Et si la guerre froide s’était réchauffée ? C’est cette hypothèse que développe le nouveau jeu de stratégie en temps réel de Massive Entertainment. En 1988, l’URSS est au bord de la faillite. Les Etats du bloc de l’Est ont de plus en plus soif d’indépendance et, de l’autre côté de l’Atlantique, Ronald Reagan vient de dévoiler son programme de guerre des étoiles destiné à créer un bouclier antimissile. Acculée, l’URSS lance une attaque massive sur l’Europe. Alors que les troupes de l’Otan tentent de repousser l’envahisseur, les Russes ouvrent, à la surprise générale, un nouveau front en débarquant des milliers de soldats aux Etats-Unis, à Seattle. La ville tombe en moins de douze heures…La campagne de World in Conflict nous place ainsi à la tête d’un groupe de combattants américains luttant contre l’envahisseur. La partie débute à Seattle, puis se poursuit en Europe sous forme de flash-back, quatre mois plus tôt. World in Conflict fait la part belle à l’action. Ici, pas de bâtiments à construire ou de ressources à récolter. Au début de chaque mission, on dispose de renforts à déployer dans la zone de combats sous forme de largage aérien. Il faut alors conquérir des points de contrôle et les défendre face à un adversaire numériquement supérieur. Heureusement, on dispose pour cela d’appuis très efficaces. Pour commencer, lorsque l’on gagne des objectifs ou que l’on remporte des victoires, on récupère des points tactiques qui permettent de faire appel à des attaques ciblées : raid aérien, tir d’artillerie, épandage de napalm et même bombe nucléaire tactique… Une fois l’ordre d’attaque donné, il faut compter de dix à vingt secondes pour qu’il soit exécuté. L’anticipation des mouvements de l’ennemi est donc indispensable pour éviter de tirer dans le vide. La plupart des unités que l’on dirige disposent également d’armes spécifiques : tir de roquette, nuage de fumée… mais, là encore, un temps de recharge est nécessaire entre deux utilisations.
Un dynamisme digne d’un jeu d’action en 3D
Dernier point crucial, on peut demander des renforts, là encore lorsque l’on a acquis suffisamment de points tactiques. Si l’on perd une unité, celle-ci réapparaît après quelques instants dans la liste des renforts. Ainsi, à moins de perdre d’un coup toutes ses unités, on peut toujours recevoir des troupes fraîches. Ce système de jeu conduit à une rapidité d’action assez hallucinante, qui s’apparente sur certains points à celle d’un jeu d’action en 3D.La réalisation de World in Conflict est l’autre point fort du jeu. Le moteur physique est l’un des plus aboutis que nous ayons vu jusqu’à présent. Les explosions sont d’un réalisme époustouflant. Les bâtiments touchés s’effondrent plus ou moins rapidement suivant l’arme utilisée, dans un nuage de fumée si dense qu’il masque temporairement le terrain. Le scénario n’est pas en reste. Entre chaque mission, on assiste non seulement aux briefings mais aussi aux dialogues entre les soldats. On partage leurs craintes et leurs états d’âme, ce qui contribue plus encore au sentiment d’immersion. Au chapitre des regrets, nous n’en citerons qu’un, la campagne principale ne se joue que du côté américain. Pour contrôler les troupes de l’Otan ou de l’URSS il faut se tourner vers le mode multijoueur.
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