Le 14 pouces est le nouvel eldorado du PC de gamer ! Après les Zephyrus G14, d’Asus, c’est au tour d’Alienware et de sa gamme X de passer au format 14 pouces, avec un nouveau venu dans la famille des portables de jeux, le x14, qui vient donc se placer en dessous des X15 et X17.
Si les formats plus grands sont agréables à l’œil et si leur compacité est évidemment bienvenue, le design de la série X, d’Alienware, semble prendre tout son sens avec ce modèle presque ultraportable. Il affiche environ 1,8 kg sur la balance, pour des dimensions vraiment compactes, notamment une épaisseur de 1,45 cm, tout bonnement incroyable pour un portable destiné à faire tourner les derniers jeux en date. Si vous trouvez que 1,45 cm, c’est toujours trop, sachez que c’est plus de 30 % plus fin que la moyenne des PC portables de gamers que nous avons testés ces 12 derniers mois.
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Vous vous en doutez, le x14 est très agréable à transporter dans un sac à dos, où il se fera facilement oublier, ou à porter à bout de bras. Outre son poids plume, son design est racé - on parle de PC de gamer quand même - et porté par une finition soignée. Mais il demeure suffisamment discret pour ne pas trop attirer les regards, tout en en mettant suffisamment plein la vue pour être remarqué par l’œil appréciateur des initiés. Un équilibre bien senti auquel on ne trouve pas beaucoup de défauts.
Ergonomie : entre connectique réduite, mais bien placée et clavier agréable
Commençons notre tour du propriétaire par un élément essentiel, le clavier. À l’image du reste de l’Alienware x14, il est simple, et dépouillé, loin des travers de certains claviers de gamers bardés de touches supplémentaires. Vous pourrez toujours vous rattraper avec les effets lumineux du rétroéclairage. Ce portable en propose sept par défaut via l’application Alienware Command Center : Color, Breathing, Pulse, Spectrum, Rainbow Wave, etc. Mais contrairement à certains concurrents ou autres modèles de la même maison, les effets sont appliqués d’un bloc, sur tout le clavier.
Essentiel, les touches sont réactives, avec une course plutôt longue, équilibrée et stable, et un bruit de frappe qui rythme agréablement la saisie de texte. On apprécie le réglage du son, facilement accessible sur le côté droit du clavier, sans avoir à jongler avec une touche de raccourci en plus. Même si on a tendance à appuyer sur ces boutons quand on cherche du bout de l’auriculaire la touche Retour.
Pour les personnes habituées à utiliser un ordinateur portable avec un long repose poignet, il faudra s’habituer à la compacité de celui du x14. Non seulement les poignets reposent vite dans le vide, mais il faut prendre le pli de bien décaler ses mains vers le bas pour positionner ses doigts sur les touches.
Par ailleurs, ce mini repose-poignet implique également un mini pavé tactile. Il est un peu petit à notre goût. Plus que jamais, on recommandera de connecter une souris au x14, pour le jeu, cela va sans dire, mais même pour la bureautique, pour laquelle il est aussi plutôt inconfortable.
Votre bonne vieille souris se connectera à l’arrière de l’appareil, et, c’est fort probable, monopolisera le seul port USB-A (3.2 gen 1) disponible. Si vous avez de vieilles manettes filaires USB-A, il vous faudra faire un choix...
Vous trouverez par ailleurs trois ports au format USB-C, un USB 3.2 Gen 2 et deux Thunderbolt 4. Ils permettent tous trois de connecter un écran externe ou de charger la machine.
D’ailleurs, disons en passant que le chargeur ultra compact qui accompagne le x14, est un bon point à saluer. Il évite le travers de certains PC de gaming plutôt compacts, mais accompagnés d’un chargeur lourd et bien trop encombrant. Ici, tout est léger !
Pour en finir avec la connectique, on trouve enfin un port HDMI 2.1, une prise micro/casque et un logement pour glisser une carte microSD – le SD nous aurait paru plus adapté, mais n’ergotons pas.
Les côtés sont dénués de connectique, ce qui évitera que les fils vous gênent, mais il faudra effectivement tâtonner pour trouver le bon port ou soulever rapidement la machine pour repérer le bon connecteur.
Terminons notre petit tour par deux points. Le premier s’intéressera à la Webcam. Bon point, elle est compatible avec Windows Hello, ce qui facilitera la sécurisation au quotidien de votre machine. Mauvais point, sa définition de 720p est synonyme de catastrophe. La qualité d’image est exécrable en basse lumière et guère meilleure en pleine lumière. Le bruit numérique est omniprésent, l’image produite peu flatteuse.
