Après l’innovant Galaxy S8 et les séduisants Galaxy A3 et A5, Samsung complète sa gamme avec le J5. Un smartphone d’entrée de gamme, qui a vocation à séduire les budgets plus restreints. La fiche technique est modeste, avec un processeur cadencé à 1,6 GHz, 2 Go de mémoire vive et 16 Go de stockage (extensible). Pour 279 euros, Samsung intègre cependant un écran Super Amoled de 5,2 pouces, un capteur d’empreintes digitales et deux appareils photo de 13 mégapixels.
Un design plus abouti
En termes de design, l’année 2017 aura été celle du renouvellement pour Samsung. D’abord avec ses Galaxy A3 et Galaxy A5, aux courbes plus subtiles que celles de leurs prédécesseurs. Ensuite avec le Galaxy S8, profitant d’un immense écran sans bords. Le sud-coréen n’oublie pas son entrée de gamme. Après avoir sorti un Galaxy J5 en plastique il y a un an, le fabricant habille son successeur d’une coque en métal. L’arrière s’offre même le luxe de reprendre la courbure des fleurons de la marque. Le tout avec des antennes très apparentes et un capteur photo qui se fond parfaitement dans l’aluminium.
Le Galaxy J5 n’est pas un grand format. Grâce à ses formes arrondies, il assure une confortable prise en main. Cette bonne préhension profite de finitions en métal, là où l’utilisation du verre à tendance à faire glisser les smartphones. A ce niveau de prix, pas question d’écran bord à bord. La dalle occupe tout de même plus de 70% de la façade avant. A titre de comparaison, le chiffre monte à 72% pour un Samsung Galaxy S7 et descend à 66% pour un iPhone 7.
Sous l’écran, le bouton principal fait office de capteur d’empreintes digitales. Il est entouré par des icônes symbolisant les fonctions multitâche et retour. Un détail propre aux appareils bon marché, ce qui ne fait pas forcément honneur au J5. Des boutons capacitifs neutres, qui auraient par ailleurs permis d’inverser les deux fonctions, auraient été appréciables. Avec une épaisseur de 8 mm et un poids de 160 g, le Galaxy J5 n’est pas spécialement fin, ni léger. Mais comme souvent avec Samsung, les finitions et la qualité de fabrication sont impeccables.
Du Super Amoled sans Full HD
A 279 euros, le J5 est moins compétitif qu’un Huawei P8 Lite, vendu 249 euros. Sauf que Samsung à l’avantage de posséder une filiale nommée Samsung Display, qui lui fournit des écrans Super Amoled à très bon prix. Le J5 en bénéficie, avec la qualité d’affichage qui va avec : un contraste infini et une luminosité correcte – mais perfectible – de 441 cd/m². Même en plein soleil, nous avons pu utiliser le smartphone sans trop de difficulté.
A l’allumage, les couleurs très vives peuvent être tempérées depuis les paramètres de l’appareil. Son vrai point faible du smartphone se résume en deux lettres : HD. La résolution de 282 ppp de son écran de 5,2 pouces n’est, il est vrai, pas rédhibitoire et seuls les plus fins observateurs souffriront du léger manque de finesse des textes. Une définition Full HD aurait tout de même été un plus.
Le Galaxy J5 profite de la nouvelle surcouche de Samsung, baptisée Experience 8.1 et qui s’appuie sur Android 7.0. Grâce à la refonte visuelle faite à l’occasion de la sortie du Galaxy S8, les icônes sont plus modernes et les menus sont simplifiés. On apprécie les nouveaux raccourcis – permettant de faire apparaître le tiroir d’applications en effleurant l’écran d’accueil – comme les anciens – permettant d’ouvrir l’appareil photo avec un double appui sur le bouton principal. Le capteur d’empreintes digitales est quant à lui très réactif, même s’il n’atteint pas les excellentes performances que peuvent offrir les mobiles Huawei en la matière.
Tout l’expérience Samsung. Et Google. Et Microsoft.
En effleurant l’écran principal de gauche à droite, on accède à Upday, un équivalent de Google Actualités fait par Samsung, qui a pour fâcheuse manie d’afficher de la publicité. L’application Game Launcher est également intégrée. Elle permet notamment de désactiver les touches tactiles pendant le jeu ou d’enregistrer une partie en vidéo. Pour ceux qui utilisent le smartphone à titre professionnel et personnel, la fonction de messagerie double permet d’enregistrer deux comptes sur des applications comme Facebook, WhatsApp ou Skype.
Malgré ses nombreuses qualités, la surcouche de Samsung souffre d’un trop grand nombre d’applications préinstallées. Entre les suites de Samsung, Google et Microsoft, les redites sont nombreuses. Vous démarrerez – entre autres – avec deux navigateurs, deux boîtes mail… et trois services de stockage en ligne. Malheureusement, ces applications peuvent être désactivées, mais pas désinstallées.
Puissance limitée, endurance illimitée
Après avoir intégré un Snapdragon 410 l’an dernier à son premier J5, Samsung passe désormais à une puce maison, le processeur Exynos 7870 (8 coeurs à 1,6 Ghz). Le Sud-coréen acte au passage la fin de son partenariat avec Qualcomm, du moins sur le territoire français. Avec ses 2 Go de mémoire vive, le J5 ne fait pas de miracle. Le smartphone est suffisamment bien armé pour naviguer entre les différentes applications, mais il manque parfois de pêche.
Nous avons régulièrement souffert de ralentissements. Sur Twitter comme sur Facebook, le fil d’actualité se déroule avec quelques saccades. Dans les moments difficiles, le délai d’ouverture des applications les plus lourdes peut monter à trois ou quatre secondes. En jeu, les performances du Galaxy J5 sont honorables. Sans profiter du niveau de graphismes le plus fin, tous les titres sont restés jouables.
Depuis un an, les Galaxy J comme les Galaxy A nous ont bluffés par leurs autonomies. Cette année, le J5 fait mieux, beaucoup mieux que son prédécesseur. En test d’autonomie polyvalente, il s’est éteint après 17h03, contre 9h34 pour le J5 sorti en 2016. Une prouesse qui le place dans le top 5 des smartphones les plus endurants passés par le labo. Le Galaxy A3 2017 – l’une des références – avait tenu 14h32. Le Galaxy J5 est donc une bête d’endurance qui pourra frôler les deux jours d’autonomie. Pour le recharger, il faudra en revanche se contenter d’un câble micro-USB.
Qualité photo en progression
En photo, Samsung joue la carte de l’équilibre avec un capteur de 13 mégapixels à l’arrière comme à l’avant. Un choix qui permet notamment d’obtenir des selfies d’excellente qualité, bien que le capteur de façade soit moins performant que le capteur principal.
Voir les photos prises avec le Samsung Galaxy J5 en haute définition
Ce dernier profite de belles améliorations par rapport à la version sortie en 2016, avec un niveau de détails plus important. Les couleurs sont réalistes et la prise de vue est rapide. La principale limite du capteur est sa faible capacité à gérer les écarts de luminosité. Une lumière trop forte en arrière plan aboutira à des clichés déséquilibrés, avec un environnement trop exposé ou un sujet trop sombre.
En basses lumières, l’exposition reste bonne, malgré une forte perte de détails. La partie vidéo souffre, elle aussi, de cette gestion difficile de la lumière. Elle reste satisfaisante pour enregistrer quelques souvenirs et poster des stories Instagram ou Snapchat.
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