Officiellement lancée depuis un peu plus de deux semaines, ce sont deux mois que nous avons en fait passé avec la ROG Ally, le premier PC-console portable d’Asus. Le Taïwanais a en effet mis à disposition de la presse de très nombreux exemplaires de la machine bien en amont. Un choix qui montre une volonté de communiquer massivement sur son engin. Car Asus place de très gros espoirs dans la machine, « on y croit à fond », nous confiait un responsable taïwanais de la marque sur le stand du Computex en mai dernier.
Si notre test est publié en cette fin de mois de juin c’est que, d’expérience, on sait bien que les tests publiés au premier jour d’un tel appareil gravent dans le marbre des défauts de jeunesse qui sont bien souvent rapidement écartés par des mises à jour logicielles.
Des bugs prénataux trop mis en avant
Nous allons voir que la ROG Ally n’est pas parfaite – mais à vrai dire, quel produit tech l’est ? Des sticks et boutons, en passant par l’OS, il reste des choses à polir, faire évoluer. Ce qui semble logique pour un premier produit chez Asus. La question primordiale était de savoir si, en l’état, on était prêt à vous la conseiller et donc, à l’acheter nous-même. La réponse ? Oui, même avec ses petits défauts, la ROG Ally fait un très bon job… si vous avez l’argent.
C’est là que l’honnêteté intellectuelle doit s’imposer, surtout au regard du précédent du Steam Deck. Dans certains articles un peu énervés que nous avons vu publiés ces deux dernières semaines, chaque comparaison avec la machine de Valve sonne comme une forme d’amnésie. Longtemps en beta, le Steam Deck, qui est aussi peu endurant et bien plus bruyant a souffert de bien plus de soucis que la ROG Ally et pendant plus longtemps. Il aura fallu aux équipes de développement plusieurs mois pour trouver un bon équilibre, notamment en stabilisant l’OS et en améliorant la compatibilité des jeux – qui est, rappelons-le, toujours incomplète, notamment pour la prise en charge de certains jeux et certaines technologies (antitriche par exemple). Et qui se limite, sans bidouille, à un unique catalogue.
A titre de comparaison, la ROG Ally a fait fonctionner (presque) 100% des jeux que nous lui avons imposé en « day 1 », ce alors que les drivers et BIOS étaient encore beta. On peut (et on va !) râler contre les boutons, contre l’expérience tactile de Windows, contre l’absence de surface tactile, contre la couleur (c’est très subjectif, ok), contre l’absence de sacoche livrée, contre un mauvais BIOS et contre la durée de vie de la batterie. Mais lui faire un procès technique avant qu’elle n’arrive dans les mains des vrais utilisateurs est assez injuste.
Chapeau bas Monsieur AMD
Jouer à plus de 100 images par seconde (60 images parfaites avec la V-sync !) à Doom 2016 dans un aéroport : cette réalité n’était qu’un fantasme il y a à peine quatre ans. Tout a changé en 2020, quand AMD a commencé à gonfler les muscles côté APU avec sa série de processeurs Ryzen 4000 Mobile. La première série de puces CPU+GPU où l’on a commencé à pouvoir jouer à Doom en Full HD. Cela a été le point de départ, à partir de là ous avons pu rêver d’une puce qui pourrait aller plus loin… Ce qu’a fait le champion des Ryzen et des Radeon. Après avoir amélioré ses architectures, affiné ses gravures (merci TSMC), AMD a aidé Valve pour la puce du Steam Deck, et il vient frapper très fort avec le Z1 Extreme de ce ROG Ally. Zen 4 et RDNA 3 font des merveilles dans un si petit format.
Avec l’arrivée de la gravure 3 nm de masse dans 12-18 mois (pour l’heure réservée à Apple), cette technologie permettra à AMD d’aller plus loin. Mais c’est là que nous avons envie de dire « stop, ça suffit ». Car en matière de performances, la ROG Ally est suffisante pour lancer tous les jeux en mode mobile. Le petit écran rendant bien souvent superflu certains effets graphiques qui, s’ils ajoutent à l’immersion sur un écran de 15 à 32 pouces, n’ont que peu d’intérêt sur une dalle de 7 pouces. Ce que l’on souhaite de la part d’AMD, c’est de se caler au niveau des performances actuelles et de réduire, au fil des mois et des ans, la consommation énergétique.
