Et si consommer moins d’énergie faisait partie de vos bonnes résolutions 2019 ? La facture énergétique de chaque foyer français a atteint la somme record de 3207 euros pour la seule année 2013, selon le Commissariat général au développement durable. Une gabegie qui pèse sur l’environnement et vos finances. Des équipements existent pour infléchir cette tendance.
Un minuteur de douche
En attendant que les premiers systèmes de recyclage de l’eau se démocratisent, pas d’autre choix que de réduire la durée de sa toilette. Il faut savoir qu’un Français consomme 150 litres d’eau potable par jour, selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie). Et l’hygiène corporelle y tient une grande part : ce sont environ 9 litres d’eau qui sont engloutis chaque fois que vous tirez la chasse ou encore, entre 150 à 200 litres évacués lors d’un bain.
Vous pouvez commencer par limiter votre douche : ne pas dépasser quatre minutes serait un très bon début. Pour cela, il est possible d’opter pour le pommeau de douche intelligent Hydrao Shower Aloé (70 euros) qui change de couleur en fonction du volume d’eau consommé et limite votre débit. Le hic évidemment, c’est le prix. Mais cela permettrait d’économiser jusqu’à 50 euros par personne et par an, selon le constructeur. A noter qu’il fonctionne sans batterie grâce à une microturbine. Il envoie aussi les données en Bluetooth sur votre smartphone pour évaluer votre progression.
Il y a aussi le compteur intelligent pour la douche Amphiro a1, à partir de 80 euros, qui génère son énergie grâce à l’écoulement d’eau et affiche en permanence votre consommation sur son cadran. Il ne manque pas de partager, lui aussi, ses informations avec votre smartphone. Il promet d’alléger votre facture d’une centaine d’euros par an.
Enfin, si vous êtes réticent à investir dans un appareil trop coûteux, vous pouvez toujours opter pour un minuteur de douche avec alarme, entre 10 et 20 euros, qui fonctionne malheureusement avec des piles. Un simple sablier fera aussi l’affaire à partir de 4 euros. Mais vous ne pourrez pas suivre l’évolution de votre consommation.
Un thermostat connecté
Le chauffage représente 28% de la consommation résidentielle d’électricité, d’après RTE (Réseau de Transport d’Electricité). Agir sur sa régulation, c’est baisser assurément sa facture.
On ne présente plus les thermostats connectés comme Nest* (170 euros) et Netatmo* (160 euros), Qivivo* (150 euros) ou même Tado* (176 euros). Ils couvrent maintenant la majeure partie des systèmes de chauffage collectifs ou individuels. Grâce à eux, vous programmez des plages de températures. Ils détectent aussi votre absence avec leurs capteurs, baissant ainsi d’eux-mêmes le chauffage si vous êtes partis en week-end. Le problème, c’est le prix assez élevé de ce type de produits et leur installation qui n’est pas si évidente et nécessite parfois de faire appel à un professionnel. Ils garantissent tous au moins 10% d’économie d’énergie mais ne sont pas rentables dès la première année.
Il existe aussi le système de têtes thermostatiques intelligentes de Netatmo* (à partir de 199 euros) ou de Tado* (à partir de 160 euros) spécialement dédié au chauffage collectif. Le pack est constitué de plusieurs vannes à fixer chacune directement sur un radiateur. Ce qui permet de couper le chauffage et de réguler la température pièce par pièce.
Là encore, des alternatives plus simples et moins onéreuses sont possibles comme l’achat d’un simple thermostat de chauffage non connecté mais programmable pour une cinquantaine d’euros environ. Toutefois, ce type d’appareils vous oblige à intervenir directement dessus et les économies seront moindres puisqu’ils ne prendront aucune initiative si vous vous absentez alors que cela n’était pas prévu.
Une prise coupe-veille
Le gros et petit électroménager, l’audiovisuel, l’informatique, l’éclairage ou encore la ventilation pèsent pour 51% de la consommation électrique d’un foyer, d’après les derniers chiffres de RTE. Une box Internet consomme en moyenne 180 kWh par an, soit plus qu’un lave-linge (160 kWh) ! Et vous ne le savez peut-être pas mais de nombreux appareils continuent de consommer de l’électricité s’ils restent branchés, alors même qu’ils sont éteints.
Vous pouvez vous équiper d’un wattmètre, à partir de 20 euros, afin d’identifier quels équipements pêchent. Vous risquez d’avoir des surprises, découvrant, par exemple, qu’une petite lampe ou une yaourtière que vous n’utilisez jamais vous pompent quotidiennement de l’électricité. Peut-être l’équivalent de deux ou trois euros par an chacun, mais quand on sait qu’un foyer dispose en moyenne de 99 appareils électriques, on n’hésite pas à faire la chasse au gaspillage !
Ensuite, la solution la moins chère et la plus efficace, c’est d’investir dans des prises coupe-veille. Cela signifie tout simplement que les prises sont munies d’un interrupteur. Vos appareils restent branchés mais vous coupez leur alimentation. On en trouve à partir de 3 euros.
Autre équipement très efficace, les prises intelligentes programmables (à partir de 10 euros) qui ne nécessitent aucune intervention physique de votre part. Idéal pour une box à désactiver la nuit. Enfin, il existe des prises connectées établissant un suivi de votre consommation électrique comme le modèle WeMo Insight Switch de Belkin (environ 60 euros).
Moins indispensables, les interrupteurs connectés détectent les mouvements comme Philips Hue Sensor (à partir de 54 euros) et n’allumeront la lumière que si vous êtes dans la pièce. Des lampes connectées permettent également d’adapter finement l’intensité de l’éclairage. Mais tous ces produits ont le désavantage de rester connectés en permanence et donc de consommer constamment de l’électricité. A vous de faire le calcul et de déterminer si leur utilisation est rentable !
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