C’est dans l’ADN de Logitech, le constructeur suisse ne peut s’empêcher de décliner ses périphériques en des itérations dédiées aux appareils Apple.
Pourquoi se donner tant de mal alors que le Wave Keys classique possède déjà le double layout, à savoir des touches accueillant l’impression Mac et PC ? Les plus taquins diront que c’est parce que la vision de la disposition Windows pourrait donner de l’urticaire aux utilisateurs Mac.
Nous avions testé et beaucoup apprécié le Wave Keys à sa sortie. Nous attarder aujourd’hui sur sa version Mac est aussi l’occasion de faire un retour encore plus complet sur ce clavier que nous utilisons quotidiennement depuis cinq mois désormais.
Design
Rien ne change ici par rapport au Wave Keys d’origine. Une seule finition disponible, cependant, le blanc immaculé qui sied parfaitement à l’imaginaire de l’écosystème Apple.
C’est d’ailleurs actuellement le seul moyen d’obtenir ce clavier dans ce coloris. Il n’est disponible qu’en noir (graphite) dans sa version universelle.
Le matériau de base demeure le plastique. Rien de très premium ici, on est éloigné d’un K860 plus onéreux et aussi plus désemparant par le tracé de ses touches. Il n’est pas lourd, avec 750 grammes sur la balance, piles comprises. Il en faut deux et elles sont fournies dans la boîte.
La bonne idée du Wave Keys et de sa déclinaison Mac est d’être un clavier compact et complet. Logitech ne laisse que peu d’espace entre les touches et ne laisse aucun îlot, gommant les séparations. Les flèches sont sous la touche shift et le pavé numérique est collé au reste. De fait, toutes les commandes sont accessibles rapidement, ce qui est un vrai plaisir.
D’autant qu’on s’aperçoit rapidement que l’on n’a pas envie de décoller ses paumes du repose-poignet qui garnit la partie basse du clavier.
Rembourré avec de la mousse à mémoire de forme, il garde les mains accrochées au clavier de manière très confortable. Même après de longues heures de frappe, aucune gêne n’est à déplorer.
Ajoutons que ce format compact permet aussi à la souris d’être moins excentrée et donc plus facilement dans l’axe de l’épaule, ce qui participe à la baisse de la fatigue musculaire. Pour avoir encore plus petit, il faut un clavier TKL, mais on y perd le pavé numérique.
Deux petits ergots sont disposés de part et d’autre de la face arrière. Escamotables, ils permettent de surélever légèrement le clavier. Suffisamment pour donner l’angle de frappe idéal.
Touches
C’est le point différenciant de cette version. Les touches n’acceptent ici que la disposition prévue par Apple. Il faut reconnaître qu’une seule impression permet une meilleure lisibilité de l’ensemble. C’est plus épuré, moins fouilli. En revanche, toujours pas de rétroéclairage, ce qui manque cruellement tout de même.
Parmi les changements de taille, on peut voir que les touches Fn et Ctrl ont été échangées. Il est vrai que sur Mac, le Control n’est pas si souvent utilisé. On s’accorde donc un accès plus simple aux touches de fonctions.
La touche Suppr cède quant à elle sa place à un quartier de Lune, lequel actionne le mode Ne pas déranger de macOS.
Autre détail, on apprécie toujours autant le soin apporté à la différenciation des touches fléchées. Deux d’entre elles sont évidées sur leur partie haute, de quoi les repérer au toucher du premier coup.
Achevons en indiquant que la barre espace a tendance à se polir un peu rapidement, perdant sa granularité d’origine. En revanche, rien à craindre au niveau du marquage des touches. Elles sont pelliculées et non imprimées, ce qui assure une plus grande résistance à la friction. Nul danger qu’elles s’effacent.
Ergonomie
Nous avions encensé l’ergonomie du Wave Keys, nulle raison qu’il en soit autrement pour le modèle « for Mac ». C’est le meilleur clavier ergonomique qu’il nous a été donné de tester. Développé par le laboratoire Logi Ergo et approuvé par United States Ergonomics, ce clavier adopte une forme de vague qui lui donne son nom.
