Samsung Serie 5 Ultra NP530U4B-S01FR : la promesse
Présenté au CES 2012, le Samsung Serie 5 Ultra NP530U4B-S01FR nous arrive enfin. Nous avions pu le filmer lors du salon de Las Vegas et il nous tardait de le tester. Un ultrabook avec un écran 14 pouces, un lecteur optique et une carte graphique spécifique : on est loin du concept originel d’Intel défini pour cette nouvelle famille de machines ultraportables. Le cahier des charges Intel s’étant assoupli quelque peu, l’idée de machine proposée ici par Samsung nous a séduite. Samsung a déjà fait une entorse au cahier des charges imposé par le fabriquant de processeurs sur les nouveaux PC ultralégers. En effet, sur le Série 5 Ultra NP530U3B, le coréen avait déjà placé un disque dur, en lieu et place du SSD adopté par les concurrents. Déjà évoquée lors du test du modèle 13,3 pouces, cette particularité répondrait, selon Samsung – avec étude à l’appui – à une demande récurrente d’espace de stockage formulée par les consommateurs. Bref, le format évolue (déjà). Voyons si Samsung ne prend pas ici trop de risques.
Samsung Serie 5 Ultra NP530U4B-S01FR : la réalité
Comme nous l’avons vu lors de notre test, l’ultrabook 13,3 pouces de Samsung ne manque pas de défauts. Voyons si le « grand » modèle fait mieux… Plus large et un tout petit peu plus épais, le NP530U4B propose un écran mat plus grand (14 pouces) et qui offre la même définition que celui de son petit frère (1 366 pixels par 768). Les défauts et les qualités du modèle précédent se retrouvent ici aussi. La finition du châssis du portable réalisé en magnésium et aluminium est très réussie. Si nous déplorions le peu de confort offert par le clavier chiclet du modèle 13,3 pouces, les repose-mains plus larges du 14 pouces sont appréciables, et les touches sont parcourues un peu plus naturellement. Mais le clavier n’est toujours pas rétroéclairé et le plastique mat demeure un peu trop rugueux à notre goût. Enfin, l’écran mat accuse une luminosité assez élevée de 272 cd/m², mais son taux de contraste est vraiment bas avec une moyenne de 360 :1. En effet, ces valeurs sont similaires à celles obtenues avec un écran de netbook…
Ultrabook de laboratoire
Le moteur du Samsung Série 5 NP530U4B se compose d’un processeur Intel Core i5-2467M, une puce à double cœur basse consommation, épaulé par 8 Go de mémoire. Le stockage est assuré par un disque dur classique de 1 To accueillant Windows 7, vos données, etc. Et pour éviter que les performances de démarrage de Windows et de certaines applications soient similaires à celles d’un PC portable classique, Samsung exploite un SSD de 16 Go, directement soudé à la carte mère. Il est géré par un logiciel spécifique, qui s’occupe de placer certains fichiers systèmes, ou d’échange, sur le SSD. Baptisé ExpressCache dans l’interface Easy Config de Samsung, il est possible de l’activer et de le désactiver, de le nettoyer. Impossible toutefois d’y stocker ce que vous voulez.
Lorsqu’il est actif, un démarrage de Windows prend 8 à 10 secondes de moins en moyenne et les applications communément utilisées (explorateur Web, messagerie, etc.) gagnent aussi en réactivité. Pour sublimer l’ensemble, Samsung intègre un lecteur-graveur DVD à tiroir, qui se fond bien dans le châssis, aux côtés des ports USB 2.0, 3.0, Ethernet et autres sorties vidéos VGA et HDMI plein format.
Une carte graphique inutile
Autre « étrangeté » dans cet ultrabook, la carte graphique. La Radeon HD 7550M (une HD 6630M renommée) fonctionne en alternance avec le contrôleur graphique intégré au processeur. Dire que la cohabitation se fait sans heurt serait mentir. Il faut parfois mettre les mains dans le pilote AMD pour que certaines applications tirent parti de la Radeon et non de l’Intel HD Graphics 3000. De plus, jouer sur la machine nous semble peu pertinent. En effet, la barre fatidique des 30 images par seconde n’est atteinte que lorsque la définition se cantonne à 1 280 pixels par 720. De plus, sous la machine, la température peut atteindre 51 °C par endroit. Mieux, le processeur à tendance à se mettre en sécurité (il s’arrête purement et simplement !), car ses cœurs montent facilement à 85 °C. Paradoxalement, la ventilation reste silencieuse, même lorsque la machine est en charge (37,5 dB). Le système de refroidissement n’est donc pas tout à fait en adéquation avec les besoins en dissipation de la machine.
Plus ultraportable qu’ultrabook
Le Série 5 est donc semblable à un ultraportable, voire un PC portable 14 pouces classique. D’ailleurs, l’endurance de la batterie nous conforte dans notre sentiment ! En lecture vidéo, écran au maximum, Wi-Fi connecté, ce gros ultrabook ne tient que 3 h et 50 min. Une autonomie tout à fait standard sur les PC portables actuels. Enfin, avec son poids de 1,79 kg, il est le plus lourd des PC ultrafins présents sur le marché à l’heure actuelle et se rapproche dangereusement de la limite tolérée pour une machine ultraportable (2 kg).
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