En tous les cas, on ne peut que dire « chapeau bas » à l’entreprise qui est bel et bien la « reine des puces consoles » … Et un king des puces PC. Car en usage vidéo par exemple, la machine a une endurance mesurée de 5h50, si vous laissez les capacités GPU tranquilles. Dans les faits et avec la luminosité à fond, nous avons pu regarder (en streaming) trois épisodes de la Saga Grisha sur Netflix et il restait plus de 50% de batterie.
La puissance pour tous les jeux, même les AAA
Le premier contrat rempli, c’est bien sûr celui de la puissance. Sans même parler de la Switch, techniquement antédiluvienne, le Steam Deck est souvent à bout de souffle pour certains jeux, ou il demande d’énormes sacrifices de qualité d’image. Pas la ROG Ally. Son GPU avec ses 12 unités de calculs (CU) de génération RDNA 3 font merveille sur tous les titres.
On est évidemment loin d’une RTX 4090 – soyez un peu sérieux ! Mais avec la puce Z1 Extreme, on a dans les mains le meilleur APU ou SoC (puce tout-en-un) de la planète. De Cyberpunk 2077 – qui peut tourner à 77 i/s en Full HD (qualité basse, Fidelity FX en mode ultra performances) à Skyrim Special Edition tous détails à fond en passant par Mortal Kombat X (Full HD, plus de 60 i/s), nous avons pu lancer une foultitude de jeux très différents.
Tout n’est pas parfait cela dit : certains titres ont encore besoin d’une mise à jour de drivers, notamment des jeux anciens, exotiques ou des portages. Comme celui de Final Fantasy X/X-II (version Steam), qui n’a jamais réussi à s’exécuter autrement qu’en mode fenêtré bloqué sur le coin gauche de l’écran (mais on a quand même pu jouer, donc il s’agit d’un souci d’affichage, pas d’une incompatibilité).
Si la machine a dans le ventre de quoi faire tourner tous les jeux AAA, sa batterie n’est pas, comme vous allez le découvrir, en mesure de vous accompagner beaucoup plus d’une heure à 25 W. Heureusement, le catalogue PC regorge de jeux à la Hades, Dead Cells, Trine 4, etc., que le puissant Z1 Extreme exécute les doigts dans le nez à seulement 10 W. Et si vous voulez quand même envoyer de la puissance, rassurez-vous : vous n’allez pas finir sourd.
Si vous vouliez une preuve que le logiciel a un impact majeur sur les performances des machines, le cas du BIOS estampillé 319 est le cas d’école parfait. Censée corriger des bugs, cette mise à jour ratée du logiciel interne de la machine a causé de beaux effondrements de performances. Avant d’être corrigé rapidement par un « hotfix » comme on dit dans le jargon. Conseil : quand vous voyez poindre une mise à jour du BIOS via l’interface du logiciel d’Asus, laissez passer quelques jours avant de passer à l’acte.
Elle déploie sa puissance en silence
Voilà une promesse bien tenue : la ROG Ally est réellement silencieuse dans les trois modes par défaut (10/15/25 W). Le système de doubles ventilateurs et la grande expérience d’Asus dans le domaine des PC portables (gaming ou pas) a permis au Taïwanais de développer un système plus qu’efficace. On peut tout à fait jouer dans le train (avec un casque filaire ou Bluetooth, hein !) sans que jamais les ventilateurs ne viennent perturber notre voisin.
Garanti pour 20 dB, la ROG Ally est bien plus discrète que le Steam Deck, qui crache jusqu’à 37 dB. Ce alors même que sa puce dégage presque deux fois moins de chaleur en pointe : 15 W de TDP contre 25 en pointe nomade pour le Steam Deck. La précision « nomade » est ici importante, car en mode secteur, dès lors que l’on utilise le chargeur livré ou un des chargeurs compatibles, le mode Turbo 30 W pousse la console quasiment au même niveau sonore que la console de Valve. Pour un gain de performances qui n’est pas marginal, mais qui se paye un peu cher en consommation d’énergie comme en décibels puisque dans ce mode, elle atteint les mêmes 37 dB que le Steam Deck en mode normal. En clair : par rapport à un Steam Deck qui couine à 15 W, la ROG Ally fait un bien meilleur travail.
