Consulter des horaires de train, rechercher les coordonnées d’un contact ou vérifier le tarif en ligne d’un objet vu en boutique, les possibilités d’un mobile connecté à Internet sont immenses. Des pratiques qui ne sont plus réservées aux seuls professionnels fortunés. Tous les opérateurs se sont mis au forfait mobile grand public intégrant entre 200 et 500 Mo de transfert de données par mois. Illimythics chez SFR, Origami Star, First ou Jet chez Orange, option Web & Mail chez Bouygues, le choix est vaste. Quant à la vitesse de téléchargement, inutile d’être situé dans les grandes villes pour bénéficier des meilleurs débits : environ 70 % du territoire français est couvert par le réseau 3G ou 3G+ (environ 384 kbit/s pour la 3G ou UMTS, 3 Mbit/s pour la 3G+ ou HSDPA). Une couverture et un débit confortables, d’autant que ce réseau n’est pas le seul vecteur de connexion à Internet. Avec la généralisation des hotspots Wi-Fi, vous pouvez jouir partout de l’Internet mobile à grande vitesse.
Le défi des navigateurs
Mais, si les possibilités de connexion sont bien là, encore faut-il pouvoir surfer avec souplesse. Et là, tout se complique. Afficher une page conçue pour un écran de 45 cm de diagonale sur un téléphone relève de la gageure. Un défi que tous les grands éditeurs de logiciels de navigation cherchent à résoudre. Safari, Opéra, Internet Explorer et Firefox (qui a annoncé une version mobile de son navigateur pour la fin de l’année) veulent vous aider à profiter d’Internet sur votre mobile.Les clés de la réussite : zoom efficace, fluidité exemplaire et légèreté du programme, un tiercé pas toujours respecté par l’ensemble des éditeurs (voir encadré ci-contre). La limite de l’Internet mobile est là. Même avec le meilleur navigateur, comme celui de l’iPhone, il faut faire défiler horizontalement et verticalement la page zoomée. C’est beaucoup moins simple que sur un PC. En témoignent les premiers chiffres sur l’iPhone dévoilés par Orange : le transfert de données moyen des 100 000 utilisateurs de l’iPhone n’est que de 100 Mo par mois. On est loin des 500 Mo consentis par l’opérateur…Et si le succès de la navigation mobile reposait sur un reformatage complet des pages destinées aux mobiles ? Un travail colossal impossible à mettre en place à grande échelle, mais qui commence à être appliqué sur quelques sites phares (voir sélection ci-dessous). La voie est tracée. Mais, outre les problèmes d’affichage, reste celui de la saisie. Là encore, des solutions existent. Au-delà de la saisie semi-prédictive des adresses, pourquoi ne pas directement intégrer dans la page d’accueil les liens favoris : c’est ce que fait l’iPhone. D’autres comme le HTC Touch chez Neuf Cegetel intègrent le portail Everyworld (encore en version bêta) à la page d’accueil, donnant ainsi accès en une touche à une sélection de sites utiles et adaptés. Autant de solutions qui, une fois généralisées, offriront à l’Internet mobile toute l’accessibilité et la simplicité nécessaire à sa consommation de masse.
