Après avoir assuré le spectacle lors de la rentrée avec quatre iPhone, les 13 mini, 13, 13 Pro et 13 Pro Max, puis de nouveaux iPad, d’entrée de gamme et mini, Apple a à nouveau occupé le devant de scène technologique avec l’annonce de deux nouveaux MacBook Pro, résolument placés en haut de gamme, et de deux SoC Apple Silicon hors pair.
Nous avons eu déjà l’occasion de tester le MacBook Pro 16 pouces, équipé du M1 Max et de la configuration la plus solide disponible. Un constat s’imposait alors, les équipes de Tim Cook sont à leur affaire avec ces nouvelles puces, qui leur offrent un contrôle inédit sur les performances et la consommation de leurs machines. Si, dans la lignée des MacBook Pro préexistants, cette nouvelle génération n’entend pas rivaliser avec les configurations PC portables les plus puissantes -le M1 Max cède rapidement en performance face à des cartes graphiques dédiées comme les GeForce RTX 3070- elle réussit ce qu’aucun PC n’arrive à faire pour autant à l’heure actuelle. Être une véritable station de travail professionnelle, capable de tenir la charge face à des demandes exigeantes (4K, 8K, rendu graphique lourd, etc.) aussi bien connectée au secteur que sur batterie. Et, toujours (ou presque) dans un silence royal.
Quoi qu’il en soit, c’est maintenant au tour du 14 pouces d’être testé. Il est intéressant de noter que pour l’instant, il ne remplace pas le MacBook Pro 13 pouces équipé du M1, sorti en fin d’année dernière.
Apple construit sa gamme en laissant l’ancien design (avec la connectique ascétique) en entrée de gamme. Un bon moyen de mettre en avant que ce MacBook Pro 14 pouces (comme son grand frère) s’attelle avec efficacité à corriger des errements commencés en 2016, et à réaffirmer que les MacBook Pro sont le fruit d’une écoute de leurs utilisateurs. Une bien belle promesse. Voyons si cette ambition est tenue.
Un redesign « ancien », et un renouveau
Il n’est pas question de faire le procès de Jonathan Ive, qui a présidé depuis la fin des années 90 à la création de l’identité visuelle d’Apple. L’héritier du design industriel fonctionnaliste a fait basculer les Mac dans une nouvelle dimension, leur offrant un moyen immédiat de les distinguer de la marée des PC. Néanmoins, la dernière itération des MacBook Pro a largement souffert d’une volonté claire d’affiner le boîtier et de simplifier à l’extrême l’ensemble. Les mieux pourvus n’embarquaient ainsi que quatre ports Thunderbolt, au format USB-C.
Cette ère semble avoir touché à sa fin. Apple ne s’échine pas à faire maigrir son portable inutilement. Si le format 14 pouces rend caduc toute comparaison avec les modèles préexistants, on note toutefois que ce Mac est plus épais que les modèles de 15 et 16 pouces sortis en 2019, qui tournaient alors avec une puce Intel. Il s’avère toutefois bien plus étroit et moins profond que ces deux modèles et son poids est davantage contenu, à 1,6 Kg. Presque trop lourd pour être considéré comme un ultraportable, même si dans les faits, on ne le sent pas trop dans un sac à dos.
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Le design en lui-même est proche de celui des MacBook Pro précédent et rappelle également l’ère des PowerBook et premiers MacBook Pro. Le capot est légèrement plus épais, mais l’ensemble est toujours en aluminium, et extrêmement bien fini. Seuls les évents latéraux sur la partie inférieure du boîtier sont assez surprenants et pas très agréables quand on saisit le portable posé sur un bureau. Mais c’est vraiment un détail.
