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Test : Avec son LED Cinema Display, Apple fait rimer ergonomie et maxi prix

Ergonomiquement irréprochable, l’écran de 24 pouces d’Apple souffre d’une qualité sonore limite et d’un prix excessif.

L'avis de 01net.com

Apple LED Cinema Display 24 pouces

Appréciation générale

2 / 5

Qualité d'image

3.5 / 5

Réactivité

0 / 5

Confort d'utilisation

3.5 / 5

Note de la rédaction

Note publiée le 03/12/2008

Voir le verdict

Fiche technique

Apple LED Cinema Display 24 pouces

Taille d'écran (en pouces) 24 "
Ratio de l'image 16:10
Définition de l'écran 1920 x 1200
Voir la fiche complète

Apple LED Cinema Display 24 pouces : la promesse

Le 14 octobre dernier, Apple redéfinissait en profondeur sa gamme de portables en dévoilant un nouveau design tout «alu» et en adoptant de nouveaux composants. Une refondation de la famille MacBook qui s’accompagnait de l’annonce d’un écran de 24 pouces dédié à ces nouveaux portables. Un lien exclusif qui se manifeste par le design ou la connectique embarquée. Lors de cette annonce, nous avions pu le contempler quelques minutes. L’impression était bonne, seul le prix nous paraissait déraisonnable. Qu’en est-il après une prise en main ?

Apple LED Cinema Display 24 pouces : la réalité

Le concept d’un tout, intégré, porté à son extrême. L’intelligence qui fait mettre en avant ce que d’autres jugent superflu. L’enthousiasmant détail qui fait reconnaître un produit Apple entre tous. Tout est là.

Objet d’art

Le LED Cinema Display possède la beauté du design et la marque de ce génie ergonomique qui a rendu célèbre la firme à la pomme. Le design ne peut qu’ébahir. Fin, racé, le corps de cet écran ressemble énormément à ceux d’un iMac mis au régime. Une finesse qui ne souffre pas de l’intégration, dans la partie basse, de l’alimentation. En revanche, on constatera à l’usage un léger souffle d’air –pas de bruit– et une tendance localisée à chauffer. Un cordon donc pour l’alimentation de l’écran. Et un autre, qui réunit trois câbles : MagSafe, DisplayPort et USB.

Un écran, trois fils, beaucoup de possibilités ?

Allons dans l’ordre. Débutons par la présence d’un câble MagSafe. Autrement dit, quand on débarque avec son MacBook (qu’il le soit tout court, Air ou Pro), pas la peine se sortir le câble d’alimentation de son sac, pas la peine d’ajouter des fils sur et sous son bureau. On le branche à l’écran, voilà tout. Un détail, une très bonne idée. Pour peu qu’on laisse un clavier et une souris à demeure, il est même possible d’utiliser l’écran avec le MacBook fermé, glissé au pied du LED Cinema Display.
Deuxième étape, le câble Mini DisplayPort. Apple innove en mettant en avant la nouvelle génération de connectique (audio)vidéo informatique, présente sur tous ses nouveaux portables. Logique dès lors qu’on le trouve sur ce nouvel écran. Destiné à supplanter le HDMI, à remplacer le DVI et, à terme, le VGA, le Mini DisplayPort a de nombreux avantages, du tout-numérique, en passant par la compacité et la facilité d’utilisation de ses connecteurs, jusqu’au support de très hautes résolutions. Le LED Cinema Display propose donc paisiblement un affichage en 1920×1200 pixels, aussi bien en duplication qu’en extension de l’espace de travail. Une solution a priori parfaite et innovante, qui n’est pourtant pas utilisée à plein. Ainsi, pour faire transiter le signal audio vers le système 2.1 intégré à l’écran, Apple délaisse le DisplayPort pour l’USB.
Troisième étape, le connecteur USB 2.0. En plus de l’audio, il sert à gérer les trois ports USB placés sur la partie arrière droite de l’écran, la webcam (iSight) et le micro intégré. Les ports sont suffisamment puissants pour faire fonctionner des disques durs autoalimentés et soulageront les utilisateurs de MacBook Air qui bataillent avec une seule prise USB en temps normal.

Au crible de l’utilisation

Les branchements sont simples et peu encombrants. Cela représente un vrai confort supplémentaire pour les adeptes de la gamme MacBook. Pourtant, tout n’est pas rose. A commencer par le son. Les haut-parleurs intégrés aux écrans sont rarement de grande qualité. Un rendu honnête ? Ça s’est vu, quelquefois.
Dans le cas du LED Cinema Display, on frôle plutôt la correctionnelle. Mettez la musique et vous êtes sûr d’attirer des regards courroucés. Sans être désastreuse –elle est tout de même supérieure à celle des MacBook, surtout Air– la qualité sonore est décevante. Le son manque de relief, tinte un peu comme du fer blanc. Une chanson comme Immigrant Song de Led Zeppelin perd toute sa furie, sa force, pour prendre des airs de musiquette pour Star Ac’ enchantée. La musique classique ne s’en tire pas mieux.
Heureusement, la dalle donne plus de satisfaction. Lumineuse, grâce à la technologie de rétroéclairage par LED, contrastée et confortable, elle assure aussi bien l’affichage de photos ou de vidéo que le rendu véloce de jeux pour les «énervés du fusil à pompe». Bien entendu, on n’a pas à faire à une dalle pour joueurs, mais les MacBook (même le Pro) ne sont pas conçus pour les gamers acharnés.
En définitive, si on ergote, le reproche que l’on peut faire à la dalle est de ne pas pouvoir nous faire profiter de contenus HD externes. Pas de port HDMI pour brancher un lecteur Blu-ray, pas d’adaptateur DisplayPort vers HDMI non plus. On comprend que cet état de fait soit la conséquence de la vision d’Apple sur le marché des contenus, mais cela manque.

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