Toshiba NB100-10X : la promesse
On ne les compte plus que sur les doigts d’une main les constructeurs qui font fait l’impasse sur les miniportables «économiques», les netbooks. Dans le désordre, citons Apple et Sony. Toshiba boudait lui aussi le créneau jusqu’il y a peu, mais a succombé à la mode, avec son NB100. Sans trop de convictions comme nous allons le voir.
Toshiba NB100-10X : la réalité
Toshiba est tout sauf un novice de la construction de PC, c’est un fait. Le constructeur est capable de prouesses technologiques, notamment en ce qui concerne la miniaturisation et le poids, il n’y a qu’à regarder les A600 pour s’en convaincre. S’il a traîné les pieds jusque-là, c’est peut-être qu’il ne se sentait tout simplement pas capable de faire des machines à bas coûts –et de rogner ses marges. Et il n’a peut être pas tort…
Un design et une finition qui laissent à désirer
Objectivement, le NB100, sans être laid, n’est pas un modèle d’esthétique. Encore lui reconnaîtra-t-on son aspect original, qui ne rappelle aucun modèle de la concurrence. Pour le reste, c’est tout de même peu convaincant. Cela est parfaitement illustré par la batterie qui, si elle tient 3 heures en bureautique intensive, dépasse de façon abrupte de la carlingue. On est loin du soin d’intégration du Dell Inspiron Mini 9, par exemple. Le touchpad est quant à lui riquiqui, et les boutons peu pratiques. Le clavier n’est pas trop mal, mais pâtit bien évidemment du format mini (8,9 pouces).
Tout cela est correctement réalisé, il n’y a rien de mal agencé, ni de ridicule ou de dangereux, mais cela sent le travail sans conviction.
Le must des systèmes GNU/Linux…
L’énorme point fort de ce netbook est sans conteste son système d’exploitation GNU/Linux Ubuntu en édition spéciale pour les mini-PC appelée Ubuntu Netbook Remix. Il s’agit tout simplement d’une interface graphique créée pour tirer le meilleur parti de ce type de portables. Rendons à César ce qui est à César en félicitant la fondation Ubuntu pour la qualité du travail: l’interface est très bien pensée. Fonctionnant comme un portail central, elle décline les applications dans une colonne, à gauche, triées par catégories. Sur la droite se trouvent des accès directs aux fichiers utilisateurs.
Une fois les applications ouvertes, elles apparaissent en haut dans la barre des tâches sous la forme d’un icône/onglet. On peut ainsi, sans être perdu, avoir plein de logiciels lancés en même temps, avec comme port d’attache la page d’accueil toujours accessible. Sur un mini-PC à l’écran de petite dimension, c’est une réelle économie que d’occuper ainsi l’espace et de «supprimer» le bureau. Que les fanatiques d’Ubuntu (et de Gnome) se rassurent, ils peuvent tout à fait se passer de cette interface spéciale et avoir accès au mode classique. Mais c’est fichtrement bien pensé.
… mais son intégration n’est pas au top
Avec un tel système, il est regrettable que Toshiba n’ait pas fourni plus d’efforts. La version que nous avons testée n’était tellement pas à jour que le Wi-Fi ne marchait tout simplement pas. Après le téléchargement de 138 correctifs (plus de 300 Mo) par le port réseau, la machine était vraiment opérationnelle. Encore que! Pas de codecs propriétaires (DivX, Mpeg-2, MP3, etc.), un Firefox instable, un disque dur externe formaté en NTFS non reconnu, etc. Toshiba s’est contenté d’installer cette mouture sans faire aucun effort d’intégration. Pour un débutant, c’est inutilisable, les geeks feront, quant à eux, tranquillement l’installation des paquets manquants. On est loin d’un eCafé en termes de simplicité pour l’utilisateur.
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