Le gain en épaisseur des MacBook Pro marque surtout le retour d’une connectique dont on n’osait plus rêver. Jugez plutôt. On trouve évidemment les ports Thunderbolt 4 au format USB-C. On en compte trois, deux à gauche et un à droite. Ils offrent des débits allant jusqu’à 40 Gbits/s. Ils permettent de connecter des clés, disques, écrans et assurent une alimentation jusqu’à 15 W, afin de donner vie aux périphériques qui en auraient besoin. Ils peuvent aussi fournir un signal DisplayPort. Il est évidemment toujours possible de recharger son MacBook Pro en utilisant un de ses ports Thunderbolt. Même Apple fait revenir à la vie le MagSafe avec un connecteur aimanté qui se détachera donc si vous vous prenez les pieds dans son câble, sans faire voler votre MacBook Pro à travers la pièce. Un détail appréciable.
Au rayon des grands retours, Apple propose également à nouveau un port HDMI - 2.0, seulement -, compatible 4K HDR à 60 i/s. À noter que le M1 Pro peut gérer jusqu’à deux écrans externes Pro Display XDR.
Le port mini-jack (3,5 mm) est également de la partie, amélioré pour l’occasion. Il peut moduler automatiquement le niveau de voltage pour les casques à haute impédance, ce qui réjouira sans doute les monteurs ou les amoureux de casque de très haute qualité.
Enfin, pour en finir avec ce tour de la connectique physique, les ingénieurs d’Apple ont réussi à nouveau – miracle ! – à glisser un lecteur de carte SDXC (standard SD 4.0 et UHS-I et UHS-II) sur le côté droit du MacBook Pro. Il sera donc bien plus facile de transférer des photos et des vidéos depuis un appareil photo ou une caméra.
Bien entendu, certains regretteront l’absence de port USB-A. Mais Apple a corrigé ici l’essentiel des travers des générations précédentes. L’impossible a déjà été obtenu, ne demandons pas de miracle.
Bref, avec son air de PowerBook ou de MacBook Pro ancien, un peu plus épais, ce nouveau modèle clame autant le début d’une nouvelle ère que sa volonté de donner aux pros ce dont ils ont besoin.
Et cette volonté se matérialise aussi du côté du clavier et du trackpad. Le pavé tactile a toujours été excellent et continue à l’être, de ce côté-ci rien de nouveau. Du côté du clavier, en revanche, c’est un renouveau, ou plutôt une remise à zéro d’importance. Si le Magic Keyboard assure toujours un confort de saisie incroyable, avec une course courte, douce et silencieuse, on constate surtout que la Touch Bar a pris sa retraite.
Parfois utile, parfois agaçante, utilisée de manière trop variable selon les applications, elle n’a jamais réussi à séduire et convaincre totalement. Elle cède donc sa place à des touches de Fonction de la même taille que les autres touches du clavier. La touche Esc à gauche est plus large pour qu’on la trouve facilement du bout du doigt. Les développeurs (et tous ceux qui doivent annuler une fenêtre ou un message) s’en réjouiront.
Ces touches de fonction permettent de lancer Spotlight (si vous n’utilisez pas le traditionnel cmd espace), d’activer Siri (qui s’activera donc bien moins souvent par accident que quand son icône dans la Touch Bar le plaçait juste à côté de la touche BackSpace) ou encore d’activer les différents menus Concentration, sans oublier les réglages de volume, de luminosité, etc.
Enfin, tout à droite, on trouve toujours le bouton Touch ID, qu’on ne présente plus. Il bénéficie toutefois d’une modification bien trouvée, qui facilite l’utilisation dans le noir. La touche dédiée comporte désormais un cercle en creux en son centre qui permet de placer le doigt à coup sûr, même dans le noir, même sans quitter des yeux l’écran. Un petit détail ergonomique qui prouve, sans l’ombre d’un doute, qu’on a à faire à un des meilleurs claviers portables du moment.
Que ce soit pour taper du code, pour saisir quelques mails ou rédiger de longs textes, le clavier du MacBook Pro est un pur bonheur, dont le bruit léger rythmera vos sessions de travail sans importuner vos voisins.
