Presque quinze mois après l’arrivée des puces Apple Silicon dans les MacBook Pro haut de gamme, le géant de Cupertino a récidivé. Il met à jour ses deux portables les plus puissants, introduisant par la même de nouvelles déclinaisons de ses M2, les versions Pro et Max. Deux SoC disponibles aussi bien sur les MacBook Pro 14 que 16 pouces et taillés sur mesure pour ces machines, même si on a également vu le M2 Pro faire une apparition sur le Mac mini, et que selon toute vraisemblance le M2 Max figurera aussi très certainement dans la future mise à jour des Mac Studio.
Apple a montré qu’il maîtrise ses puces, qu’il joue avec le nombre de cœurs CPU et GPU et la consommation électrique comme peu de concurrents peuvent le faire sur le marché, et même aucun pour l’instant à ce niveau de performances. Que donne le M2 Pro dans le MacBook Pro 2023 ? Nous l’avons testé dans le modèle 16 pouces. Voici notre verdict.
Design, ergonomie et connectique, entre continuité et progrès
Comme en 2021, Apple propose un boîtier à la finition irréprochable, qui fait la part belle à l’aluminium. La qualité ressentie est digne des produits Apple, pas la peine d’en dire davantage.
Le trackpad est large, réactif, très confortable et produit un son qui pourrait presque être la signature des MacBook Pro, si ce rôle n’était pas déjà tenu par le bruit des touches du Magic Keyboard. La frappe est courte et souple, tout en étant très stable. Le rétroéclairage assure une grande lisibilité, même dans le noir ou en pleine lumière. Le clavier des Mac est assurément un des meilleurs du marché. La disparition de la Touch Bar, remplacée par des touches de fonction et multimédias, est toujours une bonne nouvelle. Et on retrouve toujours le lecteur Touch ID dans le bouton Marche/Arrêt en haut à droite du clavier. Il permet de déverrouiller sa session d’utilisateur, et aussi de valider des achats ou des installations. Sa configuration est bien plus simple et rapide que sur Windows, il faut le dire.
Les six haut-parleurs embarqués fournissent un son puissant et détaillé que vous jouiez, regardiez un film ou même écoutiez de la musique. Bien sûr, il n’est pas question de sonoriser une soirée, mais vous pourrez vous servir du MacBook Pro comme d’un téléviseur d’appoint sans souci.
Sur les flancs du MacBook Pro, on retrouve les connecteurs désormais habituels, plus variés qui ne l’étaient fut un temps, et c’est tant mieux. Ne cherchez évidemment pas de port USB-A, il vous faudra trouver un adaptateur ou acheter des périphériques USB-C. Car on a droit à trois ports Thunderbolt 4, au format USB-C, donc, un lecteur de carte SDXC, pour faciliter la vie des photographes et des vidéastes, et un port HDMI, capable de gérer un écran dont la définition peut monter jusqu’à la 8K.
Du côté, du sans-fil, on salue le Bluetooth 5.3 et surtout l’arrivée du Wi-Fi 6E, la dernière évolution en date officiellement disponible, ou tout au moins dont le standard soit véritablement arrêté. Les MacBook Pro font ainsi suite aux iPad Pro parmi les appareils Apple compatibles. Cela signifie que les transferts AirDrop entre les deux périphériques seront plus rapides.
Nous avons réalisé quelques tests de débits avec le MacBook Pro et des routeurs Wi-Fi 6E et avons relevé des débits flirtant avec le gigabit par seconde, au moins à courte portée, quand on ne s’éloigne pas trop du routeur. Quand on prend ses distances, le Mac et le routeur auront assez logiquement tendance à basculer en 5 GHz. On ne perdra pas de temps ici à vous rappeler les mérites du Wi-Fi maillé, qui vous permettra de profiter des fréquences en 6 GHz au mieux.
Enfin, pour finir avec les accessoires, parlons brièvement de la Webcam 1080p. Le résultat est plutôt bon en pleine lumière, même si on sent bien que le processeur d’images travaille à plein pour affirmer les contours, des objets ou visages, notamment. Le piqué est évidemment loin de valoir celui qu’un module caméra avant de l’iPhone, mais c’est très acceptable pour les réunions en visioconférence ou les petits coucous vidéo hebdomadaires à la famille. On notera également que le bruit numérique se manifeste logiquement quand la lumière baisse, même si le tout est maintenu relativement sous contrôle.
