Apple vient de nous faire un beau cadeau : en sus d’un magnifique iMac géant proposé à un prix canon, une révision impitoyable du prix des modèles 17 et 20 pouces. Après l’adoption des composants standard de
l’industrie des PC, la Pomme lui emprunte là le meilleur de ses us et coutumes commerciales. Ce genre d’ouverture, on aime bien.Dans le même temps, vous le découvrirez aussi dans ce numéro, Steve Jobs vient de rater, en partie, le lancement de l’iTunes ‘ movies ‘ Store. Et l’homme (pour rattraper le coup ?) de
pratiquer l’impensable chez Apple : annoncer un matériel, six mois avant sa sortie ! Cet iTV reliera aux téléviseurs, aussi bien des PC que des Mac. Avec cette ouverture, n’entre-t-on pas, en terrain glissant ? Dans le
même temps encore, on apprend qu’Éric Schmidt, directeur général de Google, vient d’entrer au conseil d’administration d’Apple. Là, on prend peur.Au fil de ces dernières années, la bonne santé boursière d’Apple s’est construite sur le succès de ses baladeurs et de ses magasins de musique ; du point de vue des financiers qui achètent et vendent des perspectives
de croissance, les Mac n’ont pas pesé lourd dans cette valorisation d’Apple. Sauf à y perdre beaucoup, la Pomme ne peut donc se permettre de rater le virage de la vidéo. Steve Jobs, l’an dernier, a assuré ses arrières, en
devenant le principal actionnaire des studios Disney ; mais si cela ne suffit pas, jusqu’où pourrait aller une alliance avec Google ? Jusqu’à une fusion, sur fond de multimédia en ligne ? Que pèserait alors la
philosophie Mac ? Pourvu que les actionnaires soient contents, peu importe, diront sans doute des financiers.* Rédacteur en chef
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