A peine diffusée dans les médias, la campagne de sensibilisation du Syndicat national de l’édition phonographique (Snep) provoque l’indignation d’organisations représentant des artistes et des associations de consommateurs. Rappelons que l’affiche représente un majeur levé, supposé figurer l’attitude des internautes qui téléchargent de manière illégale des fichiers musicaux, derrière les barreaux d’une prison.Dans un communiqué commun, l’Adami, qui gère les droits des artistes-interprètes, l’UFC-Que choisir, le Syndicat national des musiciens, la Ligue de l’enseignement et d’autres associations dénoncent ‘ la campagne indécente et irresponsable qui insulte et menace 20 millions d’internautes ‘. Les signataires de cette contestation martèlent : ‘ Nous sommes pour des solutions innovantes, qui soient acceptables par tous, favorisant l’émergence de nouveaux modèles économiques qui se substitueront à la gratuité des échanges. ‘L’Adami, pour sa part, propose une taxe sur les abonnements à Internet en échange de la liberté de mettre en ligne et télécharger de la musique. Selon un institut de recherche américain, une surtaxe de 6 euros par mois suffirait à assurer l’équilibre de l’industrie musicale.Si cette proposition était acceptée, elle ne ferait sûrement pas l’affaire des sites de vente de musique légale, qui commencent à proliférer.
Les services payants arrivent
Après VirginMega, Sony devrait lancer son site Connect, en France, aux alentours de la Fête de la musique, tout comme le nouveau site de la Fnac. Celui d’Apple, très attendu, devrait suivre de près.Bref, tout devait être prêt pour la rentrée scolaire. Au moment même où le ministère de l’Education nationale envisage de lancer dans les lycées et les collèges une campagne de sensibilisation (assez proche, de celle du Snep, le doigt d’honneur en moins !) pour ‘ faire clairement comprendre aux jeunes que le téléchargement pirate est illégal et que la création a un prix ‘. Un prix, certes, mais lequel et au profit de qui ? Cest tout le débat
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