Les trottinettes électriques vous intéressent, mais vous les trouvez encore trop lourdes, trop encombrantes ou tout simplement trop coûteuses ? Avec sa City-Carbon, Evo Spirit tente de résoudre une partie du problème puisque la marque propose une trottinette… en carbone. Du coup, la City-Carbon ne pèse que 6,3 kg, alors que les modèles de la concurrence pèsent souvent plus du double.
C’est une excellente chose de ce point de vue. Il devient en effet possible de la porter à bout de bras sans trop se fatiguer. Mais ce n’est pas parfait pour autant.
Rien à redire sur le mécanisme qui permet de plier la trottinette… En revanche, cette dernière reste tout de même assez encombrante une fois repliée.
Nous avons mesuré un encombrement de 100 x 40 x 42 cm environ. Et le guidon ne se plaquant pas complètement sur le plancher de la trottinette, il n’est même pas évident de la faire tenir à la verticale pour la ranger dans un coin. C’est du vécu ! Lors d’un déjeuner au restaurant , il nous a été impossible de caser la trottinette sans bloquer le passage. Gageons qu’il en sera souvent de même dans le métro, le train, le bus, au bureau… Dommage pour un modèle qui se revendique conçu pour l’ultra mobilité.
C’est d’autant plus regrettable qu’elle a plutôt une bonne tête cette City-Carbon, avec son plancher super fin. Mais là encore, ce n’est pas sans incidence sur l’usage au quotidien.
Ça craque, ça tape…
Le poids maximal supporté par la trottinette est indiqué pour une centaine de kilos. Et il vaudra mieux s’y tenir. En effet, alors que nous sommes loin d’avoir atteint cette limite, la City-Carbon accuse déjà les défauts de la route. Assez inquiétant.
La trottinette craque et tape violemment sous nos mains et nos pieds. Dans le doute, nous avons demandé à une ado, habituée à tester ce type de produits (son poids ne dépassait pas les 40 kilos), de faire quelques essais. Le constat est le même. Sans aucun doute, cela est dû à la faible épaisseur du pneu, qui n’absorbe pas les aspérités du sol.
Pour autant – et malgré notre carrure d’adulte, on ne remarque pas de casse particulière, même après plusieurs dizaines de kilomètres. Nous ne sommes pas pour autant très en confiance.
Concernant la tenue de route de la City Carbone, le constat est du même acabit. Alors que les autres modèles testés par nos soins disposent tous d’une roue bombée (un peu comme un pneu de vélo), la City Carbon utilise des pneus plats qui se terminent par des angles quasiment à 90 degrés. Lorsqu’on roule et qu’on prend un peu d’angle avec cette trottinette, on a rapidement l’impression qu’elle pourrait se dérober. On préfère donc adopter – un peu sous la contrainte, une conduite plus pépère.
… ça accélère, mais ça triche aussi
En revanche, Evo Spirit soigne davantage le guidon. La console intégrée permet de choisir parmi trois modes disponibles. Le premier bride la trottinette à environ 10 km/h, le second à 18 km/h et le troisième à 25 km/h.
Il suffit de presser la gâchette de droite pour accélérer et la gâchette de gauche pour freiner. Rien à redire de ce côté-là, c’est intuitif et très pratique.
La mauvaise surprise n’est cependant pas bien loin. Alors que l’écran nous indique que nous roulons à environ 25 km/h, notre smartphone tout comme notre montre Garmin Forerunner 235 affichent 4 ou 5 km/h de moins.
On vous l’accorde, ce n’est pas dramatique, d’autant qu’entre la vitesse GPS captée par un smartphone ou une montre et l’indication fournie par un compteur électronique, il peut y avoir une différence. Mais c’est la première fois qu’elle se manifeste dans ces proportions.
Comme l’indique le graphique capturé par notre application mobile, alors que nous circulons sur du plat (ou presque), la City Carbon montre des pertes de puissance. Pertes perceptibles à l’oreille car le moteur, qui s’avère d’ailleurs assez bruyant, ralentit un peu, alors qu’on maintient bien la gâchette enfoncée à fond. Si c’est juste une question de poids, précisons que la City Bug S2 n’a jamais montré ce type de défaillances… loin de là.
Pour en avoir le cœur net, nous avons opté pour une petite course entre les deux modèles. Sans surprise, la CityBug 2S arrive première, quelle que soit la corpulence de la personne qui l’utilise. Il y a manifestement une faiblesse moteur (350 watts) doublée d’un défaut d’électronique, un peu trop généreuse dans ses informations.
Enfin, terminons par trois points. Le premier concerne l’autonomie de la trottinette. Le constructeur indique 20 km mais nous avons réussi à en faire un peu plus avec ce modèle équipé d’une batterie 7,8 Ah. Rappelons que l’autonomie dépend à la fois du poids de l’utilisateur et du relief des routes pratiquées.
Le second point concerne le système d’éclairage qui a cessé de fonctionner après quelques jours de test seulement.
Enfin, le guidon ne peut pas être réglé en hauteur. Pour le réhausser, il aurait fallu que le constructeur donne un peu plus de mou au niveau des fils électriques qui alimentent gâchettes et compteurs… et ce n’est malheureusement pas le cas !
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.