Les nouveaux ‘ top ‘ modèles Fuji et Sony sont des objets au design raffiné, mais également des concentrés de haute technologie photographique.Format ultraplat, zoom interne…
Les nouveaux ‘ top ‘ modèles Fuji et Sony sont des objets au design raffiné, mais également des concentrés de haute technologie photographique.Format ultraplat, zoom interne 3x, écran de 6,3 cm, capteur 5 mégapixels : les cartes sont sur la table. Un centimètre et demi d’épaisseur pour le Sony T7, l’appareil le plus fin de sa catégorie, à peine deux pour le Fuji Z1, c’est la première prouesse de ces deux petites merveilles numériques, tous deux disponibles couleur anthracite ou argent. Ici, le zoom et le capteur ne sont pas logés horizontalement, mais en position verticale, ce qui offre un gain de place considérable aussi bien au repos qu’en ordre de marche puisque les mouvements du zoom sont totalement internes. L’image entrant par la lentille frontale est tout simplement renvoyée à travers l’objectif grâce à un petit miroir placé à 45?’, à la manière d’un périscope.
Limites de la miniaturisation
Première marque de raffinement, ces deux bijoux de miniaturisation se mettent en route par simple coulissement du volet protecteur de l’objectif. La finition laquée du volet du Sony, très exposé de par sa position, est cependant assez fragile. Cet élément, sans lequel l’appareil mesurerait moins d’un centimètre d’épaisseur, est le seul point faible d’un design par ailleurs sans faute. Le corps de l’appareil en métal brossé est plus résistant aux chocs, tout comme celui du Fuji, dont le dessin alternant courbes et angles droits est une grande réussite. On est alors impressionné par la taille des écrans qui recouvrent la quasi-totalité de la face arrière des boîtiers. S’ils mesurent tous deux 6,3 cm de diagonale, ils ne sont pas logés à la même enseigne en matière de définition : avec ses 230 000 pixels, l’écran du Sony T7 possède deux fois plus de pixels que celui de son concurrent ! La différence de confort se fait sentir, d’autant plus que le très beau ‘ moniteur ‘ du Sony bénéficie d’un traitement anti-reflets actif très efficace en extérieur, point important pour un boîtier ne possédant pas de viseur. En revanche, la tenue en main de cette crêpe numérique n’est pas sans poser problème : l’emploi de la dragonne est indispensable pour assurer un minimum de stabilité à un appareil qui a tendance à glisser des doigts. Les touches placées à gauche incitent de toute façon à tenir le T7 à deux mains, mais gare alors aux doigts devant l’objectif dont la position est excentrée. Aucun problème sur le Fuji Z1 qui se laisse piloter aisément avec l’index et le pouce droit, et dont l’épaisseur relative est plus rassurante. Sur ces deux appareils où chaque centimètre cube est précieux, la connectique a été entièrement externalisée : la communication avec l’ordinateur ou le téléviseur est uniquement assurée par une station d’accueil pour le Fuji et un petit adaptateur chez Sony, moins encombrant à transporter… mais plus facile à égarer. Le Fuji enregistre les images sur carte xD, le Sony sur Memory Stick Duo, deux formats très compacts mais plus onéreux et pas toujours pris en charge par les lecteurs dits ‘ universels ‘.
Performances de bon niveau
Les fonctions sont plutôt chiches sur ces deux appareils ‘ tout auto ‘, avec un léger avantage pour le Sony : mesure spot, histogramme, réglages de la netteté, du contraste et de la saturation, 10 modes scènes contre 6 pour le Fuji. Ils bénéficient tous deux d’un bon mode vidéo et d’une possibilité de mise au point jusqu’à 8 cm. La réactivité est satisfaisante, même si le Z1 se montre un peu plus lent et ne dispose pas d’un vrai mode rafale. Les clichés sont de très bonne tenue malgré la compacité de ces optiques et de leurs capteurs. Ces derniers ont les mêmes dimensions (1/2,5 pouce), mais leur technologie est différente, tout comme leur rendu : le Super HAD Sony assure des couleurs très fidèles, ce qui n’est pas le cas du Fuji. Le Super CCD du Z1 présente en revanche un niveau de bruit très bas : il monte à 640 ISO en sensibilité automatique sans dégâts apparents, et jusqu’à 800 ISO en manuel. On obtient au final moins de flous de ‘ bougé ‘ sur cet appareil à l’ouverture limitée (F: 3,5). Dommage que la précision ne soit pas à la hauteur, le T7 étant bien plus à l’aise sur ce terrain. Mais les deux appareils pèchent sur le plan des aberrations chromatiques. Le Fuji propose un vrai format 2/3 qui ne rogne pas l’image 4/3 et permet de conserver les 5 Mpix (2 736 x 1 824).