La loi Chatel, entrée en application le 1er juin, comprend onze articles visant à mettre fin aux excès en matière d’abonnements téléphoniques (fixes, portables) et Internet. Les associations de consommateurs, qui dénoncent depuis des années des pratiques douteuses sur les périodes d’abonnement et sur le coût prohibitif des hotlines, devraient s’en réjouir. Rien n’est moins sûr ! Initialement, les contrats d’abonnement devaient être limités à douze mois et la hotline gratuite. Mais le texte n’a pas résisté au poids du lobbying. Finalement, les contrats, traditionnellement signés pour une période de vingt-quatre mois, pourront être résiliés au bout d’un an avec un préavis de dix jours au maximum. Mais l’usager devra s’acquitter du quart des sommes restant dues. Quant à l’épineux problème du coût des hotlines, les appels seront finalement facturés au prix d’une communication locale s’ils sont passés depuis un fixe. Intéressant, me direz-vous, quand vous êtes en panne de fixe et que seul le mobile peut vous tirer d’affaire ! Quant à Free, à peine le texte applicable, il a décidé de facturer l’appel certes au tarif local mais également de facturer chaque minute en tant que prestation de service, à un tarif de 0,34 euro la minute… Auparavant, le temps d’attente était facturé 0,34 euro la minute puis, après mise en relation, la tarification passait à 0,15 euro la minute. Elle est pas belle la vie ?
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