Depuis 2012, et donc pour presque dix ans, l’iMac est devenu « slim » mais n’a pas connu d’évolution de design majeure, certaines bases de sa signature visuelle remontaient même à 2009. Dès lors, il paraissait évident que l’arrivée des premières puces Apple Silicon dans le tout-en-un serait pour le géant de Cupertino l’occasion d’une refondation.
Lors de sa keynote virtuelle du 20 avril dernier, les équipes de Tim Cook ont de fait introduit un nouvel iMac d’entrée de gamme, doté d’un écran de 24 pouces et animé par la puce M1, qu’on a déjà vu à l’œuvre dans les MacBook Air et Pro 13 pouces, ainsi que dans le Mac mini. L’occasion rêver d’un nouveau départ, et de proposer un design bien plus fin, plus coloré, plus pétillant, pensé pour se glisser davantage dans notre quotidien, partout, de la chambre au salon. Avec ce nouvel iMac, Apple semble revenir à sa vision de son tout-en-un comme un digital hub, et promet qu’il est désormais adapté aux besoins du 21e siècle, par sa discrétion, ses performances, son intégration avec l’écosystème iOS ou encore sa capacité à passer d’un utilisateur à un autre en quelques secondes. Promesses tenues ?
Un grand coup de frais
Pour ceux qui reprochaient récemment à Apple de produire des machines ennuyeuses car majoritairement grises – oui, on pense à vous Intel… – l’iMac M1, qui sera livré à partir du 21 mai, est une réponse en forme de pied de nez. En tout cas un rappel qu’Apple a été le premier à briser le cycle du plastique terne et des boîtiers ennuyeux.
Le nouvel iMac décline son boîtier aluminium et verre en sept finitions très agréables, pour autant de couleurs : bleu, vert, rose, jaune, orange, mauve, et le plus traditionnel argent. Notons, avant d’aller plus loin, que le modèle d’entrée de gamme à 1449 euros n’offre, lui, que quatre coloris (bleu, vert, rose, et argent).
Quoi qu’il en soit, chaque modèle propose en fait deux coloris, un pour la façade, et un autre plus vif pour la partie arrière et le pied. Plus que jamais cette face « cachée » est faite pour être montrée. Le dos rectiligne coloré est plaisant à contempler, c’est bien Apple de se soucier autant de que ce l’utilisateur voit et de ce qu’il ne voit pas.
Mais, en l’occurrence, ce soin n’est pas désintéressé. Les équipes de Tim Cook veulent en effet que cet iMac soit davantage au centre de nos vies numériques en ce début de 21e siècle. Elles espèrent le voir venir prendre place aussi bien dans une chambre d’adolescent que dans un salon familial ou même une cuisine. Apple le voit bien être à la fois un Mac classique, par ses usages, et une sorte de terminal préférentiel pour consulter plus confortablement ce que les utilisateurs auront commencé à lire ou faire sur leur iPhone. Une recette de cuisine, par exemple, ou une vidéo YouTube…
A fréquenter l’iMac, on constate que la couleur ne fait que souligner le nouveau design proposé. Parallélépipédique, déclinaison tout-en-un de ce que propose l’iPad Pro depuis quelques années, cette nouvelle signature visuelle frappe par sa finesse (seulement 1,15 cm d’épaisseur et un volume réduit de 50% par rapport aux modèles 21,5 pouces), par son dynamisme et, une fois encore, par le soin apporté à sa finition et à son intégration.
L’arrière garde…
Restons à l’arrière quelques instants. Il est toujours aussi dépouillé. Sur notre modèle de test à 2129 euros, on trouve le bouton de mise en route/arrêt, deux ports Thunderbolt/USB4 et deux ports USB-3 (tous au format qu’on a connu sous l’appellation USB-C).
Précisons que sur le modèle à 1449 euros, Apple n’a intégré que deux ports Thunderbolt/USB 4. Quatre ports pouvaient paraître juste, mais deux nous paraissent bien peu, même si le clavier et la souris fournis avec l’iMac sont Bluetooth. Espérons que cela ne présage pas d’une tendance pour les modèles plus haut de gamme et professionnels.
Quel que soit son nombre, Apple continue donc de placer sa connectique à l’arrière, ce qui n’est pas le plus pratique, même si le Cloud tend à remplacer peu à peu les clés USB au quotidien et que les éventuels disques durs externes sont souvent installés à demeure.