Une dalle excellente, mais qui appelle de ses vœux un autre futur
En 2021, nous nous extasions sur la dalle Liquid Retina XDR qu’Apple intégrait à ses portables professionnels haut de gamme. Elle est toujours de la partie. Ainsi, le modèle 16,2 pouces n’embarque pas moins de 10 216 mini LED, réparties en 2 554 zones – comme sur la génération précédente, en somme. La définition de 3 456×2 234 pixels est évidemment confortable, et peut être modifiée selon que vous voulez privilégier un affichage plus gros ou avoir plus de place pour les fenêtres et interfaces affichées. La résolution de la dalle est suffisante pour qu’on n’ait pas l’impression de crénelage qu’offre certains ordinateurs moins bons dans ce domaine.
Les résultats de nos mesures montrent que la dalle XDR est (toujours) excellente. Toutefois, les résultats obtenus sont systématiquement légèrement moins bons que ceux du modèle précédent.
Rien de rédhibitoire, c’est évident, mais cette dalle semble marquer le pas. Ainsi, la luminosité de base est de 456 cd/m2, moins bien qu’en 2021, mais toujours mieux que 46,5% des ordinateurs portables que nous ayons testés. Le pic d’affichage lumineux en HDR est en léger retrait également. Apple le donne pour 1 600 cd/m2, nous l’avons mesuré à 1 382 cd/m2. Même le Delta E 2000, qui mesure la différence entre la couleur affichée et sa vraie valeur est un peu moins bon, à 2,7, tout en restant excellent.
Enfin, le taux de contraste, tout en restant stratosphérique, est en léger retrait avec un taux de 45 560:1. On est loin de l’OLED, mais franchement, difficile de rechigner.
On ne reviendra pas sur le cas de l’encoche. Il est toujours difficile de la justifier – sans caméra Face ID dedans, par exemple. On aurait même éventuellement aimé une sorte de Dynamic Island – même si cela est plus compliqué sur une dalle non tactile. Toutefois, dans les faits, au quotidien, elle n’est pas vraiment un problème. Au pire est-ce une question d’habitude.
Par ailleurs, les technologies maison True Tone et ProMotion sont toujours là pour assurer plus de confort d’utilisation. Que ce soit un ajustement de la chaleur de la lumière en fonction de votre environnement ou l’adaptation du rafraîchissement de la dalle en fonction de ce que vous regardez. Le maximum est toujours de 120 Hz, parfait pour certains jeux, pour des vidéos, également.
On ne peut toutefois pas s’empêcher d’être impatient et d’espérer que les premiers modèles OLED, qui pourraient arriver en 2024, réhausseront davantage encore le niveau de ces dalles excellentes.
Le M2 Pro, quand la génération M2 devient sérieuse
En juin dernier, après la WWDC, nous avions eu l’occasion de découvrir le M2 dans le nouveau MacBook Air et dans les MacBook Pro 13. Dans les modèles Pro 14 et 16 pouces, Apple ne pouvait évidemment pas se contenter de ce SoC « d’entrée de gamme ».
Comme pour la génération précédente, il a donc choisi d’y intégrer le M2 Pro et le M2 Max. Le premier tient les remparts pour les modèles Pro les moins coûteux, et le M2 Max assure le spectacle pour ceux qui en ont vraiment le plus besoin.
Il est important de noter que pour l’instant, nous n’avons pas pu tester le M2 Max, ni dans le modèle 14 pouces, ni dans le modèle 16 pouces. La configuration que nous avons pu passer au crible est un MacBook Pro 16 pouces équipé d’un M2 Pro comptant 12 cœurs CPU (Huit hautes performances et quatre basse consommation) et 19 cœurs GPU, associé avec 32 Go de mémoire vive et un SSD de 2 To. C’est donc le plus performant des deux M2 Pro disponibles. Il est épaulé par un doublement de la mémoire unifiée disponible par défaut, qui est également le maximum que cette puce puisse gérer. Évidemment, tout cela a un coût. Notre configuration de test valant tout de même 4 149 euros.
Pour rappel, les SoC Apple Silicon pour Mac reposent sur un principe de mémoire unifiée qui partage la mémoire vive, disposée autour de la puce, entre le CPU et le GPU. Cela permet par exemple de charger en mémoire des éléments qui seront ensuite accessibles indifféremment par les deux éléments de la puce. Un changement de paradigme par rapport au modèle classique connu dans les PC depuis des années, et qui ne facilite pas la comparaison des performances, ou en tout cas des configurations.
