Le MateBook 14S est tout à la fois le dernier effort de Huawei pour proposer un ultraportable qui monte en gamme, avec un boîtier légèrement revu, et un bon exemple de ce que propose la plate-forme Evo, d’Intel.
On trouve ainsi, couplé à une dalle LTPS de 14,2 pouces tactile, un processeur Core i7, de onzième génération (11370H), ce qui veut dire que la partie graphique est assurée par un chipset Intel Iris Xe. Bonne nouvelle donc a priori pour ce qu’on peut attendre des performances et de l’autonomie. Pour en finir avec les bases de la configuration, on trouve 16 Go de mémoire vive, et un stockage SSD de 512 Go, scindé par défaut entre une partition système et une partition dédiée aux données. Un bon moyen de se protéger contre les pertes en cas de plantage sévère de Windows. Petite note en passant, le SSD est un des seuls éléments qu’on peut facilement changer une fois qu’on a démonté l’appareil.
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Ergonomie, une bonne expérience, mais il reste des progrès à faire
Attaquons-nous à l’ergonomie. Elle commence dans le sac ou à bout de bras, avec un ensemble assez compact au regard de la taille de la dalle et un poids plutôt contenu pour un PC de ce gabarit (1,4 kg). La prise en main est agréable, et l’ensemble donne une impression de bonne finition soignée.
Le clavier, élément central de l’expérience avec un ordinateur portable, est bon, avec quelques petits détails qui le sont un peu moins. La course des touches est peut-être un peu molle, pas très franche et accompagnée d’un bruit de plastique pas très engageant, même si on trouve facilement son rythme de saisie. L’espacement entre les touches est bon, la réactivité aussi. C’est juste que ce clavier – pas plus que le trackpad, d’ailleurs, dont le bruit et ressenti sont assez désagréables – ne peut envisager rivaliser avec les meilleurs claviers du moment que ce soit ceux des XPS, de Dell, des Surface, de Microsoft ou encore des Magic Keyboard, qui équipent les dernières générations des portables Apple.
Par ailleurs, on est assez interloqué par le maintien d’une touche entre les touches de fonction F6 et F7, héritage du temps où la webcam de l’appareil y était mal placée.
Enfin, toujours concernant le clavier, le système de rétroéclairage est vraiment insuffisant. Certes, on discerne les touches, mais on flirte avec l’inconfort quand on travaille dans le noir.
Sur ces points, le diable est dans les détails, et visiblement Huawei a encore une marge de progression.
Faisons un rapide point sur la connectique disponible. On apprécie clairement que Huawei n’ait pas cédé à la tentation du minimalisme, même si on n’est pas submergé par le choix. On trouve néanmoins deux ports USB-C (un USB 3.2, pour la recharge, et un autre Thunderbolt), un port USB-A (3.2), une prise HDMI et un jack 3,5 mm. La connectique sans-fil comprend du Bluetooth 5.2 et un module AX201 pour établir des connexions Wi-Fi 6, jusqu’à 2 400 Mbits/s.
Pour celles et ceux qui évoluent déjà dans l’univers Huawei, le fabricant chinois propose une ensemble de fonctions “à la Apple”, qui permettent de synchroniser un smartphone ou une tablette Huawei avec ce portable pour se faciliter la vie, en transférant des fichiers ou en partageant l’écran.
Terminons par la Webcam, qui se trouve en haut de l’écran désormais. Limitée à une définition de 720p, elle est tout juste honnête en condition d’éclairage parfaite, et catastrophique le reste du temps. Évitez les visioconférences, si vous ne voulez pas que votre entourage personnel ou professionnel ne s’inquiète pour votre teint !
On saluera toutefois sa compatibilité avec Windows Hello. Il sera donc possible de déverrouiller le MateBook 14S avec la Webcam. Elle nous a paru parfois un peu lente à réagir. Si c’est aussi votre cas, vous pourrez toujours lui adjoindre ou préférer le lecteur d’empreintes digitales qui est placé dans le bouton Marche/Arrêt, et qui s’est toujours avéré rapide.