Dans un même élan, on regrettera aussi la disparition confirmée des ports USB-A. Une fois encore, c’est hélas le sens de l’histoire, ou tout au moins des choix faits par Apple ces dernières années. Ces ports polyvalents imposent de recourir à des adaptateurs pour profiter d’autres connecteurs…
Pendant que nous parlons connectique, prenons le temps d’évoquer rapidement l’alimentation aimantée pour en dire deux choses. D’une part, qu’elle est solidement arrimée et ne sera pas débranchée par accident, comme on pouvait éventuellement le craindre. D’autre part, qu’on trouve un peu dommage qu’Apple ait eu à externaliser l’alimentation de l’iMac. Cela faisait en effet bien longtemps qu’elle était intégrée dans les modèles des générations précédentes.
Apple a eu la bonne idée, pour se faire pardonner un peu, peut-être, d’y déporter une prise Ethernet (Gigabit seulement, et il n’y a pas d’option 10 Gbits, sauf à passer par un adaptateur Thunderbolt, par exemple). Cela signifie que si vous ne souhaitez pas solliciter le module Wi-Fi 6 pour accéder à Internet, vous pourrez le faire en filaire sans que ce câble généralement assez laid ne vienne défigurer l’arrière de votre nouveau Mac. Attention toutefois, cette fonction n’est disponible par défaut que sur les modèles vendus à partir de 1669 et 1899 euros.
Un nouvel avant pour plus d’écran
Repassons à l’avant, voulez-vous. Contrairement à ce que chantait Boris Vian, c’est bien ce côté que c’est le plus passionnant. Une grande dalle de verre recouvre désormais toute cette façade – qui n’est plus frappée du logo d’Apple – renforçant l’impression de légèreté colorée. La bande colorée sous l’écran est donc elle aussi recouverte de la même plaque de verre, donnant à l’ensemble un air uni et plaisant.
Les bords blancs, bien plus fins que ceux qu’on a l’habitude de voir sur les modèles Intel, sont assumés – au temps pour ceux qui espéraient du bord à bord… Apple les justifie par deux arguments, faits de raison technique et d’esthétisme. Nous vous les livrons. Puisqu’il faut maintenir une caméra au-dessus de l’écran et que les solutions de caméra intégrée sous la dalle ne sont pas encore totalement satisfaisantes, il est nécessaire de maintenir une bordure, aussi mince soit elle.
Dès lors, pour des raisons d’esthétique et d’harmonie, un cadre est maintenu tout autour de la dalle. Par ailleurs, la couleur de ce cadre – une nuance de blanc – a été pensée pour se fondre avec la plupart des arrière-plans domestiques ou de bureau, nous a-t-on expliqué, ce qui permet à l’œil de se reposer sur un cadre, de suivre une transition douce entre l’affichage et l’environnement autour de l’iMac.
On pourra être convaincu ou non par ces explications, de fait, néanmoins, le gain en surface d’affichage est appréciable – on gagne tout de même 2 pouces de diagonale, de 21,5 à 23,5 pouces – et il y a un réel confort à l’utiliser au quotidien.
D’autant que la dalle Retina 4,5K, avec sa définition de 4480×2520 pixels, est lumineuse et fort joliment contrastée (1207:1). Nos mesures lui accordent 464 cd/m2 (ou nits), en deça des 500 annoncés par Apple, en deça de ce que nous avions mesuré pour la dernière génération d’iMac 27 pouces (490 cd/m2), mais au-delà des 453 cd/m2 des derniers iMac 21,5 pouces passés entre nos mains.
L’essentiel est de savoir que cette luminosité est suffisante (associé au traitement anti-reflet, sans doute) pour permettre à l’écran de rester lisible même quand on est dos à une fenêtre. Il faut parfois un peu jouer de l’inclinaison de l’iMac, mais les reflets intérieurs et extérieurs ne nuisent pas au confort de travail.
Les technologies True Tone et P3 sont bien évidemment de la partie, l’une pour renforcer le confort visuel de l’utilisateur en adaptant la chaleur de l’affichage en fonction de la lumière de l’environnement de travail, l’autre pour offrir un très large gamut de couleurs. Sur ce point, d’ailleurs, précisons que le Delta E 2000 mesuré est excellent à 2,45, mais moins bon que ce que nous avions relevé sur les derniers iMac 27 pouces (1,29). Cette mesure calcule la différence entre une couleur affichée et sa vraie valeur, ainsi plus le chiffre affiché est petit, plus fidèle est la dalle.