Quoi qu’il en soit, les M2 Pro, gravés en 5 nm grâce à un processus de TSMC de deuxième génération, embarquent désormais plus de transistors, 40 milliards au total. Le SoC bénéficie d’une bande passante mémoire de 200 Go/s et promet des gains de puissance substantiels aussi bien au niveau du processeur central que du processeur graphique ou du Neural engine, la partie hardware en charge de l’exécution des tâches mues par le machine learning. Côté CPU, Apple annonce des gains allant jusqu’à 20%, jusqu’à 30% pour le GPU et jusqu’à 40% pour le Neural engine par rapport à la génération précédente. Voilà qui place la barre bien haut, vu ce qu’ont déjà fourni les M1 Pro.
Des performances en hausse… contrôlée
En concevant ses propres puces, Apple ne fait pas que renforcer son intégration réputée entre matériel et logiciel. Il s’offre aussi le contrôle quasi-total de la progression de ses machines en concevant des puces sur mesure pour atteindre ses objectifs de performances.
En 2021, nous avions testé le M1 Pro (8 cœurs CPU, 14 cœurs GPU) au sein du MacBook Pro 14 pouces. Il est donc logique que nous le retenions pour comparaison. De même, le MacBook Pro 16 pouces, avec le M1 Max (10 cœurs CPU, 32 cœurs GPU) définissaient le tout haut de gamme. Voilà pourquoi nous le retenons également. Enfin, nous ajoutons à cette courte liste le MacBook 13 pouces sorti en juin dernier, puisqu’il est animé par un M2, qui est le SoC de base de cette génération.
Commençons notre exploration du M2 Pro avec les résultats obtenus par deux outils multiplates-formes dont les résultats sont stables et consistants d’une génération à l’autre, d’une machine à une autre, facilitant ainsi la comparaison théorique des performances. Le premier est Geekbench, qui va mesurer les performances du CPU en sollicitant un seul cœur, puis plusieurs cœurs, et enfin la partie graphique. Le second outil est Cinebench, qui demande des calculs lourds au processeur central – c’est d’ailleurs un des rares tests qui nous aient permis d’entendre les ventilateurs du MacBook Pro.
Pour les résultats de Geekbench, en single core, le M2 Pro est respectivement 9,9% et 10,3% plus performant que le M1 Pro et le M1 Max. En multicoeur, les gains enregistrés sont évidemment bien plus importants. Le M2 Pro est ainsi 50,1% plus performant que le M1 Pro, et 17,6% que le M1 Max. A noter qu’il piétine allègrement le M2 en étant 68,4% meilleur.
Des résultats qu’on peut juger plutôt fiables puisqu’ils sont corroborés par ceux obtenus avec Cinebench. En l’espèce, le M2 Pro avec son score de 14 785 arrive à être 19,4% mieux noté que le M1 Max, 54,1% meilleur que le M1 Pro et 84,4% au-dessus du M2…
Quand on se tourne vers la partie Compute de Geekbench, on constate que le M2 Pro que nous avons sous la main est 41,2% plus puissant que le M1 Pro que nous avions testé – mais qui n’était pas le plus performant des M1 Pro. On note également que le M2 Pro domine très largement le M2 que nous avons mis à l’épreuve dans le MacBook Pro 13 pouces, et qui embarquait huit cœurs CPU et 10 cœurs GPU. Sans grande surprise, le nombre de cœurs ne laisse pas tellement de chances aux M1 Pro et M2. De même qu’aussi performants qu’ils soient, les cœurs GPU du M2 Pro ne peuvent pas grand-chose face aux 32 cœurs qui prenaient place dans le M1 Max que nous avons testé. La logique est respectée.
On constate aussi qu’outre les améliorations introduites dans la conception des cœurs CPU des M2, Apple a surtout misé sur davantage de cœurs pour tenir la charge. Là où le M1 Pro avait huit cœurs CPU, notre M2 Pro en a 12. Une inflation qu’on retrouve aussi du côté des cœurs GPU, avec 14 cœurs pour le M1 Pro contre 19 pour le M2 Pro.
Ce plus grand nombre de cœurs explique en partie la consommation maximale plus élevée que nous avons relevée. Difficile toutefois de faire la part des choses pour savoir combien consomme le M2 Pro en plus par rapport à son aîné. En effet, entre la dalle plus grande et le SoC plus gourmand, il n’est pas aisé de placer le curseur. Toutefois, à titre indicatif, voici les consommations maximales que nous avions relevées. Avec le MacBook Pro 14 pouces, équipé du M1 Pro, le plafond avait été fixé à 53,3 W. Mais le plus intéressant est de comparer la consommation du MacBook Pro 16 pouces M1 Max, qui affichait 98,5 W, à celle du MacBook Pro 16 pouces avec le M2 Pro, qui tire jusqu’à 116 W selon nos mesures. Autrement dit, la même plate-forme consomme plus avec un M2 Pro qu’avec un M1 Max. Il faudra voir ce que donne le M2 Max, en définitive. Davantage de transistors, pour davantage de puissance, mais aussi une consommation en hausse ? Cela semble assez logique puisque l’évolution du processus de gravure est minime.