La position naturelle des mains n’est pas à plat ni en mode Playmobile, mais bien légèrement ouverte avec un angle de plus ou moins 10 degrés. Et c’est ce qu’échine à reproduire le Wave Keys. Et il le fait avec brio. Nul besoin de tâtonner avec lui. Non, on pose ses mains au bon endroit du premier coup. Et comme dit plus haut, une fois fait, elles n’en décrochent plus.
Les touches tombent parfaitement sous les doigts, notamment grâce à la surélévation de celles qui se trouvent au centre. C’est fou, mais les fautes de frappe s’évanouissent avec cette forme ondulée et l’on peut même se surprendre à améliorer sa vitesse de frappe.
Les touches n’activent pas des switchs mécaniques, trop bruyants et souvent très sensibles. Idéaux pour des claviers de jeu, ils sont ici avantageusement remplacés par des switchs à membrane.
Discrets, ils sont aussi assez doux et nécessitent une pression mesurée, juste suffisante pour ne pas déclencher trop rapidement et ne pas fatiguer pour autant les articulations.
Connectivité
Le Wave Keys for Mac peut enregistrer jusqu’à trois appareils dans sa mémoire, accessibles rapidement via les trois premières touches multimédias. On peut ainsi l’utiliser avec son iPad et son Mac, par exemple.
Bluetooth d’origine, il peut aussi être connecté en USB via le dongle Logi Bolt de Logitech. Mais si on trouve cet accessoire dans la boîte du Wave Keys universel, il est absent de la version pour Mac. Un petit manque d’autant plus que le compartiment des piles présente bien une zone pour accueillir ledit dongle.
Marketé pour Mac, il est tout de même possible de connecter ce Wave Keys à un PC sous Windows. Il fonctionnera d’ailleurs parfaitement. Néanmoins, à moins de connaître par coeur la disposition d’un clavier Windows, vous serez perdus.
Bien qu’elle ne soit indiquée dans aucun livret, mais que sur une page de son support, Logitech propose bien une combinaison de touches permettant de basculer entre les layout Mac et Windows :
- FN+O pour basculer du layout PC au layout Mac
- FN+P pour basculer du layout Mac au layout PC
Mais voilà, pour une raison inexpliquée, ces fonctions sont inopérantes sur le Wave Keys for Mac. Ayant l’habitude de switcher entre PC et Mac, j’apprécie de pouvoir utiliser une seule disposition sur les deux systèmes : celle du Mac. Et bien avec ce modèle c’est impossible.
Voilà donc pourquoi le Wave Keys universel est sans doute une meilleure option.
Fonctionnalités
Si vous cherchez des fioritures logicielles et une personnalisation avancée, poussez plutôt la porte de Logitech G. Ici, c’est le royaume de la simplicité. Logitech ne s’encombre pas d’options inutiles et se concentre sur le confort de frappe et la productivité.
Le logiciel Logi Options+, qui permet d’administrer le clavier, ne propose que quelques paramètres. On peut y réassigner les touches multimédias pour adapter leur comportement en fonction des applications lancées. Et c’est tout.
Ces touches sont d’ailleurs plutôt bien pensées de base. On y trouve un raccourci exposé, un bouton dicté (fonction toujours perfectible), un raccourci vers les Emojis, un pour la capture d’écran et des touches de contrôle musical, celle dédiée à la lecture permettant aussi de passer à la piste suivante en la pressant deux fois rapidement.
Enfin, tout comme le Wave Keys, cette édition n’est pas compatible Logitech Flow, la fonction lié aux souris Logitech qui permet d’utiliser aussi le clavier sur différents ordinateurs en même temps, sans avoir à basculer manuellement entre chacun.
Autonomie
Deux piles, voilà ce qu’il devrait vous en coûter après trois ans de labeur avec le Wave Keys for Mac. S’il avait été rétroéclairé, Logitech aurait dû y mettre une batterie pour supporter le surplus de charge énergétique et le prix de l’ensemble aurait sans doute explosé.
Ici, deux piles AAA suffisent. Une Led permet d’indiquer le niveau de batterie visuellement. Vert normalement, elle passera au rouge lorsqu’il faudra renouveler le jeu d’accus. On parle au futur puisque notre Wave Keys utilisé quotidiennement depuis cinq mois affiche toujours 100% d’autonomie dans l’interface de Logi Options+ !
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