Écran, de fines bordures, un bon format, un bon ensemble
Avec son format 3:2, le MateBook 14S offre un bon confort d’utilisation pour les usages bureautiques 2.0, qu’il s’agisse de traitement de texte, de tableur, de mail, de surf sur le Web ou de tout cela en même temps. La définition de 2160×1440 pixels (au format 3:2, parfait pour la bureautique, donc), assure suffisamment d’espace pour juxtaposer deux fenêtres, et travailler sans souci. Le taux de rafraîchissement de 90 Hz garantit une belle fluidité de l’affichage. Si, pour une raison ou pour une autre, vous souhaitez maintenir la dalle à 60 Hz, il vous suffit d’utiliser le raccourci Fn R, et vous basculerez alors immédiatement de l’un à l’autre.
Le tactile est un petit plus ergonomique, pour fermer une fenêtre plus rapidement, ou pour réaliser une capture d’écran, ce qui est pratique en utilisant le gestionnaire de PC de Huawei qui vous attend dans la zone de notification de la barre de tâches.
Nos mesures accordent une luminosité honnête (400 cd/m2) et un taux de contraste très bon, à 1886:1. La fidélité colorimétrique est également très appréciable, avec un Delta E 2000 établi à 2,36. On est tout près des 2 à partir duquel l’œil humain ne fait plus vraiment la différence entre la vraie valeur d’une couleur et celle qui est affichée.
On reprochera simplement à cette dalle brillante de facilement prendre les reflets, ce qui, ajouté à un angle de vision inférieur de 36,1% à la moyenne des PC que nous avons testés ces douze derniers mois, est parfois un peu gênant.
Performances, plus qu’assez pour une bureautique musclée, et plus encore
Grâce à son Core i7 de 11e génération et au chipset intégré, bien plus performant que ceux des générations précédentes, le MateBook 14S se positionne au niveau de ses concurrents directs que sont les Asus Zenbook 13, ou encore l’Acer Swift 5 et se sort haut la main de toutes les tâches bureautiques du quotidien.
Il a assez de puissance pour permettre de travailler en multitâche sans rencontrer le moindre ralentissement et pourra même, en ajustant vos exigences graphiques, faire tourner quelques jeux soit pas trop récents, soit peu exigeants. En l’espèce, il fait mieux qu’une grande partie des ultraportables que nous avons testés et qui embarquaient des chipsets intégrés de générations précédentes.
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La présence de l’Iris Xe permet aussi de s’essayer un peu au montage vidéo en Full HD, tranquillement, ou en 4K, avec plus de patience. Dans ces moments, le MateBook 14S ventilera évidemment. S’il devient alors un peu bruyant, le bruit produit n’est jamais suffisamment fort pour être vraiment pénible. On s’étonne en revanche parfois qu’il se mette à ventiler sans de véritable raison avant de retourner à son silence habituel. Quoi qu’il en soit, même quand on le sollicite, ce portable de Huawei n’est en revanche jamais trop chaud, sur les genoux ou même sous les mains. Pour le reste, le MateBook 14S tient ses promesses d’assurer la fluidité et la puissance qu’il faut pour l’essentiel du quotidien.
Autonomie : bonne, mais pas au top...
Malgré les progrès assurés par les dernières générations de puces Intel, le MateBook 14S a eu de la peine à totalement convaincre lors de nos tests d’autonomie. En autonomie polyvalente, qui simule un usage quotidien (Web, mail, etc.), le portable de Huawei a tenu 9h24, c’est 18,4% moins bien que la moyenne des PC ultraportables testés ces douze derniers mois. Il faut dire que les Mac à puce Apple Silicon ont modifié en profondeur aussi bien nos classements que nos attentes. Ainsi, le MacBook Air, qui se positionne dans une gamme de prix approchant, est ainsi plus endurant de 4h22.
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Pour l’autonomie vidéo, qui lit un film en continu jusqu’à ce que la batterie soit vidée, le MateBook 14S tient 7 h 32, selon nos tests, c’est 4 h 04 de moins que le MacBook Air, toujours.
Précisons en passant que le son, pourtant enrichi avec l’arrivée de deux nouveaux haut-parleurs, n’est pas très convaincant. Il manque un peu d’énergie et de présence.
Qui dit autonomie, dit recharge : il faut environ 43 minutes pour atteindre les 50% de charge avec le petit chargeur 90 W.
Pour un PC portable avec un processeur Intel, la performance est bonne. Dans les faits, si on se contente de traitement de texte et de surf, il est possible de tenir une petite journée de travail. Bien entendu, le rétroéclairage de la dalle et la sollicitation du processeur auront un impact important sur cette endurance.
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