Quoi qu’il en soit, avant de passer aux résultats obtenus avec des applications du quotidien, pointons vers ceux obtenus par un dernier outil synthétique dédié à la partie GPU, GFXBench Metal.
Nous retenons toujours trois benchs dans cet outil. Un plutôt ancien (T-Rex), un autre qui sollicite convenablement les puces actuelles (Car Chase), sans les mettre en difficulté, et un peu plus récent et exigeant (Aztec Ruins).
Dans ce dernier bench, le meilleur des M2 Pro n’arrive pas à prendre la main face au plus performant des M1 Max. Une fois encore, les cœurs ont leurs raisons que la raison ne peut ignorer. Le M1 Max est presque 32% plus performant. En revanche, face au M1 Pro, le M2 Pro est presque 43% plus performant, et la différence se creuse entre le M2 Pro et le M2, puisqu’il est plus de 90% plus puissant que son aîné d’entrée de gamme. Vous l’aurez compris, l’aménagement de l’architecture du SoC et la montée linéaire du nombre de cœurs font une différence énorme.
Cette surpuissance graphique se manifeste dans les jeux. Notre titre (vieillissant) de référence, Shadow of the Tomb Raider, accorde 85 images par seconde au M2 Pro, contre 42 au M1 Pro en 1920 x 1080p, tous les réglages au maximum. Un petit fois deux en nombre de fps, auquel on ne va clairement pas dire non. D’autant qu’au-delà de ces deux chiffres, cela offre de quoi jouer. On le voit avec des titres plus récents et graphiquement assez exigeants, comme NBA 2K23, par exemple. En définitive, le souci du jeu sur Mac est toujours le même… où sont les jeux ?
Écumer Steam à la recherche d’un jeu frappé d’une pomme, retourner la sélection d’Apple Arcade ou même jeter un œil attentif au Mac App Store aboutira souvent à la même conclusion. Quoi qu’il en soit, le MacBook Pro n’est pas une machine de gaming – il y a plus performant pour moins cher du côté Windows de la Force, mais il dépannera éventuellement. Concentrons-nous sur les performances avec des applications du quotidien, professionnelles pour la plupart.
Les applications Pro, à l’aise, très à l’aise
Les MacBook doivent évidemment mériter leur appellation Pro en se frottant aux applications les plus exigeantes. Nous en avons retenu cinq :
- Handbrake, pour commencer. Ce n’est pas une application professionnelle, mais elle est suffisamment importante et utile à tous pour nous en servir afin de jauger la puissance d’un Mac.
- Photoshop, bien entendu, à qui on demande de traiter deux clichés lourds et de leur appliquer un ensemble de filtres et de corrections.
- Final Cut Pro, ensuite, pour le montage vidéo. Nous lui demandons différentes tâches de la correction de couleurs, au rééquilibrage de la balance des blancs jusqu’au codage d’une vidéo.
- After Effects, application pro s’il en est, qui demande des ressources élevées et à qui on demande un rendu assez lourd.
- Et, enfin, Logic Pro X, grand gourou de la création musicale, à qui on demande de travailler sur le plus possible de pistes simultanément tout en cherchant à saturer au maximum les capacités du SoC et de la RAM en augmentant notamment la taille du buffer disponible.
Pour Handbrake, le M2 Pro s’avère plus de 50% plus rapide que le M1 Pro, et 64% plus performant que le M2. Il fait même mieux que le M1 Max haut de gamme que nous avions testé dans le dernier MacBook Pro 16 pouces.
Avec Photoshop, l’application de notre script aux images est rapide sur toutes les Mac, désormais. Elles se tiennent dans un mouchoir de poche. Les faibles différences de performances de chacun montrent en définitive que l’outil d’Adobe est particulièrement bien optimisé pour les puces Apple Silicon.
Final Cut Pro, qui représente un des outils de référence en matière de montage dans l’univers Apple, avec Adobe Premiere, évidemment, affiche des gains allant de presque 20 à 13% selon qu’on compare le M2 Pro au M1 Pro ou M1 Max. La question du nombre de cœurs est importante, mais le media engine pèse également dans une partie de notre test, qui consiste à encoder un montage 8K en 4K. On note une claire progression avec le M2 Pro.
