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Mieux qu’un PC de salon ?

Un an après la Xbox 360 de Microsoft, la console de nouvelle génération de Sony débarque dans les salons. Comme sa rivale, elle va bien au-delà du jeu en proposant une foule de fonctions multimédias.

Et de trois ! La PlayStation 3 arrive enfin en France, quatre mois après la Wii et, surtout, un an après la Xbox 360, sa vraie rivale. Car si Nintendo a fait le choix d’une console essentiellement centrée sur le jeu, Sony a
voulu, comme Microsoft, une console qui réunisse les meilleures technologies du moment et propose, en plus du jeu, une gamme étendue de fonctions multimédias. Mais un an de retard, c’est beaucoup… Comment la PS3 pourrait-elle surmonter un tel
handicap ?Tout d’abord, en s’appuyant sur une communauté de joueurs acquis à la PlayStation depuis les origines, et qui apprécieront que la dernière console de Sony accepte la plupart des jeux sortis sur les consoles précédentes, ce qui n’est
pas le cas de la Xbox 360 dans sa version de base. Ensuite, parce que la PS3 a de nombreux atouts à faire valoir. Ainsi, avec son lecteur Blu-ray et sa sortie HDMI, elle peut afficher des jeux, mais aussi des films, en HD jusqu’à une définition de
1080p, ce qui en fait le lecteur Blu-Ray de salon le moins cher du moment ! Et elle est très ouverte sur l’extérieur puisqu’on peut lui relier divers périphériques en USB (clavier, souris, appareil photo numérique, disque dur externe, etc. ),
la connecter à Internet en Wi-Fi (ou par câble Ethernet) pour jouer en multijoueur ou surfer sur le Web… et même, la faire communiquer avec la PSP, la console portable de Sony, qui peut ainsi lire les fichiers multimédias qu’elle contient, à
distance !D’un point de vue esthétique, la PS3 séduit. Bien que plus volumineuse qu’une Xbox 360, elle présente l’intérêt d’intégrer l’alimentation. Et l’inélégant plateau de chargement des disques a été remplacé par un système de type
mange-disque. Enfin, les boutons en façade sont sensitifs, toujours pour préserver la pureté des lignes. Deux réserves : sa couleur noire laquée est salissante et son ventilateur, quoique moins bruyant que celui de la PS2, n’est pas très
discret. Pour une console de jeu, ce n’est guère gênant, mais pour un lecteur multimédia de salon…

Détection de mouvements

La manette de la PlayStation 3, dénommée Sixaxis, ressemble beaucoup à la DualShock de la PS2 à deux détails près : les boutons L2-R2 se sont mués en gâchettes et le débattement des deux sticks analogiques a gagné en amplitude.
Pour le reste, la Sixaxis n’a plus grand-chose à voir avec la DualShock. Sans fil, elle communique en Bluetooth avec la console, et il est possible d’en utiliser jusqu’à sept simultanément. La Sixaxis se recharge quand on la branche en USB sur la
PS3, une heure de recharge lui conférant, d’après Sony, 30 heures d’autonomie. Autre nouveauté, la Sixaxis est dotée d’un système de détection de mouvements et d’accélération extrêmement précis qui devrait trouver des applications dans de nombreux
jeux, à commencer par les simulations automobiles. En revanche, pas de fonction vibration. D’après Sony, les deux technologies n’étaient pas compatibles…

Des jeux en haute définition

La PlayStation 3 est capable d’afficher les jeux en HD, jusqu’en mode 1080p (à condition de disposer d’un écran Full HD). Néanmoins, les titres proposés au moment du lancement de la console ne dépasseront pas le 720p, ce qui,
visuellement, s’avère déjà spectaculaire. D’un point de vue graphique, la qualité est équivalente à celle de la Xbox 360. Certes, Resistance, Fall of Man, un jeu d’action qui accompagne le lancement de la PS3 en Europe, s’avère
nettement moins beau que Gears of War, un titre du même genre sur Xbox 360, mais on peut difficilement comparer les deux consoles à partir de jeux distincts… Pour un jugement plus sûr, il faudra attendre la sortie de la
PS3, la plupart des jeux qui accompagneront son lancement (une trentaine) étant également disponibles sur Xbox 360. Une politique adoptée par les éditeurs qui, à quelques rares exclusivités près, restera la règle dans les années à venir.

Un vrai Media Center

La PlayStation 3 reprend la très élégante interface de la PSP : une barre d’icônes renvoyant à diverses rubriques (jeux, vidéo, musique, Internet, paramètres, etc. ), consultables à travers des menus déroulants. On peut ainsi
explorer le contenu du lecteur Blu-Ray et lancer un jeu ou un film, accéder au service PlayStation Network (pour jouer en réseau ou télécharger des contenus), afficher un diaporama de photos (avec de nombreuses options et divers effets), créer une
playlist, ou encore explorer le contenu d’un périphérique externe connecté en USB (clé mémoire, disque dur, appareil photo, baladeur, etc. ). La PS3 reconnaît la plupart des formats audio (MP3, Wave, AAC et Atrac, mais pas le WMA), photo (JPeg, Gif,
Png, Tiff, BMP) et vidéo (MPeg1, MPeg2, MPeg4 et MPeg4-H. 264). En revanche, comme la Xbox 360 de Microsoft, elle ne lit pas le DivX. Il est également possible d’accéder au Web en Ethernet ou en Wi-Fi, par le biais d’un navigateur maison. On pourra
connecter un clavier et une souris en USB ou en Bluetooth pour surfer plus confortablement.

Une belle synergie

Avec la PSP, la PlayStation 3 en offre encore un peu plus ! La console portable de Sony est non seulement utilisable comme manette de jeu, mais elle peut aussi afficher sur son écran des informations complémentaires : dans
le jeu Formula One Championship Edition, par exemple, elle fait office de rétroviseur ! Mieux encore, grâce à la liaison Wi-Fi de la PSP, il est possible de lire à distance les fichiers audio, photo ou vidéo qui sont
stockés sur le disque dur de la PS3.

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Philippe Fontaine