En tout cas, les vidéos, clips, séries et films que vous regarderez sur l’iMac devraient être joliment mis en valeur avec des couleurs profondes et vives, de beaux noirs et un confort visuel plus que plaisant. D’autant que vos oreilles ne seront pas oubliées. Le nouveau système audio à six haut-parleurs, intégrés dans ce nouvel iMac, offre un son puissant qui renforce l’immersion dans le cadre d’un film ou donne une belle interprétation à vos morceaux préférés. Si vous avez tendance à aimer pousser le volume, vous devriez constater qu’il n’y a pas de distorsion ou de vibrations parasites. Les basses restent fortes sans baver ou écraser le reste de la plage sonore.
Enfin, quand Apple Music introduira les morceaux compatible Dolby Atmos le mois prochain, vous pourrez en profiter sur votre nouvel iMac, comme c’est déjà le cas avec les films compatibles.
M1, le héros de la fête
Passons maintenant à la puce sans laquelle rien de tout cela n’aurait été possible, le SoC que les designers d’Apple citeraient les larmes aux yeux s’ils devaient prononcer un discours de remerciements à la réception d’un prix : le M1.
On ne présente plus la première puce Apple Silicon pensée pour les Mac (et aussi les iPad Pro, désormais), pas plus que la magie rendue possible par Rosetta et Big Sur, qui permet de jouir de ses applications historiques à coup quasiment sûr.
On a déjà eu l’occasion de croiser la puce et de parler du tour de force réaliser par les développeurs d’Apple depuis la fin d’année dernière dans les MacBook Air, et les MacBook Pro et Mac mini d’entrée de gamme. A chaque fois, nous avons été épaté par ses performances, sa faible consommation et sa capacité à se faire oublier. Dans le MacBook Air, elle est l’est totalement puisqu’elle ne s’accompagne même pas d’un ventilateur, tandis que dans les MacBook Pro et le Mac mini, le système de refroidissement actif embarqué ne donne que très rarement de la voix.
Première constatation, dans l’iMac, la donne est légèrement différente. Le ventilateur se met en route bien plus souvent quand la puce M1 est lourdement sollicitée. Rien à voir avec le bruit de turbine des Mac Intel – le bruit plafonne à 32,4 db -, néanmoins, il est important de préciser que le design de l’iMac et la conception de son système de dissipation thermique repose davantage sur le refroidissement actif. En règle générale, on discernera un très léger sifflement, à peine perceptible (et pas forcément agréable), ou dans le pire des cas, un souffle plus prononcé mais pas vraiment gênant, surtout dans un open space.
A noter que tous les iMac ne sont pas égaux face au ventilateur, nous a-t-on expliqué. Le modèle à 1449 euros n’en embarque qu’un, alors que les deux autres modèles en contiennent deux. La seule différence qui pourrait à nos yeux justifier ce traitement inégalitaire est la présence de huit cœurs GPU actifs sur les iMac les plus coûteux.
Deuxième constatation, comme sur les autres machines équipées d’un M1, la quantité maximale de RAM (unifiée) pour laquelle vous pourrez opter est de 16 Go – c’est le cas sur le modèle que nous avons testé. Mais toutes les configurations sont vendues par défaut avec 8 Go de mémoire. De notre courte expérience avec les puces M1, la différence se fait davantage dans de petits détails au quotidien (rapidité de lancement d’une application, maintien d’un programme en activité, etc.) que dans un véritable gain de performance, sauf à utiliser des logiciels très gourmands, évidemment. Le fait de choisir 16 Go peut aussi se justifier pour rendre son iMac davantage « future Proof », près à tenir le cap quand les années passeront…
Enfin, troisième constatation, une fois encore la puce M1 donne une correction en matière de performances et d’efficacité énergétique aux processeurs Intel qu’elle remplace. Au point d’ailleurs, que du point de vue des performances du processeur, l’iMac M1 est capable de rivaliser avec l’iMac 27 pouces sorti en août dernier, et qui embarquait un Core i7, d’Intel, cadencé à 3,8 GHz. C’est donc à lui qu’on le comparera.
Avec des outils de bench, comme Geekbench, l’iMac M1 décroche un meilleur score aussi bien pour les performances d’un seul cœur qu’en multicoeur – précisons que les deux puces ont huit cœurs, même s’ils ne fonctionnent pas de la même manière.
Evidemment, pour la partie Metal, qui prend en compte la carte graphique AMD dédiée (une Radeon Pro 5500 XT avec 8 Go de GDDR6) de l’iMac équipé d’un Core i7, le M1 ne peut lutter, mais offre néanmoins une performance très honnête.
Si l’infographie ci-dessus ne s’affiche pas, cliquez ici.
