En plus de l’impeccable casque ULT Wear, Sony avait dévoilé en même temps trois enceintes. Elles aussi sont dédiées à l’écoute de musique urbaine et cette Field 1 est la plus compacte d’entre elles. À des années-lumière des 29 kg du modèle haut de gamme Tower 10, celle qui nous intéresse ici ne pèse que 650 grammes pour une hauteur (quand elle est placée à la verticale) d’une vingtaine de centimètres (7,5 centimètres de diamètre environ). Comme pour confirmer son caractère ultraportable, elle est également munie d’une dragonne coulissante retenue par un simple nœud, pour l’emporter ou la suspendre.
Lorsqu’elle est placée à l’horizontale, les deux côtés sont constitués d’un plastique souple, agréable, mais qui adore accrocher la poussière. Tout le reste de l’enceinte est recouvert d’une maille noire, à l’exception d’un rectangle sur le dessus regroupant l’intégralité des boutons de contrôle (alimentation, Bluetooth, lecture/pause, volume et touche ULT dédiée aux basses). À l’arrière, un carré de plastique bien étanchéifié recouvre la prise USB-C dévolue au chargement de la batterie. L’assemblage est de très bonne facture, Sony a soigné l’assemblage de l’appareil. D’autres couleurs sont également proposées : blanc cassé, gris boisé ou orange.
Résistante aux chocs, aux poussières et à l’eau
Le plastique souple à chacune des extrémités, n’est pas seulement là pour protéger l’enceinte des chocs (elle a été exposée par Sony à des chutes de 1,22 mètre sur du contreplaqué de 5 centimètres d’épaisseur), mais aussi pour abriter deux radiateurs passifs latéraux, optimisant les basses. Lorsqu’on écoute de la musique, on les voit même bouger pour déplacer le plus d’air possible. Même si elles sont protégées partiellement, on veillera donc à faire à attention à ne pas endommager ces deux pièces mobiles lorsqu’on transporte l’appareil.
L’ULT Field 1 est également certifiée IP 67, elle résiste donc à l’intrusion de poussière, mais aussi à l’immersion dans moins d’un mètre d’eau jusqu’à 30 minutes. Sony garantit également sa résistance à l’eau salée, nous vous conseillons néanmoins de bien la rincer en cas d’exposition à celle-ci.
L’appairage Bluetooth (5.3) est classique et bénéficie même du système Google Fast Pair sur les smartphones Android. Une fois l’enceinte connectée, Sony propose d’utiliser l’application Music Center en complètement, mais on s’en passera rapidement puisqu’elle n’offre aucune fonction supplémentaire à celles déjà accessibles par les boutons disposés sur l’enceinte. On est là très loin de l’appli Headphones Connect dédiée aux casques de la marque, qui est l’une des plus complètes du marché. Seuls les utilisateurs qui achèteront deux exemplaires de l’enceinte y verront un intérêt pour pouvoir les coupler ensemble et obtenir ainsi un signal stéréo.
Un son tourné vers les basses, mais sans démesure
On ne pourra donc pas compter sur un égaliseur pour équilibrer le rendu sonore de cet ULT Field 1. Sans surprise, celui-ci est largement orienté vers les basses ou en tout cas les médiums bas, même quand le bouton ULT n’est pas activé. À l’inverse du casque ULT Wear 1 dont la signature sonore basique est finalement très équilibrée, pas de miracle ici. La Field 1 manque d’une certaine intensité dans les fréquences hautes, très largement escamotées par les plus graves.
En appuyant sur le bouton ULT, les radiateurs passifs latéraux font leur office et enrichissent grandement les basses. Les lois de la physique étant ce qu’elles sont, on n’atteint évidemment pas les extrêmes d’un caisson de graves, mais l’effet est très efficace sur une enceinte d’un aussi petit format. Contrairement au casque Wear et aux deux autres enceintes Tower 10 et Field 7 de cette gamme ULT, on ne peut déclencher qu’un seul niveau d’amplification de basses, au lieu de deux. On salue cependant la volonté de Sony de conserver une certaine précision à l’ensemble, quel que soit le style écouté, les instruments sont bien détaillés et détachés les uns des autres. Avec un seul tweeter de 16 mm et un woofer de 42 mm, le constructeur japonais s’en sort donc ici plutôt bien sur la précision, à défaut de proposer un son d’un équilibre exemplaire.
Une scène sonore limitée par l’absence de stéréo
Pas de miracle non plus sur l’effet Surround « impressionnant » promis par Sony grâce à son « Sound Diffusion Processor ». La scène sonore produite ici est tout à fait classique et à du mal à dépasser les limites physiques de l’enceinte. Ses haut-parleurs étant en plus situés d’un seul côté (sous le logo Sony), aucun effet à 360° n’est perceptible autour de cet ULT Field 1. Notons enfin pour cette partie sonore l’absence de codec lossless, comme le constructeur en intègre très souvent à ses produits audio. Ici, seul le SBC et l’AAC sont disponibles pour transférer le signal depuis son smartphone ou son ordi.
L’appareil a la particularité d’embarquer un microphone pour servir de kit mains libres une fois connecté à son smartphone. Sony explique l’avoir doté d’une technologie « Echo Cancelling » pour réduire les effets de réverbération que ces systèmes peuvent parfois provoquer. Dans les faits, l’ULT Field 1 s’est révélé tout à fait efficace en intérieur dans un environnement calme. Quand il se fait plus bruyant, nos interlocuteurs étaient en revanche à la peine pour nous comprendre parfaitement, notamment à cause de quelques artefacts produits sur notre voix pour tenter de masquer le fond sonore.
Enfin, Sony tient en revanche sa promesse concernant les 12 heures d’autonomie que nous avons globalement réussi à atteindre lors de notre essai, à un volume d’écoute modéré entre le quart et la moitié de son amplitude maximale.
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