After Effects accorde un avantage encore plus flagrant au M2 Pro, qui est 71% plus véloce que le M1 Pro et 64% plus que le M2 Max sur cette opération de rendu.
Enfin, Logic Pro X respecte la hiérarchie mais montre qu’avec cet outil, le M2 Pro arrive à faire presque aussi bien que le M1 Max. La configuration sature au bout de 167 pistes, contre 175 pour le M1 Max et 139 pour le M1 Pro. Il y a donc là aussi une belle progression, et une leçon à tirer. Pour certaines opérations, le M2 Pro peut rivaliser avec le M1 Max, ce qui peut avoir son intérêt si, sur la génération précédente vous rechigniez à opter pour la SoC le plus puissant et le plus coûteux mais que le M1 Pro ne vous paraissait un peu juste.
Précisons deux choses avant d’avancer dans notre test. La première est que le M2 Pro ne throttle pas, ou peu. Comprenez qu’il ne réduit pas ses performances car il a trop chaud. Pour tout dire, le ventilateur n’entre quasiment jamais en action, et enchaîner des sessions éprouvantes de Cinebench à la chaîne ne semble ni lui faire peur, ni le fatiguer.
La deuxième chose à retenir est que, comme son aîné, le MacBook Pro M2 Pro offre peu ou prou les mêmes performances qu’il soit branché au secteur ou fonctionne sur batterie, et que cette batterie soit à plein ou quasiment vide. Cela peut paraître un détail, mais c’est d’une importance primordiale. Cela signifie qu’un professionnel qui l’utilisera pourra continuer de monter son film en 4K dans l’avion ou sur le lieu de tournage afin de gagner du temps. Même chose pour des rendus d’effets spéciaux. Les prévisualisations peuvent être effectuées sur le lieu de tournage, même sans prise de courant. Un atout majeur.
Autonomie, un nouveau record !
Le passage aux puces Apple Silicon pour Mac a marqué un véritable tournant en matière d’autonomie dans l’offre des MacBook. Si les puces x86, avec leur approche modulaire proche de celle d’ARM, commencent à progresser sérieusement, les portables d’Apple continuent malgré tout de dominer l’offre de PC sous Windows en offrant un rapport performances par Watt sans équivalent pour l’instant.
A la manière des iPhone Pro Max pour les smartphones, les MacBook Pro 16 pouces se positionnent tout en haut de la gamme. Depuis le modèle 16 pouces lancé en 2019, ce modèle se distingue tout particulièrement puisqu’il embarque une batterie de quasiment 100 Wh, le maximum autorisé à bord des vols commerciaux pour un appareil électrique. Cette année encore, le MacBook Pro 16 pouces M2 Pro bénéficie de cette même batterie. Il profite également de la seconde génération de production de puces Apple Silicon en 5 nm et des améliorations apportées aux SoC. Par ailleurs, il est intéressant de noter que notre configuration de test est très proche de celle pour laquelle Apple dit avoir obtenu une autonomie de 22h.
Nous l’avons donc soumis à nos deux tests d’autonomie habituels du 01Lab. Le premier, dit d’autonomie polyvalente, simule un enchaînement d’usages du quotidien (Web, mail, vidéo, etc.) jusqu’à ce que la batterie soit totalement vide. Le second en streaming vidéo est suffisamment explicite, et consiste à lire en boucle et en lecture continu un fichier Full HD.
Pour le premier, le MacBook Pro 16 pouces 2023 équipé d’un M2 Pro a tenu pendant 22h08. Un record, qui était jusqu’à présent détenu par le MacBook Pro 16 pouces, équipé d’un M1 Max, que nous avions testé en octobre 2021. Ce dernier avait atteint 17h18, ce qui était déjà remarquable.
En autonomie en streaming vidéo, le MacBook Pro 16 pouces 2023 n’offre pas une performance aussi tonitruante. Toutefois, il améliore la performance de son aîné ici aussi. Avec 14h04, ce sont 42 minutes de mieux que le MacBook Pro 16 pouces M1 Max.
Ces deux tests ne sont évidemment pas représentatifs d’usages particuliers – l’édition pendant des heures d’un rendu de scène 3D de 60 Go, par exemple, ou même le montage d’un projet vidéo mêlant plans 4K et 8K, qui éprouveront largement plus la batterie 100 Wh de ce portable. Toutefois, ils indiquent clairement qu’Apple tient toujours la corde et continue d’offrir un rapport performances par Watt exceptionnel.
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