Asus VivoWatch : la promesse
La gamme Vivo d’Asus s’enrichit d’une nouvelle montre connectée, la VivoWatch. Tournée essentiellement vers la santé et le bien-être contrairement à la ZenWatch du constructeur sous Android Wear, ce modèle pourrait bien sortir du lot grâce à une haute autonomie, de près de 10 jours selon Asus. Elle est également bardée de capteurs, dont un pour contrôler la fréquence cardiaque en continu, toujours selon le constructeur. Que vaut-elle à l’usage ? Nous l’avons portée quelques jours pour le savoir.
Asus VivoWatch : la réalité
L’Asus VivoWatch a de commun avec la ZenWatch son format d’écran rectangulaire… et c’est à peu près tout ! Du point de vue des fonctions, la Vivo s’apparente plus à un tracker d’activités (de type bracelet connecté comme chez Fitbit ou Jawbone) qu’à une montre.
Pas de vibrations ni d’alertes lors de la réception d’un message, pas d’interaction vocale ni même de possibilité d’installer des applications supplémentaires. Toutefois, la VivoWatch pourrait s’enrichir de nouvelles fonctions inspirées de celles des montres connectées au cours des prochains mois. Depuis le début de notre test, une mise à jour a par exemple apporté la notification d’appels entrants. Mais seul le numéro entrant est détecté, pas le nom du contact, dommage.
Pour le reste, la VivoWatch assure les fonctions de base de la plupart des trackers d’activité. Elle peut compter les pas, évaluer les distances parcourues et les calories brûlées, suivre des séances de running ou surveiller la qualité du sommeil ! Elle a toutefois quelques fonctions inédites ou presque comme l’indication du niveau d’UV et la génération d’un indice de bonheur (entendez par là de bien-être).
Un écran bien trop petit
C’est surtout au niveau du design que le bât blesse. Le cadran de la montre est grand mais les bordures d’écran sont si épaisses que la surface d’affichage utile apparait comme ridiculement petite (1,28 pouce de diagonale). Le boîtier est, lui aussi, un peu trop épais et le choix des couleurs (noir et argent pour le contour) austère. Enfin, l’ensemble fait un peu trop plastique pour être élégant. Côté confort, le bracelet s’avère trop grand pour les petits poignets. Il a d’autre part du mal à se faire oublier, avec une texture intérieure qui colle à la peau. La montre répond, en revanche, à la norme IP67 : elle est donc suffisamment étanche pour qu’on puisse prendre une douche sans l’ôter. Pour la recharge, une mini station d’accueil équipée d’un port MicroUSB est requise en l’absence de toute connectique sur la montre. Un accessoire à ne pas oublier quand on part en vacances.
Plusieurs jours d’autonomie
Ce désagrément est partiellement gommé grâce à l’excellente autonomie de la montre. Nous l’avons utilisée au moins 6 jours (avec des sessions de sport à la clé, donc assez intensivement) sans avoir besoin de la recharger. La technologie d’écran choisie par Asus n’y est pas étrangère. Le petit écran monochrome est réflectif, c’est à dire qu’il capte la lumière ambiante devant la dalle pour afficher des données. De nuit, la consultation étant impossible, un léger rétroéclairage d’assistance est possible en appuyant sur l’unique bouton de la montre. La qualité d’affichage est suffisante pour parvenir à un niveau de lisibilité correct, y compris en extérieur. L’ensemble reste assez austère : seuls quelques pictos viennent agrémenter les données chiffrées.
Fréquence cardiaque… pas toujours en continu
Côté fonctionnement, la simplicité est de mise et l’utilisateur ne s’en plaindra pas. La montre enregistre automatiquement la plupart des activités, notamment le suivi du sommeil, alors que sur bien des modèles il faut activer ce suivi manuellement.
Pour le suivi d’une activité sportive précise et plus intense, en l’occurrence une marche soutenue ou un jogging, il est conseillé de déclencher le chronomètre pendant toute la durée d’une « séance » (une pression longue sur le bouton pour démarrer puis arrêter le chrono). La montre mesure alors en continu le rythme cardiaque et avertit l’utilisateur dès qu’il se met en danger (au-delà de 150 bpm, les pulsations par minute) par une vibration et un éclairage rouge. Sinon, il reste au vert.
Hors séance sportive, on peut également consulter son rythme cardiaque « à la demande » mais il ne s’agit alors plus d’une surveillance en mode continu.
Une appli et aussi un site
Les données quotidiennes sont consultables depuis la montre (par de simples glissements de doigt sur le cadran) tandis que l’ensemble des données reste enregistré au sein de l’application HiVivo pour smartphones Android et iOS. Asus propose même le site Asus Health Care pour une visualisation facilitée des graphiques (en cours de développement, tout n’est pas encore fonctionnel à ce jour).
Assez sophistiquée, l’application regroupe quelques graphiques avec un récapitulatif hebdomadaire. Les données restent toutefois difficiles à appréhender d’un coup d’œil, avec quelques lacunes : par exemple, aucune distance parcourue indiquée alors que cela figure sur la montre, ou encore des intitulés parfois peu parlants (Aérobie, tours…).
Un indice de bien-être pour la motivation
Pour un premier jet, l’appli et l’OS de la montre semblent toutefois assez prometteurs avec quelques idées sinon bonnes, du moins originales comme le capteur d’UV (5 niveaux, de bas à très élevé) et l’indice Hi.
Cet indice Hi permet de visualiser via un simple nombre (affiché sur la montre et l’appli) son indice de bien-être et par là même ses objectifs pour l’améliorer. Constitué par Asus en temps réel à partir de toutes les activités quotidiennes de l’utilisateur, cet indice, s’il est supérieur à 85, dénote d’une forme excellente et, s’il est inférieur à 60,indique au sujet qu’il doit se bouger un peu.
Il reste qu’Asus a encore un des efforts à faire en termes d’encouragements, parfois à côté de la plaque et en anglais, mais aussi de synchronisation avec le smartphone, qui se fait souvent attendre. Pour le reste, la montre réagit relativement vite aux manipulations tactiles et les données ne semblent pas plus fantaisistes que sur la plupart des trackers. Seules données systèmatiquement fausses, les distances parcourues, ce qui n’est pas rare en l’absence de GPS intégré.
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