Au quotidien, et comme on avait pu l’observer avec les autres Mac M1, le SoC d’Apple ouvre en grand des portes jusque-là tout juste entrebâillées sur le tout-en-un petit format. Il est possible de réaliser des montages avec plusieurs flux 4K, sans que cela pose de souci réel. Les plus aventureux pourront même essayer de jouer avec un flux 8K.
Dans nos tests avec Adobe Premiere et Final Cut Pro, nous n’avons constaté aucun hoquet ou ralentissement en montant, appliquant des filtres et corrections ou en exportant nos fichiers 4K. L’iMac M1 se montre même 32% plus rapide dans le traitement de ces fichiers que l’iMac 27 pouces 2020 haut de gamme. L’apport de l’optimisation matérielle est manifeste, en l’espèce.
De même, pour l’application de filtres et modifications sur des images volumineuses dans Photoshop, par exemple, qui est jusqu’à deux fois plus rapide avec le M1. Pour ne pas parler que d’outils professionnels, nos tests avec de très lourds fichiers Excel sont presque deux fois plus rapides sur l’iMac M1 que sur le modèle 27 pouces de 2020.
Evidemment, l’iMac Core i7 se défend bien, et ne cède pas le pas systématiquement. Il affiche parfois une quasi égalité, comme c’est le cas dans notre test réalisé avec Handbrake. Il s’assure même un très léger avantage dans nos benchs menés avec Photos.
Taillé pour la 4K, pour jouer sans trop de complexe et pour tout le reste
Evidemment, côté GPU, comme on l’a dit, le SoC Apple Silicon du dernier iMac ne peut pas rivaliser avec une puce dédiée, comme celle qui était embarquée dans l’iMac 27 pouces 2020. La Radeon Pro 5500 XT avec 8 Go de GDDR6 conserve logiquement la tête. Elle permettait aussi de gérer davantage d’écran externe, le M1 est plus limité de ce point de vue.
L’iMac 24 pouces 2021 est toutefois capable de jolies prouesses pour les joueurs. Ils pourront aussi bien écumer l’offre Apple Arcade que la plate-forme Steam. En l’occurrence, le SoC M1 affiche les performances qu’on lui connaît.
Ainsi, dans Rise of the Tomb Raider, en 1920×1080 pixels, tous les réglages à fond, on tient une moyenne de 39,83 images par seconde. Largement de quoi se faire plaisir, et le léger souffle du ventilateur ne gâchera pas la fête.
Des tests réalisés avec GFXBench montrent la même chose. Le M1 ne rivalisera pas avec une carte graphique dédiée, mais il offre des performances solides côté graphique, de quoi voir venir et satisfaire bien des envies et besoins.
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L’iMac M1, qui remplace l’entrée de gamme, à savoir les iMac 21,5 pouces, est donc suffisamment performant pour se frotter sans avoir à rougir avec le haut de gamme des iMac 27 pouces sorti l’année dernière pour la partie CPU, et même ses performances GPU sont très honorables, dans la lignée de ce qu’on a découvert avec les MacBook Pro, par exemple. Aucune mauvaise surprise donc.
Mais l’iMac M1 aligne surtout une consommation bien moindre, aussi bien au repos qu’en charge. Là où l’iMac M1 consomme 41,7 W au repos, l’iMac 27 pouces 2020 en demande 49,3. La différence se creuse évidemment en charge, avec respectivement 69,8 et 266 W, selon nos mesures.
Cette moindre consommation permet au M1 de maintenir un effort plus long, quitte à solliciter un peu ses ventilateurs, comme nous l’avons vu. Ainsi, avec un logiciel comme Logic Pro X, nous avons réussi à faire tourner 100 pistes simultanément sans que le système ne sature – soit, à la piste près, les mêmes résultats qu’avec les autres Mac M1.
Enfin bouclons notre petit tour des performances en jetant un œil à celles du SSD intégré dans l’iMac M1. Apple ne se moque pas de nous. Le temps des stockages tout mécaniques ou hybrides (Fusion Drive) semble bien loin, et personne ne s’en plaindra.
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Les vitesses de lecture/écriture que nous avons relevées sont systématiquement au-delà des 2,3 Go/s. C’est assurément rapide et cela permet de manipuler de gros fichiers sans lenteur, que ce soit des vidéos ou des photos.
A ce sujet d’ailleurs, on regrettera la disparition du lecteur de carte SD à l’arrière de l’iMac – une fois encore, il faudra passer par un adaptateur pour décharger son appareil photo.
