Comme un air de déjà-vu. Quand on a ouvert la boite des Enco X3i, on se disait qu’on avait déjà vu ce design quelque part. Et en fouillant un peu dans notre mémoire, nous avons fini par trouver. Ils ressemblent comme deux gouttes d’eau aux OnePlus Buds 3. Non seulement esthétiquement, mais aussi technologiquement puisqu’ils partagent les mêmes caractéristiques. Une contrefaçon ? Pas vraiment : les deux marques, tout comme Realme, appartiennent en fait au groupe chinois BBK Electronics. La société de Dongguan a donc tout simplement décidé de rebrander comme une nouveauté ces écouteurs que nous avions déjà testés en février 2024.
Premier constat étonnant, celui du prix. Alors que les Buds 3 sont commercialisés au prix de 99 euros, les Enco X3i affichent un tarif de 129 euros. Étrange stratégie de positionnement, plus encore quand on voit qu’actuellement les Buds 3 sont en promotion à 79 euros sur le site de OnePlus. 50 euros d’écart pour le même produit, c’est injustifiable.
Un logo différent, c’est tout
La seule différence notable que nous avons constatée sur les deux produits est finalement la marque gravée sur le boîtier. Le design, les dimensions et le poids sont quant à eux identiques : 8,72 x 50,15 x 25,81 mm pour 40,8 g, plutôt raisonnable donc et suffisamment discret pour être glissé dans une poche sans être trop gênant. Les écouteurs de 4,8 g chacun sont construits essentiellement dans un plastique brillant, mis à part la zone tactile matérialisée par une surface matte.
On remarque que les tiges ont d’ailleurs un diamètre toujours aussi large qui donne un design plutôt pataud à l’ensemble. Si les plastiques sont légers et moins qualitatifs que sur des modèles plus haut de gamme, leur assemblage est bien exécuté et ne souffre d’aucun jeu disgracieux. Les écouteurs sont confortables, de type semi-intra-auriculaire, donc peu invasifs. Ils ont bien tenu en place durant nos séances d’exercice physique (ils sont certifiés IP55).
L’égaliseur manuel a disparu
Les commandes tactiles sont fiables et répondent bien aux sollicitations. Un tapotement pour la lecture/pause, deux pour la piste suivante, trois pour la précédente et un appui prolongé pour basculer entre réduction de bruit et transparence. En glissant un doigt sur une des tiges, on règle le volume sonore.
Ces contrôles sont réglables directement au sein de l’application HeyMelody. Et comme les chiens ne font pas des chats, c’est encore une fois exactement la même que celle utilisée par OnePlus. On peut y gérer l’intensité de la réduction de bruit active, la connexion multipoint (jusqu’à deux appareils simultanés, Bluetooth 5.3), émettre un son pour trouver les écouteurs égarés ou encore activer la spatialisation Oppo Alive Audio (on y reviendra). Manque tout de même à l’appel la détection de port pour mettre la musique en pause quand on retire les écouteurs des oreilles.
Il y a toutefois une différence logicielle entre ces Enco X3i et les Buds 3 : l’absence d’un égaliseur manuel pour le modèle d’Oppo. Le « Enco Master EQ » ne propose en effet que quatre présélections (son original, bass boost, voix claires et vif), alors que le « Sound Master EQ » permettait quatre présélections également, mais aussi la possibilité d’augmenter seulement les basses (fonctionnalité « BassWave ») et un réglage manuel sur 6 bandes. Étant donné les similarités entre les deux modèles, cette absence est donc là encore incompréhensible.
Toujours autant de basses
D’autant plus que comme les Buds 3, les Enco X3i sont extrêmement riches en basses, parfois même trop selon le style de musique qu’on écoute. On aurait aimé pouvoir régler cela plus finement que de choisir par exemple la présélection « voix claires » pas tout à fait adaptée à la musique. Il faut dire qu’avec les doubles transducteurs de 6 mm pour les aigus et 10,4 mm pour les médiums et les basses, les écouteurs ne lésinent pas sur ces fréquences graves ; au risque de noyer quelques détails que seuls les médiums hauts ou les aigus peuvent rendre.
On les recommande donc, comme leurs cousins, avant tout aux amateurs de hip-hop qui se régaleront de cette signature sonore. En plus des classiques SBC et AAC, le codec LHDC 5.0 (24 bits / 96 kHz) est disponible. Mais difficile d’entendre une réelle différence en l’utilisant, les Enco X3i n’étant suffisamment pas qualitatifs pour en tirer parti.
Question spatialisation audio, le système OnePlus 3D Audio a été rebrandé ici en Oppo Alive Audio. Mais simplement changer un nom ne produisant pas de miracles, on obtient les mêmes défauts qu’avec le premier. Si la scène sonore paraît élargie et plus aérée, on touche vite aux limites de ce système voulant simuler une spatialisation à partir d’un fichier non mixé en Dolby Atmos. L’élargissement est parfois tel qu’on a alors du mal à imaginer les instruments devant soi, ils paraissent comme repoussés tout à droite et à gauche, sans grand réalisme. Plus un gadget qu’autre chose.
Réduction de bruit honorable, bonne autonomie
La réduction de bruit annoncée à 49 dB d’atténuation est elle aussi un fantasme, surtout quand on sait que les meilleurs modèles dans le domaine n’arrivent pas à dépasser les 35 dB. Cependant tout n’est pas à jeter et les performances des Enco X3i sont tout à fait honorables. C’est surtout le cas dans les transports, avec les sons continus. Sans aller jusqu’à créer une véritable bulle de silence, ils atténuent également les bruits d’une rue animée, malgré tout moins à l’aise sur ceux plus soudains et brefs.
Enfin, l’autonomie est elle aussi comparable à celle de ses cousins. Nous avons constaté environ 6 h 15 en utilisation réelle, réduction de bruit activée, une bonne performance. Nous n’avons pas testé celle sans ANC, mais le labo de 01net.com avait à l’époque mesurée 9 h 19 dans cette configuration (6 h 24 avec réduction de bruit activée).
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