Un écran hors norme, avec une encoche, pour faire parler
Le renouveau du design, bien que discret en apparence, s’accompagne d’une réduction importante de la taille des bordures de l’écran. La dalle Liquid Retina XDR de 14,2 pouces affiche ainsi 5,9 millions de pixels répartis dans une définition native de 3 024 x 1964 pixels, ajustée en 1512 x 982 pixels par défaut et 1800 x 1169 pixels si vous souhaitez gagner encore en surface d’affichage. Cela permet de juxtaposer sans souci deux fenêtres côte à côte, ou afficher une interface complexe et riche, comme celle de Final Cut Pro ou Photoshop sans avoir à masquer trop les différents éléments nécessaires.
Mais, cette dalle Liquid Retina XDR est surtout l’occasion d’introduire dans les Mac la technologie de rétroéclairage miniLED, déjà présentes dans les iPad Pro 12,9 pouces. Elle permet un éclairage plus fin des zones d’affichage et également des pics lumineux bien plus importants lors de l’affichage de contenus HDR. Apple annonce un pic à 1600 cd/m2, nous avons mesuré des pointes à 1 435 cd/m2, ce qui est excellent. En luminosité classique et constante, nous avons relevé 468 cd/m2, ce qui fait que le MacBook Pro est 15,6% plus lumineux que la moyenne des ultraportables testés par nos soins ces douze derniers mois.
Mais s’il permet un rétroéclairage plus puissant, le miniLED permet aussi un éclairage plus contrôlé, et donc des noirs bien plus profonds quand il ne faut pas éclairer. Nous avons enregistré un contraste à 46840:1. Ce n’est pas le contraste « infini » (à 1 000 000:1) de l’OLED, mais c’est tout à fait exceptionnel… et pas moins de 2 884% plus contrasté que les dalles des PC ultraportables que nous avons testés au cours des douze derniers mois.
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D’autant que cette luminosité et ce contraste s’accompagnent d’une fidélité colorimétrique de très haute tenue. Avec un Delta E 2000 de 2.04, le MacBook Pro 14 pouces flirte avec la perfection sur ce point. Sans compter qu’il couvre effectivement 100% du gamut DCI-P3, bien plus large et riche que celui du SVGA.
Enfin, cette génération de MacBook Pro est la première à embarquer la technologie ProMotion, qu’on a eu l’occasion de voir arriver dans les iPad Pro, puis dans les iPhone 13 Pro et Pro Max, en septembre dernier. Elle permet d’ajuster la vitesse de rafraîchissement de la dalle en fonction des contenus affichés. Cela permet non seulement d’avoir toujours la fluidité requise au bon moment, mais également d’économiser un peu d’énergie. Ainsi, l’écran fera varier son taux de rafraîchissement de 24 à 120 Hz, selon que vous regarderez un film, jouerez, ou ferez défiler une longue liste ou un texte sans fin.
Dans les faits, c’est un confort supplémentaire quand on travaille beaucoup, le gain en fluidité est également appréciable aussi bien pour éditer une vidéo que pour travailler avec un long document Excel dont on déroule les colonnes ou rangées.
Évidemment, il est possible de désactiver ProMotion et d’opter pour des vitesses de rafraîchissement prédéfinies qui vont de 60 à 47,95 Hz. De même qu’il est possible de limiter les pics de luminosité de la dalle.
Puissance : le M1 Pro, SoC de choc
Évidemment vient maintenant la question des performances. Le MacBook Pro 14 pouces que nous avons testé est le tout premier modèle proposé par Apple. Vendu à 2249 euros, il embarque un processeur M1 Pro à 8 cœurs CPU (6 cœurs haute performance, 2 cœurs basse consommation), 14 cœurs GPU et 16 Go de mémoire vive unifiée – c’est-à-dire qu’elle est partagée entre le processeur central et le processeur graphique. Enfin, le stockage est assuré par 512 Go – assez pour des usages de base, si vous ne gérez pas de trop volumineux fichiers ou n’avez pas besoin de les conserver longtemps sur votre Mac.