Touch ID arrive sur iMac
Nous l’avons dit, l’iMac 2021 mise tout sur le Bluetooth pour ses accessoires, clavier et souris. Rien d’extraordinaire en cela. Toutefois, le nouveau tout-en-un d’Apple a désormais droit à son Magic keyboard, ou pour être plus exact, à trois versions de Magic Keyboard, toutes sans-fil.
Un modèle de base, classique, pourrait-on dire. Un modèle qui s’enrichit d’un bouton Touch ID, qui est fourni par défaut sur les deux modèles les plus chers mais est en option pour 50 euros sur le modèle d’entrée de gamme. Et, enfin, un modèle avec Touch ID et un pavé numérique, qui coûte 76 euros de plus pour le premier iMac, et 26 euros supplémentaires pour les deux autres modèles.
L’arrivée de Touch ID est une excellente nouvelle, elle fluidifie les usages du quotidien et dispense de saisir son mot de passe à tout bout de champ, que ce soit sur un site Web, pour installer une application ou valider un paiement. Le lecteur d’empreintes digitales est en effet aussi rapide et fiable que sur un iPhone ou un MacBook.
Apple considérant que l’iMac est une machine qui peut être partagée par différents membres de la famille, s’il est installé dans le salon, par exemple, le bouton Touch ID permet de basculer quasi instantanément d’une session utilisateur à une autre. Cela fonctionne plutôt bien… quand cela fonctionne. Nous avons en effet rencontré quelques petits ratés, qui nous ont vu rester coincé entre deux sessions face à la fenêtre de log. Rien de grave, mais il y a encore un peu de progrès de ce côté-ci.
Pour ceux qui sont inquiets de leur sécurité, sachez que les Magic Keyboard avec Touch ID embarquent une puce sécurisée qui crée une communication chiffrée de bout en bout avec la secure enclave du M1, afin de permettre votre identification. Néanmoins, à aucun moment votre empreinte digitale n’est transmise de l’un à l’autre, c’est une signature numérique chiffrée qui prend sa place.
Pour dire quelques mots du Magic Keyboard, il est compact, confortable et très agréable à utiliser. Il introduit de nouvelles touches pour accéder aux emojis, à Spotlight, à la dictée sonore ou au mode Ne pas déranger. Il introduit également une touche de verrouillage de la session, comme sur les claviers iPad, ce qui évite d’utiliser les traditionnels raccourcis clavier.
Par ailleurs, la course des touches est courte, souple et discrète. Elle offre un bon confort de saisie. Certains regretteront toutefois que les touches de fonction ne bénéficient pas d’une rangée dédiée, qui permettrait de les utiliser sans activer une autre touche. Il est vrai que cette approche portable du clavier n’a pas forcément de sens pour un ordinateur de bureau. Quoi qu’il en soit, on apprécie, détail d’importance, que le clavier porte la même couleur que l’iMac avec lequel il est vendu.
Passons rapidement sur l’autre accessoire livré de série, la Magic Mouse. Elle aussi à la couleur de votre iMac. La souris d’Apple conserve ses points forts, parmi lesquels sa surface tactile, mais aussi ses défauts. Son socle en est un, la recharge qui empêche de l’utiliser un autre (même si cela n’arrive pas souvent)… Bref, on aurait aimé qu’Apple se penche sur sa souris et la revoit un peu, pour qu’elle soit à la hauteur de cet iMac et de son clavier.
L’ère de la visioconférence
Enfin, s’il faut chercher quelque chose de positif à la pandémie qui ébranle notre monde, c’est qu’elle a fait prendre conscience à Apple que les Webcams de ses ordinateurs n’étaient pas à la hauteur. Le nouvel iMac bénéficie d’une Webcam 1080p désormais, mais surtout du processeur d’image du M1, qui permet d’ajouter une bonne couche de traitement et d’amélioration de la vidéo en temps réel. En pleine lumière, le résultat est très convaincant, les visages bien éclairés et détaillés. En basse lumière, il demeure plaisant, et tiennent éloignés les nuées de bouillie de pixels autant que possible.
On ne cachera pas qu’on aurait aimé voir arriver une fonction comme CenterStage, introduite avec les nouveaux iPad Pro, mais cela aurait impliqué un module ultra grand-angle… Il faudra donc se contenter de ces améliorations de la balance des blancs, de l’exposition, etc. C’est déjà beaucoup et assurément une bonne chose, difficile d’avoir l’air sérieux dans une réunion professionnelle quand on a l’impression de se filmer avec un vieux caméscope à bande…
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