RIM BlackBerry Storm : la promesse
Enfin un autre téléphone tactile innovant? Avec le BlackBerry Storm, RIM nous promet de changer la donne dans l’univers des téléphones tactiles où d’un côté il y a l’iPhone et de l’autre tous les autres. Et il est vrai qu’avec Nokia qui se fait attendre, RIM a devant lui un boulevard à occuper.
Nous avons voulu évaluer plusieurs jours durant ce nouveau BlackBerry. Alors qu’apporte cette autre interface tactile? Compte rendu.
RIM BlackBerry Storm : la réalité
Avec son écran offrant une diagonale de 8,20 cm et une définition de 480×360 pixels, le BlackBerry Storm offre un vaste espace d’affichage. Mais la nouveauté est sous cet écran. Baptisée SurePress, l’interface tactile du Storm requiert une légère pression sur l’écran pour être utilisée.
La sensation d’utiliser un véritable clavier est réelle. Est-elle pour autant adaptée à toutes les fonctions de cet appareil? Oui et non. Oui, car ainsi on a véritablement le sentiment d’agir sur l’écran pour, par exemple, lancer une application. Non car cela n’est ni intuitif, ni pratique pour, par exemple, faire défiler une page Web sur l’écran. C’est, disons-le, tout sauf délicat. Mais une fois oublié l’iPhone, on s’y fait et l’on apprécie ce toucher particulier.
C’est une réelle innovation par rapport à tout ce que l’on a vu jusqu’à présent excepté l’iPhone. Le Storm offre une interface utilisateur dépouillée, élégante et surtout cohérente. Pour tout dire, c’est la même que celle du BlackBerry Bold. En revanche, si l’écran du Storm est indiqué comme multitouch,c’est-à-dire que deux doigts peuvent agir en même temps sur l’écran, aucune application n’exploite encore cette technologie. Aux dernières nouvelles, cette capacité ne sera exploitée que prochainement, les développements étant sur ce point en retard.
Interface tactile recherche molette désespérément
Reste que l’ergonomie du Storm pêche sur pas mal de petits détails que RIM aura éventuellement l’occasion de revisiter. En premier lieu -même s’il est tactile-, on aurait aimé bénéficier d’une molette cliquable pour effectuer bon nombre d’opérations, par exemple pour aller au bas d’une page Web et pour cocher une option, aller sur une autre page… Bref pour aller plus vite qu’en le faisant avec le doigt.
Si le Storm utilise un large clavier virtuel, plus pratique en mode portrait qu’en mode paysage (dans un cas il y a deux lettres par touche, dans l’autre il n’y en a qu’une), on trouve étrange de devoir recourir à un menu contextuel qu’il faut faire défiler avec le doigt pour le faire disparaître lorsque l’on n’en a plus besoin. Bref rien de très bloquant.
Des petits défauts parfois irritants
Par ailleurs, naviguer sur des pages Internet pour télécharger les applications proposées pour enrichir ce téléphone grâce au centre d’applications (Flickr, Facebook, Yahoo! Messenger, Google Talk, Windows Live Messenger, Aol Instant Messenger, ICQ, SFR Find & Go, YouTube) relève parfois du casse-tête chinois.
En effet, pour télécharger les pages Web il faut valider son choix dans de petites cases. Seulement voilà, lorsque vous tentez d’appuyer dessus, c’est le zoom qui se déclenche… Et vous devez parfois vous y reprendre à plusieurs fois pour arriver à tenter de télécharger de nouvelles applications. Nous disons bien tenter…
Le Wi-Fi manque cruellement
Car le défaut de ce téléphone c’est l’absence de Wi-Fi. Certes dans la rue on apprécie la 3G. Toutefois, on limitera l’usage de son forfait illimité qui une fois la limite atteinte (sic) voit sa vitesse de connexion devenir celle d’un escargot asthmatique. Bref le Wi-Fi est la technologie qui manque sur cet appareil, d’autant que RIM pour son BlackBerry Bold ne l’avait pas oublié.
L’Internet mobile à la fête
Cela dit, on apprécie le grand écran pour naviguer sur Internet. C’est même avec aisance que l’on va réussir à surfer sur de nombreux sites. Et qu’il s’agisse de Windows Live ou de Facebook, les applications Web proposées sont adaptées pour profiter au mieux de ce téléphone.
Si le Storm est aGPS, on trouvera ici étonnant que SFR n’ai pas trouvé d’autres propositions commerciales qu’un outil de navigation SFR Find & Go non installé par défaut et non proposé gratuitement. C’est un choix.
Des fonctions multimédias riches mais l’aGPS mal exploité
Pour la partie multimédia, la suite logicielle propose, entre autres, de synchroniser ses listes de lectures iTunes d’un clic de souris. C’est simple et pratique même si la suite proposée, la BlackBerry Desktop Manager, est relativement lourde à utiliser. Mais c’est depuis cette dernière que vous allez pouvoir récupérer vos photos, synchroniser et mettre à jour vos applications BlackBerry.
Pour le reste, le mode photo profite du tactile pour zoomer à loisir, même si l’on regrettera sa faible réactivité. Car entre le moment où vous déclenchez la prise de vue et le moment où vous regardez le cliché, votre sujet a le temps de changer de pose. Indiquons également que la qualité de l’écran est telle que regarder des films n’a rien d’absurde! D’autant plus que la qualité sonore de l’appareil est appréciable. Et si vous ne voulez pas partager, comme l’appareil est Bluetooth (A2DP) vous allez pouvoir également l’utiliser avec des oreillettes sans fil stéréo. Le grand spectacle est assuré.
Des détails qui comptent
Reste de très bons points comme la batterie qui tient relativement bien la route toute une journée, même si vous usez et abusez des fonctions de ce téléphone. Vous pouvez d’ailleurs étendre sa mémoire par simple ajout d’une carte au format microSD.
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