Le second tient au design qui voit la bordure inférieure de l’écran se dégager nettement de la base du PC. Esthétiquement, c’est très réussi. Au quotidien, il nous a fallu plus d’une fois repousser un fil de manette ou de souris qui s’était entortillé et glissé contre la charnière au risque de l’endommager au moment de fermer le portable. Oui, c’est un détail, mais tout le monde sait que les fils ont un unique but dans la vie, s’emmêler et se coincer là où c’est le plus pénible !
Bref la compacité de l’Alienware x14 se ressent un peu à l’usage, et le choix de laisser de la place aux haut-parleurs en haut du clavier pour qu’ils puissent s’exprimer, contraint un peu l’espace laissé à vos mains et au pavé tactile. Mais rien de rédhibitoire en définitive. Rien que le plaisir d’utiliser un PC portable de joueur compact ne compensera.
Ecran : une dalle confortable, et réactive
L’autre point essentiel d’un ordinateur portable, qui plus est de gaming, c’est son écran. Alienware a fait le choix judicieux de proposer une dalle LCD Full HD (1920 x 1080 pixels, donc), dotée d’une résolution honnête sans être exceptionnelle (157 points par pouce), ce qui se ressent surtout quand on consulte du texte. La dalle IPS de 14 pouces est rafraîchie à 144 Hz, ce qui assure une belle fluidité dans les jeux où chaque frame compte. Elle est d’ailleurs compatible avec la technologie G-Sync, de Nvidia.
Hormis cette question de résolution, l’écran est agréable à utiliser et s’avère surtout confortable. Il est plutôt lumineux, à 406 cd/m2, ce qui fait qu’il est 15,6 % plus lumineux que la moyenne des portables de gamers que nous avons testés ces douze derniers mois. Il affiche un assez bon taux de contraste (1311:1), ce qui est 10,6 % mieux que la moyenne de ses concurrents directs récents. L’homogénéité de la dalle est également plutôt bonne : nous n’avons pas relevé de fuites de lumière, ce qui est une bonne chose aussi bien pour les jeux à ambiance nocturne que pour les films - qui vous permettront d’apprécier un son plutôt convaincant, ceci dit en passant.
Enfin, pour clore la question de l’écran, nos mesures de Delta E2000 lui accordent un indice de 2,5. C’est très bon, et c’est 22,2 % mieux que ce que proposent les PC gamers actuels passés entre nos mains.
À l’usage, quel que soit le genre de jeux, la dalle fait son office, offre un confort appréciable et une belle réactivité. Bien entendu, pour tirer pleinement parti des 144 Hz, il faudra s’adonner à des jeux pour lesquels le x14 est capable de fournir autant d’images par seconde. Or, justement, ça tombe bien, la configuration proposée est très solide, mais pas que…
Consommation contrôlée, ventilation discrète
Contrairement au X15 R1 que nous avons testé récemment, le x14 a droit à la dernière génération en date des processeurs Intel. Il embarque donc un SoC Alder Lake. Au sein du Core i7-12700H, on trouve donc la nouvelle architecture du géant de Santa Clara, avec 14 cœurs alignés sur la grille de départ, six étant taillés pour donner des performances élevées, et huit pour consommer moins d’énergie. Au total, ce sont vingt threads qui sont gérés simultanément.
La présence des cœurs basse consommation semble, en tout cas, avoir un effet bénéfique. Malgré sa compacité et sa finesse relative, le x14 ventile moins que de nombreux PC portables équipés de processeurs de onzième génération passés entre nos mains - du moins quand il n’est pas trop sollicité.
On ne dira pas qu’il est toujours silencieux, mais il lui arrive de peu (ou pas) ventiler quand on surfe seulement, par exemple. On peut d’ailleurs, grâce à l’Alienware Command Center, jouer sur le mode d’alimentation et sur le mode Thermal (Silencieux, Equilibré, Performance, Froid ou Pleine vitesse) pour obtenir plus de silence… ou de performances.
Car, évidemment, quand on se tourne vers des activités plus exigeantes, la ventilation se fait entendre. Le x14 est alors légèrement plus bruyant que ses concurrents actuels (3,3 petits pourcents), mais est surtout presque 22 % moins chaud. On peut dire merci au progrès d’Intel et de Nvidia en matière de gestion de l’enveloppe thermique et de la dissipation de la chaleur.
Le x14 s’en sort bien également parce qu’il consomme relativement moins que ses concurrents, et réduit ainsi l’enveloppe thermique à dissiper. Nos mesures de consommation sont claires sur ce point. Aussi bien au repos qu’en consommation maximale, l’Alienware x14 est celui qui affiche les consommations énergétiques les moins importantes.
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Preuve que la nouvelle architecture Intel joue son rôle et que la GeForce RTX 3060 a vu sa consommation ajustée pour ne pas trop tirer sur la batterie ou le secteur.
