Sony VPL-HW30ES : la promesse
Le HW30ES est un vidéoprojecteur home cinéma SXRD 3D de milieu de gamme reprenant le même look que le HW10, 15, 20 et les autres, avec toujours un lens shift H/V autorisant une belle souplesse de placement, un zoom 1,6x, un ratio contrastes capable de grimper jusqu’à 70 000:1 et une luminosité de 1 300 lumens ANSI. Mais attention, il ne s’agit pas d’un simple clone du HW20. Ni d’une version au rabais du VW90ES. Non. Des améliorations ont été apparemment apportées du côté de la luminosité en 3D avec également une réduction des effets de chevauchement (crosstalk). Sans parler du prix qui, à 3 300 euros (avec une garantie de 3 ans) en fait un appareil tout à fait recommandable. Voyons si le rendu est à la hauteur des attentes.
Sony VPL-HW30ES : la réalité
Coulé dans le même moule que le HW20, ce HW30 reprend également le même objectif, le même zoom 1,6x et le même lens shift H/V (+/- 25 % à l’horizontale, +/- 65 % à la verticale) que son petit-frère. C’est suffisant dans la plupart des cas, même si d’autres vidéoprojecteurs font un peu mieux (notamment l’EH-W9000 d’Epson, le PT-AT5000 de Panasonic ou encore le HC9000 de Mitsubishi). Il conserve également une mise au point et un zoom manuels. Ce qui, au moins pour la mise au point, se révèle franchement enquiquinant. Tant pis.
Des accessoires non fournis pour la 3D
L’émetteur infrarouge (TMR-PJ1 vendu 69 euros) n’est pas fourni. Il n’est, en effet, pas intégré à la coque, mais déporté, et doit être relié en Ethernet filaire sur le flanc du projecteur. Sachez aussi que le câble Ethernet non plus n’est pas fourni. Pas plus que les lunettes 3D actives (TDG-PJ1) vendues au prix unitaire de 99 euros. Tous ces accessoires font sérieusement grimper la note qui finit par frôler les 4 000 euros pour une famille entière.
Un émetteur infrarouge déporté agaçant
Cet émetteur infrarouge, nous avons d’ailleurs eu bien du mal à lui trouver une place, faute de câble Ethernet suffisamment long pour l’installer sous ou au-dessus de l’écran de projection (attention : 15 m maximum). D’autant qu’il faut ensuite le camoufler. Un sacré handicap.
Nous avons donc essayé de le maintenir au-dessus du vidéoprojecteur (lui-même suspendu à une potence en fond de salle) et de profiter des réflexions naturelles de l’écran pour synchroniser les lunettes. Résultat peu concluant avec des pertes de synchronisation assez nombreuses au cours de la séance.
De belles couleurs et du punch en 2D
L’interface utilisateur est aussi la même que sur le HW20 et les options de réglage se ressemblent. Quant au rendu, en 2D sur un écran de 3 m de base, il est plutôt bon avec un joli punch lumineux en mode standard pour profiter des programmes TV et d’excellents contrastes en mode cinéma. La définition est excellente. Pour la colorimétrie, le HW30 demande quelques ajustements. Vous pouvez faire quelques retouches à l’œil nu, mais pour plus de précision, mieux vaut utiliser une sonde.
Cela dit, comparé aux autres appareils dans cette gamme de prix, la palette de couleurs et sa justesse sont superbes. D’autant que l’image 3D peut être calibrée séparément de l’image 2D. Pratique. Quant au MotionFlow, il a été amélioré, mais doit être utilisé avec parcimonie. Sur de l’animation, des concerts ou du sport, passe encore. Sur des films et des séries, en revanche, ce n’est toujours pas ça.
Une 3D à parfaire
Quant à la 3D, elle n’est pas terrible non plus. Et ce, malgré les options de réglages proposées et les améliorations apportées. La perte de luminosité est encore trop importante (sur 3 m de base) et les effets de chevauchement montrent le bout de leur nez dès que l’on augmente la luminosité des lunettes (dans les réglages 3D).
Sur 10 minutes de démo, tous ces petits défauts sont largement supportables, mais sur un film entier (Le Royaume de Ga-Hool ou Le Roi Lion), c’est pénible et usant. Les enfants ont d’ailleurs été les premiers à jeter l’éponge. C’est un signe…
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