ce un bon choix ?
Panasonic Lumix DMC-TZ18 : la réalité
Comme tous les appareils de la marque d’Osaka (siège de Panasonic), la qualité de construction est bonne, le design propre et élégant. La prise en main pourrait, elle, être améliorée : le levier qui permet le passage du mode photo au mode lecture n’est pas des plus ergonomiques et la qualité du plastique des boutons est perfectible.
Qui a besoin d’un bridge ?
Le Panasonic TZ18 offre un très-grand-angle de 24 mm pour une puissance de zoom de x16. Et honnêtement, la marque japonaise fait les choses bien : la déformation, quasi obligatoire à 24 mm, est assez bien contenue et la précision du zoom est impeccable. Très bien stabilisé, il prend des clichés parfaitement nets en bout de zoom en extérieur jour et illustre très bien la maîtrise de Panasonic dans le domaine optique. Le TZ18 offre donc un rapport grand angle/puissance de zoom excellent qui fait de l’ombre à bien des bridges. Et doit entraîner la question suivante : face à l’encombrement supérieur du bridge, ai-je réellement besoin du bonus de puissance de zoom ?
Bruit numérique : bien, mais il y a mieux
Au jeu de la maîtrise du bruit numérique, Panasonic offre avec ce capteur CCD 14 Mpix des prestations tout à fait honorables. Les clichés sont très bons jusqu’à 400 ISO, propres à 800 et ne se dégradent qu’à 1 600 ISO et au-delà. Le hic vient de la concurrence : à ce jeu Sony et son capteur CMOS Exmor-R est largement plus performant, marquant la différence dès 800 ISO.
Ecran et mode vidéo décevants
Une fois encore, les deux défauts de ce TZ18 sont mis en avant par la concurrence. L’écran, quoique convenable, offre une définition de seulement 230 000 points, absurde sur un appareil à plus de 250 euros – la concurrence est au moins à 460 000 points ! Quant au mode vidéo retenu, c’est-à-dire de la HD 720p (1 280 x 720 points), non seulement la définition n’est pas brillante face au Full HD, mais l’encodage en Mjpeg fait pâle figure face à l’AVCHD employé dans d’autres appareils – un encodage vidéo qui compresse deux fois mieux les fichiers. Quant au son mono, on est droit de se dire que Panasonic a été radin dès la conception de l’appareil.
Pas de mode rafale attrayant, pas de haute vitesse vidéo
Si d’autres appareils – dont les Sony, Casio ou encore le Panasonic TZ20 – offrent des rafales attrayantes en photo ou en vidéo, le TZ18 se retrouve ici sans grande saveur. Les deux images par seconde (limitées à 5 images consécutives…) font pâle figure face aux 10 images / seconde en photo, 120 en vidéo, de certains appareils. On ajoute à cela l’absence de GPS, de mode panorama par balayage, etc. et on se retrouve face à un simple appareil photo/caméra. C’est bien, mais les standards commencent à évoluer.
Le manque de petits bonus (GPS, rafale) n’a pas pesé lourdement sur le verdict final de ce TZ18. Si les raffinements manquent, la base technique, solide, est là. Seulement, on regrette fortement la définition de l’écran trop faible pour cette gamme de prix, le manque de soin apporté au mode vidéo et on ne peut que prendre – négativement – en compte le fait que la concurrence (Sony) fasse mieux dans le domaine des hautes sensibilités.
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