La performance est d’autant plus intéressante si on la compare à celle d’un autre PC portable de jeu équipé d’une RTX 3060 et d’un Core i7 de douzième génération (Core i7-1280P), le MSI Stealth 15M. On constate alors que la configuration Alienware est plus économe. C’est d’autant plus étonnant que son processeur, qui offre le même nombre de cœurs, répartis entre performance et consommation de la même manière et qui affiche une fréquence légèrement moindre 4,7 contre 4,8 GHz au maximum, semble moins consommer. Alienware a bien su tirer parti des réglages offerts par Intel pour son SoC.
Performances : une douzième génération en pointe, une RTX 3060 portable qui tient le choc
Les performances sont d’ailleurs là pour le prouver également. Quand on se tourne vers un logiciel de bench synthétique comme PCMark 10, on constate que malgré sa compacité, l’Alienware x14 n’a pas à rougir devant ses concurrents plus épais ou grands. Il en remontre même à certains de ses concurrents, notamment le MSI Stealth 15M, ou le HP Omen 17, qui avait su nous séduire par sa configuration et son prix. On constate également que le x14 ne retient pas ses coups, et domine en tout point le x15 R1 que nous avons testé récemment, et qui embarque une RTX 3070 et un Core i9, de onzième génération.
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Le Score PCMark 10 Content Creation, qui prend aussi en compte la partie graphique, est plutôt bon. Le x14 n’est devancé que par le x15 et sa RTX 3070, et le Zephyrus G14 et sa RX 6800S, d’AMD.
Un « classement » qu’on retrouve presque à l’identique quand on se tourne vers les benchs de nos deux jeux de référence The Division et Rise of the Tomb Raider. Ici encore, le x14 se sort très bien de l’exercice et tient favorablement la comparaison face à la concurrence.
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Mais évidemment, ces jeux commencent à accuser leur âge. Nous nous sommes tournés vers d’autres titres plus récents, et/ou plus exigeants. Nous avons donc retenu Red Dead Redemption 2, qui met toujours autant les machines à genoux, avant de leur vider son six coups dans le dos ; Cyberpunk 2077, qui, même mis à jour avec la manière, continue de peser lourd sur les ressources d’un PC ; Horizon Zero Dawn, qui a la bonne idée de fonctionner aussi bien avec la technologie DLSS, de Nvidia, qu’avec son « équivalent » d’AMD, la FidelityFX Super Resolution. Enfin, hommage discret, nous avons retenu The Division 2, parce qu’il le vaut bien…
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On constate qu’avec tous ces jeux, le cap des 40 images par seconde est tenu, à quelques petites exceptions près. Évidemment, nous avons poussé à chaque fois les réglages au maximum. Ce qui veut dire qu’en réduisant quelques effets ici et là, qui ne nuiront pas à la beauté de l’ensemble, et gommeront seulement quelques détails, on pourra voir le nombre d’images par seconde affichées monter en flèche.
Sans grande surprise, le jeu qui éprouve le plus la configuration est Cyberpunk 2077. D’ailleurs, quand on s’essaie à enclencher un mode d’overclocking, toujours disponible via l’application Alienware Command Center, on constate que la marge de progression est relativement faible sur ce genre de titre. On récolte entre 2 et 0,7 images par seconde de plus. Sans doute la faute à l’optimisation de base de la configuration.
En définitive, c’est avec Horizon Zero Dawn que nous avons enregistré le plus gros gain en poussant la configuration dans ses derniers retranchements. Environ dix images par seconde avec le DLSS, à 59 images par seconde, contre 49 fps sans rien toucher.
Si la GeForce RTX 3060 montre évidemment davantage de limites que les 3070 qu’on trouve dans d’autres portables de cette tranche de prix, il faut bien dire qu’avec une dalle Full HD, la plus petite des deux cartes de Nvidia s’en sort bien. Elle permet surtout à Alienware de proposer un design vraiment compact. Et, allié au processeur Intel, on l’a dit, elles consomment finalement assez peu. Ce qui est une bonne nouvelle pour l’autonomie, non ?
Autonomie : un vrai ultraportable ?
Inutile de le préciser, les portables de jeux n’ont pas la réputation d’être des marathoniens endurants. Pourtant, avec son x14, Alienware arrive à faire mentir cette tradition.
Ainsi, l’ultraportable de gaming réussit un fort joli score en autonomie polyvalente, qui simule un usage quotidien (Web, mail, bureautique vidéo, etc.).
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Il atteint les 8h46 avant de rendre les armes. En streaming vidéo, il tient 7h24, un peu moins donc, mais largement de quoi en faire un PC plus endurant que la majorité de la concurrence. En autonomie polyvalente, il est 72,3% plus endurant, et l’est 61,2% plus en vidéo. Autant dire qu’il joue là une carte intéressante pour ceux qui voudraient avoir un ultraportable sous Windows 11 pour jouer, et travailler aussi.
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