Enfin un PC console avec une dalle Full HD
La grande puissance de la puce Z1 Extreme permet à Asus d’équiper sa machine d’un écran Full HD. Une définition d’écran largement au-dessus de ce qu’offre le Steam Deck et qui lui permet d’enfoncer encore plus le clou en matière de détails. Si les dimensions utiles sont quasi équivalentes, le supplément de densité de pixel du ROG Ally rend les jeux plus beaux si l’on est prêt à sacrifier en débit de trames. Pour les jeux les plus exigeants comme Cyberpunk 2077, un passage en 720p permet de récupérer de la fluidité – mais très franchement, c’est très jouable en 1080p, dans un niveau de détails bas, grâce à ce supplément de définition et résolution d’image.
Si le 1080p est plus agréable de manière générale, c’est surtout un vrai plus pour les jeux qui contiennent beaucoup de texte. Des JRPG à la Final Fantasy en passant par les Baldur’s Gate, Planescape Torment et autres Pillars of Eternity, tous ces titres qui dorment sur nos « gros PC » peuvent désormais être joués en mode nomade sur la ROG Ally. Et plus longtemps que les jeux d’action puisque ces titres se contentent facilement du mode 10 W.
Un écran 120 Hz à l’intérêt douteux
Super beau et super fluide, l’écran LCD 120Hz de la console (ou du PC, choisissez votre chapelle) fait un très bon travail en gaming, mais… Mais on est en droit de se demander si la machine a vraiment besoin d’un tel composant. Mis à part quelques titres de compétitions qui seront, de toute façon, plus confortables et efficaces (s’il y a un enjeu) sur un vrai gros PC, aucun titre n’a vraiment de sens à 120Hz. Qu’il s’agisse de jeux indépendants à la Hades, de jeu de rôle en 3D à la Skyrim ou même de Doom, 60 fps suffisent en mode nomade. Nous avons ainsi surtout joué à Doom avec une V-Sync à 60 fps. Et ça suffisait largement.
De plus, pour atteindre les 120 Hz constant, il faut tout de même baisser définition et niveau de détails à des seuils qui rendent les titres nettement moins beaux. Là encore, cela peut être pertinent pour épurer le décor et monter à 360 Hz dans CS:GO avec votre gros PC desktop. Mais quand on joue en mobilité sur une telle console, aucun titre ne tire pleinement parti de cette fréquence de rafraîchissement.
Si Asus nous a assuré qu’il n’y avait pas de dalles OLED 7 pouces qui répondait à ses critères (notamment le 120 Hz), nous n’en démordons pas : une belle dalle OLED 60 Hz aurait été un plus. Et si possible, une dalle presque à bord perdu qui ronge un peu ces satanées bordures noires. Pour avoir repris notre GPD Win Max, certes moins ergonomique et puissante, son écran techniquement moins bon s’avère tout de même confortable grâce à sa plus grande taille utile.
Asus a ici rendu une bonne partition, mais est allé chercher un peu trop loin dans son ADN de gamer pour séduire les plus technophiles d’entre eux. Ce qui n’était pas, à notre humble avis, le meilleur choix « gaming ».
Des commandes efficaces mais perfectibles (et pas assez « quali »)
Certains râlent contre Windows (qui est aussi son point fort majeur, comme nous le verrons), d’autres contre son autonomie. À titre plus personnel, les point gris (et non pas noirs) sont à chercher au niveau des commandes. À commencer par les boutons ABXY, qui sont un poil trop étriqués et avec moins de répondant que ceux des manettes Xbox d’une part. Et, sans, d’autre part, les couleurs classiques de ces manettes désormais « référentiel » du monde Windows – il y a des standards de facto, merci de les respecter ! Asus gagnerait donc à chercher un autre fournisseur (et permettre aux détenteurs actuels de mettre à jour leur machine) pour tendre vers la perfection. Ce d’autant que cette critique s’applique aussi au pad directionnel, qui n’est pas totalement au niveau du prix de la machine.
Côté stick analogique, nous avons une critique et une remarque. La critique tient dans le toucher, un peu plastique, et la relative mollesse du répondant. La remarque est en rapport avec le choix technologique d’avoir sélectionné un stick classique plutôt que des composants à effet Hall, dont la durabilité intrinsèque rassure naturellement.
