Nous avons testé l’un des tout premiers écrans LED. L’occasion de revenir en détail sur cette nouvelle technologie, et de vous dire ce que l’on en pense.
Les écrans plats du futur, vous connaissez ? Nous avons déjà évoqué les technologies SED et OLED , mais c’est avec une approche différente que le constructeur coréen Samsung veut renouveler le genre.Il propose depuis peu un téléviseur à cristaux liquides (LCD) de 102 centimètres de diagonale (40 pouces), qui intègre la toute nouvelle technologie LED. Au programme, une richesse de couleurs inégalée dans la gamme des téléviseurs LCD.Et ce n’est pas tout, puisque l’appareil utilise aussi la technologie 100 Hz.Avec une image colorée, fluide et sans rémanence, les écrans LCD semblent donc désormais pouvoir titiller les écrans à plasma, références du moment en termes de qualité.Et si vous n’êtes pas emballé par ce bijou, pour lequel il faudra tout de même débourser environ 3 000 euros, sachez que l’affichage à base de LED nous intéresse tous. Presque tous les constructeurs d’écrans plats en effet semblent vouloir adopter ce principe à moyen terme. Samsung en premier : dès 2008, tous les écrans LCD qu’il fabriquera, moniteurs informatiques et téléviseurs, utiliseront cette technologie.
Technologie 100 Hz, c’est quoi ? La technologie 100 Hz permet de réduire le flou et la rémanence visible des écrans LCD dans les images en mouvement. Comment ? Avec un écran classique, on obtient entre 50 et 60 images par seconde (selon le format de diffusion, PAL ou NTSC). Avec le 100 Hz, on ajoute une nouvelle image entre chacune d’elles. L’image insérée n’est pas une simple duplication, mais bien une nouvelle image entièrement recalculée. Pour cela, un processeur analyse les images par bloc de 8 pixels par 8 pixels. Il en déduit les différences entre deux images et crée une image intermédiaire, un peu comme dans le morphing. Les images en mouvement deviennent ainsi beaucoup plus nettes, et les mouvements plus fluides. Mais, si la technologie est assez probante pour les jeux, elle montre vite ses limites. Un effet de flou entoure assez souvent des éléments en mouvement, et le regain de netteté donne un aspect particulièrement étrange aux films.
Qu’est-ce que c’est ? Diode électroluminescente organique apparue en 1987. Elle ne dépasse pas un millimètre d’épaisseur. Chaque pixel d’un écran OLED est constitué de trois diodes, rouge, verte, bleue, qui émettent leur propre lumière.
Technologie d’écrans plats. Comme les cathodiques, les écrans SED utilisent des canons à électrons pour illuminer les pixels constitués de particules phosphorescentes. Mais ici, un minuscule canon à électron (de l’ordre du nanomètre), est placé derrière chaque sous-pixel de la dalle de l’écran !
Les atouts de l’écran Image 16/9 à rétroéclairage LED sur une diagonale de 102 centimètres Contraste de 10 000:1 (selon constructeur) Rémanence minimale grâce à la technologie 100 Hz Connectique complète avec, en sus des entrées analogiques classiques, deux prises HDMI, un lecteur de cartes mémoire, une prise USB…
Comment ça marche ? Attention à ne pas tomber dans le piège : lorsqu’on parle d’écran LED, on ne désigne pas une nouvelle technologie de génération d’image. Il faudrait en fait parler d’‘ écran LCD à rétroéclairage LED ‘ . La dalle qui sert à afficher les images reste ainsi celle d’un écran LCD classique.
Le principe est identique : des cristaux liquides s’orientent et laissent ou non passer de la lumière à travers des filtres rouges, verts ou bleus, en fonction de tensions électriques. Comme pour le LCD, il faut une source d’éclairage à l’arrière de la dalle. Sauf qu’avec la technologie LED mise en ?”uvre par Samsung, cette source d’éclairage n’est plus un néon.
Le constructeur a utilisé une matrice de petites diodes électroluminescentes ?” des DEL en français… ou LED en anglais ! ?”, de couleur rouge, verte et bleue. Combinées, ces LED éclairent la dalle d’une lumière parfaitement blanche. L’avantage : la qualité des couleurs. Car avec un néon, la lumière n’est pas d’un blanc parfait ; il doit être corrigé avec des filtres de couleur. Avec un éclairage LED, la pureté du blanc permet d’obtenir une bien meilleure étendue de couleurs affichables.
De plus, alors que l’intensité des néons n’est pas réglable, la matrice de LED est facilement contrôlable. On peut donc varier localement l’intensité de certaines LED, et agir ainsi encore un peu plus sur la qualité de l’image finale.
A cela s’ajoute l’avantage de la durée de vie. Celle des LED est de l’ordre de 100 000 heures, contre environ 50 000 pour les néons.
Seul petit désavantage des LED, le rétroéclairage demande une plus grande épaisseur : 30 mm à la place de 17 mm avec des néons.
L’écran LED de Samsung au banc d’essai A la vue du concentré de technologie qu’est ce téléviseur, on ne peut qu’être subjugué a priori. Mais concrètement, l’expérience reste un peu décevante. Selon les tests de notre laboratoire, avec une luminosité moyenne de 320,20 cd/m2 , le contraste est de 661:1 et le temps de réponse de 20,8 ms. Loin des 10 000:1 et des 8 ms annoncés. La gamme des couleurs affichables est supérieure de 10 % à ce que nous connaissions jusqu’à présent, mais cela ne veut pas dire qu’elles sont fidèles. Ainsi, avec les réglages par défaut, l’image est belle, mais la plupart des couleurs semblent saturées. Quant au mode 100 Hz, si utile pour les jeux et le sport, il est tout simplement à déconseiller pour voir des films. De façon étonnante, en gagnant de la netteté, l’image devient très vidéo, proche de celle des séries TV. Enfin, le LE-40M91B n’est qu’un écran HD Ready. Vous devrez donc vous contenter d’une définition maximale de 1 366 x 768 points et oublier le Full HD (qui nécessite une définition verticale d’au moins 1 080 points). A 3 000 euros l’écran, on peut se permettre de réfléchir… le temps que dautres modèles apparaissent et que les prix baissent.
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