C’était l’une des stars du stand Sony lors du dernier IFA fin août à Berlin. Le Xperia XZ3 débarque enfin dans les boutiques, un mois plus tard, pour y arborer son tout nouvel écran OLED, le tout premier sur un smartphone Sony. Qui plus est incurvé sur les côtés, comme pour coller encore un peu plus au design des fleurons d’un célèbre concurrent coréen.
Bien lui en a pris, puisque ces deux nouveautés contribuent sans conteste à parfaire le design de l’appareil (même si les bordures d’écran supérieure et inférieure reste selon nous encore un peu trop larges) et à assurer une prise en main plus agréable. Avec un dos par ailleurs moins bombé que celui du Xperia XZ2, ce nouveau modèle est, en effet, bien plus confortable à manipuler au quotidien. Attention toutefois, avec du verre à l’avant comme à l’arrière et un objectif photo qui ne dépasse pas du tout du boîtier, ce mobile a tendance à glisser lorsqu’on le pose sur le tissu d’un canapé ou une table bien lisse. Bon à savoir pour éviter une chute fatale.
Une ergonomie qui nécessite un temps d’adaptation
L’ergonomie des boutons mériterait quant à elle d’être revue. La tranche droite accueille en effet les deux boutons de volume, celui de verrouillage et le déclencheur de l’appareil photo. Ces quatre boutons du même côté nous ont parfois induits en erreur : on appuie assez facilement sur le bouton volume bas plutôt que sur celui de déverrouillage. Il aurait sans doute été judicieux de les répartir sur les deux tranches de l’appareil, celle de gauche en étant complètement vierge.
On pourrait faire le même reproche au capteur d’empreintes au dos de l’appareil qui continue selon nous à être placé un peu trop bas. On a souvent tendance à poser son doigt sur l’objectif de la caméra plutôt que sur le capteur. Qu’il s’agisse de ce défaut ou de celui des boutons sur la tranche droite, il faut donc plusieurs jours pour trouver ses marques et arrêter les tâtonnements plusieurs fois par jour.
Des nouveautés logicielles
Mais heureusement, Sony exploite les bords incurvés de l’écran avec une nouvelle fonctionnalité baptisée « Détection latérale ». En touchant deux fois l’une des deux tranches de l’écran, s’ouvre un panneau latéral affichant des applications recommandées en fonction de vos usages. Pratique pour les avoir directement sous la main.
Autre nouveauté, le lancement (presque) instantané de l’appareil photo lorsqu’on met le téléphone à l’horizontale. Pour cela, il faut que l’écran soit allumé, mais pas forcément déverrouillé. Dès que le téléphone est basculé en mode paysage, un aperçu apparaît directement à l’écran (voir ci-dessous). En tapotant dessus, l’appareil photo s’ouvre alors dans la foulée, prêt à l’emploi. Sony aurait pu nous éviter cette étape…
Pour le reste de la surcouche et de la proposition logicielle, Sony reste fidèle a ce qu’il propose depuis le Xperia XZ1. On retrouve par exemple l’application Générateur 3D qui permet de scanner un visage pour le reconstituer en trois dimensions. On peut l’utiliser ensuite pour se créer un avatar en 3D sur les réseaux sociaux.
L’écran OLED : une grande réussite
S’il est bien un composant sur lequel dont on ne peut en revanche pas se plaindre, il s’agit de l’écran. La dalle OLED de 6 pouces QHD+ (1 440 x 2 880 pixels) HDR est tout simplement magnifique. Qu’il s’agisse de regarder des vidéos en définition élevée sur YouTube ou la télévision en live depuis Molotov ou l’application MyCanal (contenus FHD), on est rarement déçu du résultat en matière de profondeur et d’upscaling. Aucun doute, Sony a fait ici du très bon travail, à la hauteur de ce qu’il propose dans le domaine des téléviseurs.
L’autonomie de l’appareil, forcément pénalisée par cette très haute définition décran, reste quant à elle assez correcte. Avec sa batterie de 3 330 mAh, le Xperia XZ3 a réalisé dans notre labo une performance de 10 h 25 d’autonomie en usage polyvalent. Il reste derrière ses principaux concurrents, mais il est loin d’être largué. A titre d’exemple exemple, le Samsung Galaxy S9 a tenu à cette épreuve 11 h 18 pour et le Huawei P20 12 h 44 (sur des écran en FHD+, il est vrai). Dommage que Sony n’ait pas réussi à encore mieux optimiser son appareil pour se rapprocher de ces scores, mais sa performance reste toutefois honorable étant donné son écran QHD+, inévitablement gourmand en ressources énergétiques.
Une puissance toujours au rendez-vous
L’autonomie en communication atteint de son côté les 25 heures d’affilée, une excellente performance. Notons que le constructeur ne propose pas de chargeur rapide dans la boîte (il faut acheter l’adaptateur) et ce n’est pas la compatibilité avec la charge sans fil Qi — pratique par ailleurs — qui va accélérer le chargement de la batterie.
Le processeur Snapdragon 845, toujours aussi puissant, confère au XZ3 à la fois une navigation fluide dans l’interface et suffisamment de réactivité pour les jeux 3D les plus exigeants. En plusieurs jours d’utilisation nous n’avons jamais réussi à le prendre à défaut, même en usage intensif… et cela en dépit de l’écran très haute définition.
Encore un effort en photo
Enfin, la qualité photo et vidéo reste fidèle à ce que fait Sony désormais : de bonne qualité, sans jamais atteindre non plus ce qui se fait de meilleur dans le secteur. Qu’on l’utilise en hautes ou basses lumières, le résultat manque toujours de détails à notre goût, les matières (pierres d’un immeuble, feuilles des arbres, etc.) sont quelque peu brouillonnes à taille réelle, lorsqu’on affiche les photos à 100 % sur un écran d’ordinateur. En revanche, visionnées sur le superbe écran du Xperia, le résultat est forcément bien plus flatteur qu’auparavant.
Sony reste également attaché à un unique module caméra alors que la presque totalité de la concurrence est désormais passée (au moins) au double module. Cela n’empêche pas la marque de proposer quand même un mode portrait avec effet bokeh (flou d’arrière plan). En revanche, aucun zoom optique n’est possible avec cette solution.
Notons enfin que ce smartphone fournit une excellente prestation en matière de vidéo. La stabilisation est vraiment très performante, aucune déformation n’est visible sur les mouvements rapides, tandis que le défilement ne souffre d’aucune saccade ou ralentissement.
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