Faut-il vraiment aller dépenser ses deniers durement gagnés dans une GeForce RTX 4090, la carte graphique qui a pris la place de l’ancienne gamme Titan dédiée aux professionnels de l’image et aux chercheurs. Après un petit changement de nom, la GeForce RTX 4070 Ti se place en fer de lance le plus accessible du haut de gamme de Nvidia, avant que les RTX 4060 et 4050 ne viennent occuper le milieu de gamme. Une carte que le constructeur imagine lui-même être utilisée en priorité pour le 1080p et le 1440p, mais ne peut-on pas voir plus loin que cela ?
C’est pourquoi, face à l’Asus TUF GeForce RTX 4070 Ti, nous avons décidé de nous focaliser sur une définition précise : la 4K. Le besoin de 1080p et 1440p était jusque-là justifié par le taux de rafraîchissement supérieur proposé par les écrans gamers sur ces définitions. Mais l’année 2023 est très claire, la 4K est désormais prête à profiter de taux de rafraîchissement proches. La question est donc : la RTX 4070 Ti est-elle prête, elle aussi, à assurer le spectacle ?
Performances de la GeForce RTX 4070 Ti
Notez en premier lieu que la GeForce RTX 4070 Ti dispose d’un léger overclock d’usine de 40 MHz qui n’a que très peu d’incidence sur les performances finales du design de référence pour cette carte. On peut le voir dans des petits points grappillés çà et là en comparaison d’autres modèles de RTX 4070 Ti sur nos tests synthétiques, mais rien qui n’a vraiment de l’incidence en jeu. À moins que vous ayez réellement besoin de deux images par seconde en plus.
Les résultats de nos tests synthétiques sont unanimes, du moins pour les performances graphiques habituelles : la RTX 4070 Ti se place solidement entre la 3080 Ti et la 3090 Ti de la génération précédente en regardant les tableaux de résultats comparés de ces plates-formes. On comprend mieux pourquoi NVIDIA a été tenté de l’appeler la RTX 4080 12 Go à l’origine. Ceci étant dit, ce sont ses résultats en ray tracing qui sont les plus intéressants à étudier.
En effet, ils sont tous supérieurs à ce qu’est capable de fournir une RTX 3090 Ti normale, qui tourne aux alentours de 60 FPS sur le test 3DMark DirectX Raytracing. Voilà qui souligne l’un des principaux intérêts de cette carte de série 40 : profiter des nouveaux cœurs RT de 3e génération, qui sont indéniablement plus puissants, même si on s’amuse, comme ici, à comparer le premier modèle haut de gamme au meilleur du meilleur de la génération précédente.
Si vous hésitiez à récupérer une RTX 3090 Ti moins chère grâce au changement de génération, il pourrait finalement être plus intéressant de vous pencher sur ce nouveau modèle : la RTX 3090 Ti se trouve aux alentours de 1329 euros, quand la RTX 4070 Ti se trouve aux alentours de 1000/1100 euros — plus ou moins le même prix qu’une RTX 3080 Ti, avant qu’elle ne disparaisse du marché — et est la seule à profiter du DLSS3 important pour l’avenir de la plateforme.
Et c’est grâce à ces observations que nous avons choisi de nous concentrer sur la 4K, une définition à laquelle personne ne pourra échapper à l’avenir et qui était déjà un argument de vente important de la RTX 3090 Ti. Et ça n’est pas pour rien ! Même en 4K avec la configuration RT Ultra, le jeu le plus gourmand de notre plate-forme de test qu’est Cyberpunk 2077 offre 62,4 FPS en moyenne pour de très rares chutes à 53 FPS. De quoi avoir une expérience parfaitement fluide, même s’il faudra recourir au DLSS 2.0 pour parvenir à ces résultats. Allons encore plus loin. Grâce au patch DLSS 3, qui a été rendu disponible après notre test pour la dernière production de CD Projekt, il sera possible de doubler ces FPS pour arriver à un 120 i/s plus que convaincant, bien qu’artificiel.
Une belle illustration de l’importance des technologies IA déployées par NVIDIA : sans elles, la RTX 4070 Ti serait à genou en n’offrant que 23 FPS en moyenne…
L’autre jeu le plus gourmand n’est autre que Microsoft Flight Simulator, bien que celui-ci ait également besoin d’un CPU puissant pour tourner. Ici, le DLSS permet d’atteindre 85 FPS, là encore parfaitement jouable. God of War, qui est une bonne représentation des productions consoles les plus poussées de nos jours, tourne lui aussi merveilleusement bien à 80 FPS sans même avoir à utiliser le DLSS. Un ordre d’idée qu’on retrouve aussi sur Shadow of the Tomb Raider, bien que son âge joue en sa faveur aujourd’hui.
Le test le plus important est peut-être celui qu’on attend le moins : Valorant, le titre taillé pour la compétition de notre comparatif. En 4K, toutes options graphiques poussées à leur maximum, il offre déjà 323 FPS. De quoi se frotter aux écrans de gaming de dernière génération à 360 Hz, même en poussant la définition aussi haut. Autant dire que la GeForce RTX 4070 Ti restera taillée pour l’e-sport, même lorsque cette alliance 4K/360 Hz aura fait main basse sur le marché.
Consommation et chauffe
Pour ce qui est de sa consommation énergétique, le GPU d’Asus TUF est tout simplement dans les clous. La RTX 4070 Ti met en avant une consommation maximale de 285 W, mais assure qu’elle ne tournera généralement qu’à 240 W au maximum. Dans nos propres tests, nous avons pu faire monter cette référence qu’à 279 W au grand maximum, pour une consommation totale de notre plate-forme de test aux alentours de 450 W. Voilà qui rassurera quiconque ne veut pas investir dans une alimentation de 1 000 W ou plus, même si le connecteur 12-pins controversé est toujours de la partie ici, et est une nouvelle fois placé sur le côté de la carte. On aurait apprécié qu’Asus retouche la copie de NVIDIA, que ce soit sur son placement ou l’adaptateur non coudé fourni.
Il est un point sur lequel le constructeur taïwanais a fait un excellent travail : la chauffe et le bruit. Sur notre configuration ouverte, dans un environnement aux alentours de 20°C, la carte graphique n’a jamais dépassé 64°C en pleine charge, synthétique et bien brutale. Mais surtout, ce sont ses trois ventilateurs qui impressionnent par leur silence, même lorsque la tâche demande un refroidissement très actif. Seul notre AiO a osé s’exprimer de temps à autre.
Là où on est moins emballé, c’est sur l’imposante taille du GPU. Certes, nous parlons de cartes haut de gamme qui n’ont pas connu d’amincissement depuis des temps immémoriaux, mais le simple fait qu’elle se présente comme une carte deux slots, quand elle en occupe facilement quatre est assez risible. Le constructeur est honnête sur ce point en indiquant une occupation de « 3,25 » slots sur son site Web. Mais pourquoi ne pas dès lors en profiter pour offrir trois points d’appui à la carte elle-même ? D’autant que la carte graphique le mériterait, puisqu’elle pèse tout de même son poids.
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On aurai aimé voir apparaître Hogwarts Legacy dans le test. Le veritable enjeu des cartes graphiques en 4k est aussi la quantité de Vram embarquée, quid de cette version 12g face a la version 4080 16g sur des jeux plus gourmands en vram. Est ce véritablement future prof ?
4go de VRAM si on résonne future proof (pas futur prof mdr😂), c’est pas grand chose. Franchement 16go vs 12go c’est pas la révolution.