Pour prendre la mesure de ce qu’apporte cette configuration Apple Silicon, nous avons décidé de l’opposer à la configuration du MacBook Pro 13 pouces M1, sorti en fin d’année dernière, ainsi qu’aux deux MacBook Pro 16 pouces 2020 (Intel) et 2021 (M1 Max). La présence du M1 Max se justifier d’autant plus qu’il est possible de le choisir en option sur le MacBook Pro 14 pouces.
Geekbench, un premier aperçu du potentiel
Pour prendre la mesure d’une configuration, il est toujours bon de commencer avec des outils synthétiques éprouvés. Geekbench s’avère particulièrement fiable en l’espèce.
Il produit trois scores. Un premier, qui mesure les performances d’un cœur du processeur principal. Un deuxième, qui met à l’épreuve et estime la puissance des différents cœurs CPU, et, enfin, un troisième Compute), qui calcule les performances de l’ensemble de la plate-forme (CPU et GPU) dans des usages comme le traitement de photo, le montage de vidéo ou le rendu d’éléments graphiques en 3D.
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Pour chacun de ces résultats, on note quelques détails intéressants. Pour le score Single Core, on relève ainsi le gain de performances entre les trois SoC M1 et le Core i9-9880H, d’Intel, qui équipait le MacBook Pro 16 pouces 2019. Un processeur qui était plutôt puissant.
Pour la partie multi core, on ne peut que constater le fait que même le M1 dépassait le Core i9. En l’espèce, le M1 Pro, intégré dans le MacBook Pro 14 pouces de test, avec ses 8 cœurs (six haute performance, deux basses consommation), est 1,5 fois plus performant que le Core i9 de 9e génération. Tandis qu’il est 1,4 fois plus puissant pour la partie Compute, qui s’intéresse aussi à ses 14 cœurs GPU (opposés, donc, à une Radeon Pro 5500M qui était déjà vieillissante à l’époque).
Il est intéressant de noter, pour ceux qui seraient intéressés par le M1 Max en remplacement du M1 Pro, que le SoC le plus puissant d’Apple est presque deux fois plus puissant en multicore que le processeur d’Intel et 2,5 fois plus performant en Compute.
Un bon moyen de voir ce qu’apporte les dix cœurs CPU et 32 cœurs GPU du M1 Max.
Cinebench R23, la maîtrise du CPU
Tournons-nous maintenant vers la dernière version en date de Cinebench. Un benchmark qui a la particularité d’être à la fois un outil synthétique, mais également un moyen de savoir comment une configuration se débrouillera avec le logiciel pro Cinema 4D.
Ce bench est notamment pensé pour tirer parti de tous les cœurs du processeur et voir ce que la machine a dans le ventre.
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La version de Cinebench R23 étant assez récente, nous n’avons pas pu l’exécuter sur le MacBook Pro 16 pouces 2019. Néanmoins, elle permet, exécutée sur les trois MacBook Pro, de prendre la mesure de la progression des performances entre chaque puce. Apple est expert dans l’art de la création de gamme. Il le faisait déjà très habilement avec les puces Intel, parfois, hélas au détriment de la performance et du confort d’utilisation, comme ces Core i3 trop faiblards des MacBook ou MacBook Air, ou des Core i9 qui chauffaient trop dans les MacBook Pro. En l’occurrence, en maîtrisant la conception et la puce et la machine dans laquelle elle prend place, on voit qu’Apple dessine une voie très maîtrisée.
Le M1 Pro est 24% plus performant que le M1, tandis que le M1 Max est presque 30% plus performant que le M1.
GFXBench, une partie GPU en bonne progression
C’est entendu, les Mac ne sont pas des machines de jeux. Non pas tant pas manque de puissance que par manque... de jeux. Même Apple Arcade n’arrive pas à endiguer cette réalité, et il suffit d’installer Steam sur un Mac et de chercher les jeux disponibles pour se rendre compte que le gaming n’est pas au cœur des préoccupations de la société de Cupertino.
En l’occurrence, le MacBook Pro 14 pouces avec un processeur M1 Pro est toutefois capable de très jolies performances. Avec Shadow of the Tomb Raider, un de nos jeux de test, il affiche 42 images par seconde en 1920x1200, et tous les réglages poussés au maximum.