Vient ensuite un détail, mais qui compte : les boutons de fonction sont trop petits, assez difficiles à discerner au premier coup d’œil – et assez moches. De plus, les boutons de lancement de l’interface Armoury Crate (qui fait apparaître l’interface d’Asus) ainsi que celui de paramétrage matériel en surimpression (overlay) auraient dû être placés en bas des sticks, et non pas à côté des équivalents des boutons « Affichage » et « Menu » des manettes classiques. Pour les avoir pressés à de mauvais moments à plusieurs reprises, on espère vraiment qu’Asus reverra sa copie pour la v2.
Si la partition avant est juste bonne, les boutons et gâchettes sur le dessus/côté de l’appareil sont excellents. Tant du point de vue du toucher, avec des picots agréables, que de celui du comportement général (bruit du clic, pression progressive des gâchettes). Deux boutons « macro » sont aussi placés au dos mais comme je suis (pas tout à fait, mais bon) un boomer, je suis trop nul pour les utiliser. Ou fainéant ?
Endurance : le point faible à accepter… ou à contourner
Dans le meilleur des cas, la batterie de cette console dure environ trois heures en gaming – en mode 10 W avec le titre Hades par exemple. Ces trois heures s’entendent en mobilité, luminosité à 60% (à la louche). Dans le pire des cas, comptez une heure et demie voire tout juste une heure de jeu avec les titres les plus gourmands (et les plus beaux effets graphiques), si vous poussez la puce jusqu’à 25 W – le mode 30 W étant réservé au fonctionnement sur secteur. La question est de savoir est-ce assez ?
Par rapport à une Switch OLED, certainement pas. Alors que la console de Nintendo offre 5h de Zelda et jusqu’à 8h-9h de jeux moins gourmands, la ROG Ally ne peut offrir une telle immersion long terme dans un titre si vous n’êtes pas extrêmement conservateurs dans la qualité d’image. Si certains parents apprécieront le fait de ne pas voir leur (riche : la machine coûte 800 € !) progéniture s’enfermer 5h à 9h dans un jeu, les autres publics pourraient rester sur leur faim. Dans le cas où vous aimiez jouer loin de toute prise, câble ou batterie externe, il n’y a pas de miracle : la Switch gagne.
Si la comparaison avec la Switch est honnête, celle avec le Steam Deck l’est moins. Car la console de Valve ne fait pas mieux que la ROG Ally à niveau de qualité d’image égale. Si elle tient un peu plus longtemps (comptez 2 h pour les jeux les plus gourmands), c’est que sa puce est moins puissante, monte moins haut dans les Watts et l’écran est moins bien défini. De plus, quoique très bien équilibrée, la Steam Deck est plus lourde, plus encombrante et plus bruyante que la ROG Ally. Son potentiel nomade est, à notre avis, inférieur à la machine d’Asus : elle prend bien plus de place dans un sac sans la housse (et bien plus encore avec son étui !) ainsi que dans les mains quand on est dans l’avion.
Comme le Steam Deck, la ROG Ally doit bien être considérée comme un PC gaming nomade. D’ailleurs, de nombreux utilisateurs de la console de Valve utilisent cette dernière sur le canapé et dans le lit, son caractère portable étant moins axé vers un vrai usage nomade qu’une façon de se décrocher du bureau où trône le gros PC. Mais les joueurs qui ont la bougeotte ont tout de même des cartes dans leurs mains pour étendre la durée de vie de la batterie. En acceptant de jouer en 720p, FPS limitées à 30 i/s, en mode avion, LED des sticks désactivées, on peut jouer à la quasi-totalité des jeux en passant la console en mode 10 W. Un mode où l’on peut largement tenir 3h de jeu… Comme pour la première Nintendo Switch, avant que Nintendo ne lui offre un « die shrink » de sa puce qui lui a permis d’étendre son endurance de manière très significative.
Dernier atout pour les vols Paris > Los Angeles : les prises des avions et… les batteries externes. Dès lors que l’accessoire envoie 65 W et répond à la norme PD, vous pouvez étendre la durée de jeu selon la capacité des cellules de votre batterie portative.
