Les récents bilans sur la cybercriminalité invitent à toujours plus de vigilance : dans son panorama 2006 de la cybercriminalité, le Clusif (Club de la sécurité des systèmes d’information français) relève la récente transposition au Net de pratiques du crime organisé. En l’occurrence, il s’agit d’utiliser comme intermédiaires des particuliers pour blanchir de l’argent issu d’opérations de piratage ou de phishing.Jouant sur la crédulité et/ou l’envie d’argent facile, les pirates adressent par courriel à un internaute une offre d’emploi pour une société financière. Et dressent le profil recherché : être détenteur d’un compte bancaire, majeur, honnête (sic), parler anglais et consulter ses mails quatre à cinq fois par jour. L’internaute, qui dispose par ailleurs d’un contrat de travail, perçoit une commission de 5 % à 10 % sur chaque transaction. Les escrocs évoquent un gain pouvant atteindre 3 000 euros par mois ! Selon le Clusif, de plus en plus d’internautes se laisseraient tenter. Une douzaine de ‘ mules ‘ viennent ainsi d’être repérées… au sein d’une banque française. Renvoyées de l’établissement, elles s’en sortent bien : ce type de délit s’apparente en effet à de la complicité d’escroquerie, passible de cinq ans de prison.D’autres courriels, comme ceux relatant, par exemple, l’histoire d’un riche héritier ivoirien dans l’incapacité de toucher son argent sans une aide extérieure, visent aussi à blanchir de largent. Prudence, donc.
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