Même si les mécanismes mis en ?”uvre diffèrent d’un constructeur à l’autre, le principe est toujours le même. Une imprimante à laser couleur est constituée des principaux éléments suivants : un laser, un jeu de prismes, un tambour, un toner. Chacun de ces éléments est présent en quatre exemplaires, un pour chacune des quatre couleurs de base (noir, jaune, magenta, cyan). A cela s’ajoute un dernier élément, le coronaire. Précisons que l’encre n’est pas liquide, mais se présente sous la forme de poudre pouvant recevoir une charge électrique. Enfin, une mécanique interne permet à la feuille de papier de passer dans l’imprimante.
En premier lieu, le micro envoie à l’imprimante l’image à imprimer (si nous prenons l’exemple d’une image) sous la forme d’un code binaire qu’elle est capable de comprendre, en séparant le noir et les trois couleurs primaires (cyan, magenta, jaune) qui la composent.
Les lasers sont ensuite chargés de reproduire chaque couleur sur des tambours. Pour ce faire, grâce à un jeu de prismes, les lasers chargent positivement chacun d’eux en électricité. Les tambours sont en effet chargés négativement grâce à un courant électrique produisant une tension de plusieurs centaines de volts et, aux endroits où les lasers les frappent, ils inversent leur charge électrique.
Chaque tambour est en rotation à côté de sa réserve d’encre, le toner, chargée négativement. L’encre est donc attirée très exactement par les endroits chargés positivement sur le tambour. C’est un peu comme si vous reproduisiez une silhouette avec de la colle sur un rouleau à pâtisserie, et que vous rouliez celui-ci dans la farine. La farine va se coller exactement là où se trouve la colle.
L’image étant ainsi reconstituée avec les encres sur les tambours, il faut maintenant la déposer sur le papier. Les imprimantes les moins onéreuses utilisent la technologie ‘ carrousel ‘, c’est-à-dire qu’il faut quatre passages (un par couleur primaire) pour imprimer un document. Les imprimantes plus évoluées utilisent la technologie ‘ tandem ‘ ou ‘ en ligne ‘, où chaque couleur est déposée en un seul passage, les toners étant disposés parallèlement. L’impression est donc plus rapide, mais le mécanisme étant plus compliqué, elles sont pour l’instant un peu plus onéreuses. En effet, la feuille de papier ne passe pas directement d’un tambour à l’autre. Tout dépend du constructeur. Certains font passer les couleurs sur quatre tambours, puis sur deux tambours (noir et jaune sur un premier, cyan et magenta sur un deuxième), et enfin toutes les couleurs sur un dernier tambour, la feuille passant sur ce dernier pour être imprimée en une seule fois. D’autres, comme dans l’exemple que nous avons choisi de représenter ici, font passer ‘ une bande de transfert ‘, une sorte de large courroie, devant chaque tambour afin de récupérer les couleurs l’une après l’autre et de les déposer plus loin sur la feuille lorsque leurs chemins se croisent. Pour que l’encre reste collée, la feuille est momentanément chargée électriquement.
Une fois l’encre formant l’image déposée sur la feuille, cette dernière aboutit finalement sur le coronaire, sorte de four, qui va permettre de fixer l’encre définitivement sur le papier grâce à l’effet de la chaleur. C’est pour cela qu’une feuille que vous venez d’imprimer avec une imprimante à laser est chaude.
Comme nous venons de l’expliquer, il n’y a pas d’encre liquide qui, en séchant, provoquerait un encrassage du système. Qui plus est, les seuls systèmes mécaniques présents utilisent des rouleaux ou des courroies, les imprimantes sont donc silencieuses. En revanche, il faut un certain temps de préchauffage (pour le coronaire) lorsqu’on allume l’imprimante, ce qui n’existe pas sur une imprimante à jet d’encre.