Grâce et en dépit de Windows
Est-ce que l’expérience tactile du ROG Ally est aussi bonne que celle d’une Switch ou d’un Steam Deck ? Sans aucun détour, la réponse est « non ». Alors que les systèmes d’exploitation de chacune de ses concurrentes sont concentrées sur une seule plateforme, la ROG Ally fait appel à la « metaplateforme » qu’est Windows 11. Un système capable de lancer aussi bien Steam que l’Epic Games, GOG, Blizzard, EA App, Ubisoft Connect, Amazon Prime Gaming, etc. Mais aussi vos vieux titres, même des jeux DOS en passant par DOSBox, des émulateurs, des « homebrew » et autres démos indépendantes. En termes de ludothèque (souvent existante) et de compatibilité, la ROG Ally règne sans partage grâce à Windows.
Lequel est aussi une source de soucis. Ergonomiques d’abord : plusieurs fois il nous a fallu passer par le clavier virtuel pour taper notre mot de passe, Windows ayant décidé de ne pas vouloir nous laisser nous authentifier avec le lecteur d’empreintes placé dans le bouton d’allumage. Evidemment, ce lecteur fonctionne parfaitement et rapidement quand Windows a décidé de le prendre en compte (ce qui rend son aveuglement d’autant plus frustrant).
Ensuite, bien que le balayage du bas vers le haut permette de sortir des jeux, on sent bien que l’OS de Microsoft n’est pas aussi à l’aise qu’Android ou iOS (ou iPadOS, merci de ne pas l’oublier) dans cet exercice. Finalement, en cas de paramétrages fins ou de triturages d’options, le système de bureau qu’est Windows 11 est peu ergonomique. Nous n’avons jamais eu à appairer un couple souris/clavier. Mais parfois, ça peut démanger !
Quant au XG Mobile, le boîtier extérieur d’Asus que l’on peut brancher sur la prise propriétaire (qui englobe l’USB-C) pour profiter d’un GPU externe, nous ne l’avons pas testé. Et, tant que les prix ne baisseront pas — la version avec une RTX 3080 qui ne peut déployer toute sa puissance « desktop » est toujours à 1500 € — ce genre de solution va rester confidentielle. Dans ce domaine, ni le Thunderbolt 4 (goulet d’étranglement), ni l’Oculink (confidentiel et non hotplug), ni les solutions PCIe propriétaires comme c’est le cas ici ne sont satisfaisantes. Si certains utilisateurs fortunés pourront trouver leur bonheur dans la solution ROG Ally + XG Mobile, cela devrait rester un épiphénomène en attendant un standard. Et une baisse des prix.
Ceci est un PC console, pas une console
Chaque nouvelle machine ou écosystème – ou ici nouveau format – appelle avec lui son lot de fanboys et de détracteurs. Rappelant que la Switch est mieux pour ceci, le Steam Deck pour cela. Or, plutôt que d’opposer les machines, il faut les voir comme occupant des niches écologiques différentes. Oubliant que la compétition se nourrit des différences et des innovations. Et qu’il ne peut y avoir un produit parfait qui répond à tous les besoins de tous les types d’utilisateurs.
Si vous cherchez une machine avec un catalogue incomplet, mais fixe et avec un éditeur qui travaille sur les compatibilités, préférez un Steam Deck. Si vous voulez cliquer/acheter/jouer, préférez une Switch. Mais si vous avez une horde de jeux sur différents catalogues, que vous êtes un fan de jeux 3D récents, que vous savez régler les niveaux de détails de vos jeux (et que vous savez installer ou mettre à jour vos drivers graphiques), que vous envisagez votre PC/console nomade aussi en mode plus sédentaire (branché dans le canapé, docké à côté de la TV ou carrément en usage PC desktop, alors la ROG Ally est pour vous…
Si vous avez le budget, car à 799 €, c’est l’option matérielle la plus chère des trois. Un tarif qui sera d’ailleurs rédhibitoire pour les plus petits budgets, ce d’autant plus que Steam profite des soldes d’été pour faire baisser (temporairement) le prix de son Steam Deck, positionnant la version de base à 64 Go à moins de 400 €. Mais une fois les achats de jeux pris en compte, si on tient compte des différentes soldes sur toutes les plateformes ou encore des différents jeux offerts (EPIC, GOG, Amazon Prime Gaming, etc.), la ROG Ally pourra s’avérer moins chère sur le long terme. Vous aviez de la peine à choisir entre Switch et Steam Deck ? Asus complique encore votre choix… pour le mieux.
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