RIM BlackBerry 9000 Bold : la promesse
Et si le BlackBerry, en plus d’offrir des services de push-mail à la renommée éprouvée, devenait un smartphone aussi performant que tous les autres? Avec le prise en charge de la 3,5G, un vrai clavier, un capteur photo doté d’un zoom 5x et d’un flash intégré, une fonction GPS et des fonctions diverses et variées très sympathiques pour profiter de l’Internet mobile… C’est plusieurs jours durant que nous avons essayé ce nouveau téléphone. Avec en fin de compte une impression des plus positive.
RIM BlackBerry 9000 Bold : la réalité
Esthétiquement, le BlackBerry Bold est une réussite. Certes, avec son véritable clavier azerty, il ne donne pas dans la discrétion, mais la qualité est là. Son écran LCD couleur, pas forcément énorme (5,5 x 4,5 cm), offre une définition extrêmement fine de 480 x 320 pixels (c’est du demi-VGA) et procure une luminosité efficace.
Reste que la bonne idée de RIMest de ne surtout pas verser dans le tactile pour offrir un clavier azerty digne de ce nom. En moins de 15 min, n’importe qui est capable de l’utiliser sans jamais plus se poser de questions. Et jamais de traces de doigts à effacer…
Une interface 2D mais fluide et élégante
Ce qui étonne, c’est aussi la qualité de l’interface graphique, dépouillée à l’extrême. Les icônes 2D offrent une navigation fluide et efficace. Pas de temps de latence. Et ce qui est drôle, c’est qu’une telle interface soit au fond tout aussi élégante que celle de l’iPhone. Mais trêve de comparaison avec celui-ci. Ici, on n’est pas devant un téléphone grand public qui essaie de se la jouer pro, on est devant un appareil pro qui essaie de se la jouer plus grand public.
3,5G, Bluetooth et GPS
Outre la 3,5G, ce Bold a le bon goût d’être compatible avec le Wi-Fi et le Bluetooth et d’offrir, avec l’ensemble des services activés, une autonomie qui dépasse en utilisation intensive la journée. Et là, c’est une très bonne nouvelle. On ne passera donc pas son temps à désactiver les options du téléphone pour qu’il dure une journée. Avec l’offre de Bouygues Telecom, nous avons pu apprécier la 3,5G en activité… Mais bon, celui qui parle de haut-débit mobile amuse quand même la galerie. C’est moins lent qu’avant, et c’est déjà beaucoup.
Complet d’un point de vue technologique, le Bold embarque un GPS associé à un logiciel de navigation, Webbraska Navigation. Celui-ci n’a pas eu à rougir face aux performances d’un TomTom XL au cours de tests menés entre Paris et Lille. Avec cependant un bémol: cette fonction GPS-là n’est pas faite pour vous guider vocalement. Elle est là pour vous trouver un trajet répondant à plusieurs critères. Et, ici aussi, ce n’est déjà pas si mal que ça, d’autant plus que ce n’est pas une option payante.
L’Internet mobile exploité, mais pas trop
S’il y a une déception, c’est du côté Web mobile. L’écran est trop petit, et le navigateur est un succédané de ce que seul l’iPhone offre aujourd’hui. En revanche, côté gestion des boîtes mail, le Boldest à l’aise. On peut ainsi – à l’instar de ce que l’on réalise depuis n’importe quel smartphone moderne (Nokia, Windows Mobile 6.1 comme iPhone) – ajouter plusieurs comptes en deux temps, trois mouvements. On ne parle pas en revanche de la messagerie professionnelle, qui est le point fort de cet appareil. Tout comme la synchronisation avec les messageries pro.
Des applications à la pelle, quoique…
On apprécie – même si ce n’est pas nouveau – de pouvoir ajouter des applications comme Windows Live Messenger ou Facebook. D’autant plus qu’elles sont adaptées à l’écran de cet appareil.
Le contenu n’a pas été oublié, car, avec cette version vendue par Bouygues Telecom, on nous propose de profiter de fils d’infos précâblés comme celui du Figaro et de deux podcasts, dont on nous promet qu’ils seront réactualisés avec la radio BFM (une filiale de la maison mère de 01net.) et la chaine d’informations LCI lors de la sortie commerciale de l’appareil. On pourra également câbler n’importe quel flux RSS.
Le nombre d’applications téléchargeables depuis le portail du constructeur est conséquent. Mais qui recherchera certaines applications se verra parfois rejeté au prétexte que ce BlackBerry-là n’est pas encore compatible. Pour le reste, c’est du très classique, avec des visionneuses bureautiques Word, Excel et Powerpoint.
Un logiciel de transferts multimédias pas au point
Côté photo, les 2 Mpix de l’appareil font largement l’affaire, d’autant que la présence d’un petit flash permet de prendre des clichés dans un environnement qui ne baigne pas dans le soleil. La qualité des clichés n’est pas transcendante mais elle n’est pas pire que celle que l’on trouve ailleurs.
Du côté de la musique et de la vidéo, ça se gâte. Même si l’appareil est accompagné d’un logiciel qui saura transcoder n’importe quelle vidéo, le transfert d’albums de musique via cette interface est, disons-le clairement, calamiteux. On basculera donc ses données à l’ancienne, directement sur la carte mémoire de 1 Go fournie au format microSD/SDHC. En revanche, qu’il s’agisse de la qualité audio ou vidéo, grâce à l’écran, on est à la fête.
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