Avec GFXBench Metal, qui s’intéresse aux performances de la puce graphique, on constate également que les 14 cœurs CPU du M1 Pro offrent une belle progression au MacBook Pro 14 pouces.
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Ainsi, le MacBook Pro 14 pouces que nous avons testé est 1,6 fois plus performant que le MacBook Pro 16 pouces 2019, tandis que le M1 Max, testé dans le MacBook Pro 16 pouces 2021, mais également disponible en option avec le 14 pouces, assure quant à lui des performances 3,3 fois plus importantes.
Creative suite, le cas Photoshop et After Effects
Intéressons-nous maintenant à ce que donne le MacBook Pro 14 pouces avec de grands classiques des applications professionnelles. Nous avons retenu en l’occurrence Photoshop et After Effects.
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On constate assez facilement, au regard des temps en secondes dans l’infographie ci-dessus, que le M1 Pro (pour une même quantité de mémoire vive, à savoir 16 Go) est deux fois plus rapide pour appliquer les filtres et modifications à nos lourdes images de test dans Photoshop. Il y a donc un potentiel certain pour les professionnels qui utilisent cet outil.
Du côté d’After Effects, la marge de progression est encore plus importante entre la dernière machine Intel et le MacBook Pro 14 pouces. Puisqu’on note un gain de x2,3 pour le M1 Pro, et x2,4 pour le M1 Max.
Enfin, si on va faire un tour du côté de Final Cut Pro, avec un ensemble de gros fichiers 4K sur laquelle sont appliqués différents rendus et corrections, puis une exportation dans Compressor, on constate clairement que les modules d’accélération ProRes (un dans le M1 Pro et deux dans le M1 Max) ne se tournent pas les pouces.
Le M1 Pro est 2,4 fois plus rapide que le Core i9 du MacBook Pro 16 pouces 2019, tandis que le M1 Max l’est 2,6.
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On flirte là avec des performances dignes de station de travail fixe. Sans l’ombre d’un doute. Pour finir de s’en convaincre, tournons-nous rapidement vers notre petit test, réalisé avec Logic Pro X. L’objectif est de lui soumettre et d’activer un nombre croissant de pistes jusqu’à ce que le processeur demande grâce.
Pour rappel, le MacBook Pro 13 pouces M1 avait atteint un nombre remarquable et inégalé de 100 pistes. Le M1 Pro avec ses huit cœurs a permis d’en ajouter 39 de plus. Tandis que le M1 Max atteint les 175 pistes, il faut dire qu’il a 10 cœurs.
Mais par ailleurs, avec des réglages qui ménagent davantage la configuration, notamment au niveau des buffers et du nombre de cœurs sollicités, nous avons réussi à travailler sur une composition qui contenait plus de 1 500 pistes… De quoi voir venir donc, et créer facilement que vous soyez à votre bureau ou dans un avion, sur secteur, ou sur batterie.
Si l’infographie ci-dessus ne s’affiche pas, cliquez ici.
Les modules de stockage des MacBook Pro ne ralentiront donc pas votre flux de travail. Toutefois, il ne faudra pas hésiter à voir gros, d’emblée, pour ne pas vous trouver à court de stockage. Si vous travaillez avec des rushs vidéo de définition élevée, la taille des fichiers ne devraient pas aller en diminuant, et pouvoir stocker plusieurs heures de tournage localement accélérera et fluidifiera sans doute votre processus de travail – proposer un premier montage étalonné sur le lieu de tournage afin d’être sûr que tous les plans requis sont bons est possible avec une telle capacité et vitesse de stockage.
Autonomie : le compromis quasi parfait
C’est entendu, le MacBook Pro 14 pouces est un roi du silence, qu’il brise rarement, ses ventilateurs s’activent parfois... toujours discrètement. Mais l’intérêt de sa puce M1 Pro est qu’elle assure un rapport performance par Watt que la concurrence actuelle est bien en peine d’atteindre : aussi bien du côté des CPU que des GPU.
