En trois lettres, petite révolution dans le domaine du stockage… Réponse : SSD, pour Solid State Disk. Jusque-là composant essentiel des cartes mémoire en tout genre (Compact Flash, SD Card, Memory Stick, etc.), la mémoire flash gagne petit à petit en capacité, au point d’être capable de rivaliser avec les disques durs. Compacité oblige, les SSD sont d’abord apparus sur les ordinateurs portables. Et comme leur prix est encore élevé, ce sont les machines haut de gamme comme l’Apple MacBook Air ou le Lenovo X300 (voir l’Oi n?’ 204) qui ont pu s’offrir des SSD de 64 Go… Mais ce sont surtout les miniportables qui ont popularisé ce nouveau type de stockage, en premier lieu l’Asus Eee PC. Contrairement au disque dur, un SSD est uniquement composé de semi-conducteurs et ne contient aucune pièce amovible. Il est donc totalement silencieux et s’avère beaucoup moins fragile (d’où l’intérêt d’en équiper les portables, plus fragiles et sensibles aux chutes). Et comme il n’y a aucun temps de latence dû à la mécanique, le temps de réponse est quasi nul : 0,1 ms contre 15 ms pour un disque dur, 150 fois plus rapide ! De même, le débit des SSD est en hausse constante. Il atteint les 80 à 120 Mo/s en lecture et les 40 à 80 Mo/s en écriture, avoisinant ainsi la vitesse des meilleurs disques durs actuels. Ceux-ci vivent pourtant leurs derniers jours de gloire car ils vont être largement dépassés d’ici la fin de l’année. Micron, le fabricant de modules mémoire, a en effet annoncé des SSD (à interface Sata 2) affichant une vitesse de lecture théorique de 250 Mo/s et une vitesse d’écriture de 100 Mo/s avec des capacités allant jusqu’à 128 Go. Avec un MTBF (temps moyen entre deux pannes) de deux millions d’heures contre 750 000 heures pour un disque dur… La preuve ultime que le SSD est vraiment la technologie qui dispose du potentiel de croissance le plus fort.
Pour démarrer plus vite
Bien sûr, toute technologie naissante a aussi des inconvénients. Pour les SSD, les deux défauts majeurs concernent leur capacité et leur prix. Les 4 à 64 Go affichés par les modèles grand public sont loin du téraoctet (1 000 Go) des plus gros disques durs. L’un des SSD les plus abordables du marché est un modèle de 64 Go en Sata 2 fabriqué par OCZ et qui coûte moins de 250 euros, soit 3,9 euros le Go. C’est tout de même plus de 26 fois le prix d’un disque dur classique ! Mais il est facile de constater que les capacités et les prix évoluent très rapidement dans le bon sens.Les SSD existent en différents formats, les plus courants reprenant ceux des disques durs, à savoir 2,5 pouces pour les portables et 3,5 pouces pour les ordinateurs de bureau (avec une interface Sata 2). Sont-ils pour autant à égalité pour remplacer carrément un disque dur ? Dans le premier cas, le SSD apparaît comme la solution parfaite, non pas pour gagner en autonomie (les disques durs actuels consomment vraiment très peu) mais en poids et en silence. Et surtout, le chargement de Windows et des programmes sera plus rapide. Mais il n’en va pas de même dans le cas de l’ordinateur de bureau. Du fait de ses faibles capacités, un SSD servira tout au plus de disque de démarrage de Windows, le chargement du système d’exploitation et des applications en étant nettement accéléré. Il faudra néanmoins prévoir un disque d’au moins 32 Go ou plus pour faire tenir Vista. Il est donc indéniable que le disque dur reste beaucoup plus intéressant avec son excellent rapport vitesse/prix. Mais 2008 est bel et bien l’an 1 du SSD. Les prix vont forcément s’effondrer dans les prochaines années, ce qui propulsera cette technologie prometteuse sur le devant de la scène.
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