Cette relative ascèse dans la consommation d’énergie se transcrit de deux manières. La première est que le MacBook Pro assure le même degré de performances qu’il soit connecté au secteur ou sur batterie. Les géants que sont Intel ou Nvidia, prompts à pointer du doigt que leurs puces sont plus puissantes, sont incapables d’en faire autant. La seconde est que le MacBook Pro 14 pouces s’offre ainsi une belle endurance – qui dépendra évidemment de la manière dont vous le solliciterez.
Néanmoins, dans nos deux tests d’autonomie : polyvalente et vidéo, le 14 pouces d’Apple réussit de très belles performances. Avec ses 15 h 45 en autonomie polyvalente, qui simule un usage quotidien classique (Web, mail, vidéo, etc.), il n’est pas moins de 37,7% plus endurant que la moyenne des ultraportables que nous avons testés au cours des 12 derniers mois – rappelons que les ultraportables sont classiquement des machines équipées de puces basse consommation moins performantes. Précisons en passant, comme vous pouvez d’ailleurs le voir dans le tableau ci-dessus que le détenteur du record d’autonomie est le MacBook Pro M1 (2020), avec ses 16 h 57. Les autonomies record semblent donc être une affaire de famille.
Quand on se tourne vers l’autonomie en streaming vidéo, le MacBook Pro 14 pouces affiche 11 h 08. C’est toujours moins bien que les modèles 13 et 16 pouces d’Apple, mais malgré tout suffisant pour être 20,6% plus autonome que la moyenne des ultraportables que nous avons benchés au cours de l’année passée. Une fois encore, la première place de cette catégorie est occupée par le MacBook Pro M1…
Vous aurez noté que le MacBook Pro 14 pouces se place systématiquement en deçà des MacBook Pro 13 pouces et 16 pouces. C’est le prix de la compacité intermédiaire, qui ne permet pas une batterie aussi grosse que sur le 16 pouces, et de la puce M1 Pro, certes moins puissante, mais dont la base CPU est identique (avec moins de cœurs) à celle du M1 Max. Autrement dit, le MacBook Pro 14 pouces a de la puissance à revendre, mais une batterie un peu plus petite. Il ne peut donc pas tenir la comparaison avec son grand frère et son petit aîné. Néanmoins, le compromis est bon, très bon. Il serait intéressant de mesurer l’autonomie d’un MacBook Pro 14 pouces équipé d’un M1 Max, avec 10 cœurs CPU et 32 GPU. Mais en l’état, difficile de se plaindre de l’endurance offerte.
Enfin, dernier point, le temps de charge de la batterie. Là où le MacBook Pro 16 pouces, dont la batterie est plus importante, on l’a dit, se recharge en 1h30, selon nos mesures, il faut 1h40 à ce MacBook Pro 14 pouces. Pourquoi ? Simplement parce qu’Apple le livre avec un chargeur de 67 W, et non pas 96 W, comme le modèle supérieur (à 2 749 euros). Or, c’est à partir de ce modèle de chargeur que vous pourrez bénéficier de la fonction de recharge dite rapide. Elle vous donne en effet 50% de batterie en 30 minutes de charge. Il vous faudra dépenser 20 euros de plus pour acheter en option le chargeur de 96 W. A vrai dire, on n’arrive toujours pas à croire qu’Apple fasse preuve de cette petite mesquinerie…
Quoi qu’il en soit, pour en terminer avec l’autonomie, dans les faits, en utilisation professionnelle « classique », qui mélange une utilisation simple, comme le mail, le surf sur le Web et l’exécution de tâches plus exigeantes comme des montages vidéo, des retouches photos, on arrive à tenir une journée de travail sans trop de problème. Tout dépendra évidemment du ratio établi entre les différents usages. Une chose est certaine, si le MacBook Pro 14 pouces doit vous accompagner sur un tournage, un photo shoot, ou pour une journée de développement chez un client, vous devriez pouvoir être serein de longues heures loin d’une prise secteur. Tous les PC portables de cet acabit ne peuvent pas en dire autant à l’heure actuelle.
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