Passer au contenu

Adieu Pentax… bienvenue Hoya-Pentax !

Hoya vient de racheter Pentax, ce qui présente toutes les caractéristiques d’une excellente nouvelle. Renforcé financièrement par Hoya, Pentax conserve son partenariat avec Samsung. Bref, de quoi voir l’avenir (a minima à moyen terme) avec le sourire.

La dépêche est tombée juste avant Noël : Pentax et Hoya ‘ ont décidé de fusionner ‘. En dépit de la langue de bois financière, la configuration exacte de l’accord est claire : Hoya rachète Pentax. Peu connu du grand public, si ce n’est pour ses filtres photo, Hoya intervient dans de nombreux domaines. Il aurait plus de la moitié du marché mondial des masques utilisés pour la réalisation des écrans LCD et 85 % des masques de base utilisés dans la fabrication des puces électroniques. À ceci s’ajoute une activité dans la fabrication de verre optique. La ‘ fusion ‘ devrait être effective en fin d’année. Nous avons mis ‘ fusion ‘ entre guillemets, la lecture des communiqués officiels ne laisse que peu de doute sur la nature exacte de l’opération. Ainsi, le point trois du premier communiqué diffusé stipule que : ‘ Under the terms of the basic understanding announced today, Hoya will be the surviving company. ‘ En clair, si le terme de ‘ fusion ‘ peut s’appliquer à la procédure technique, il s’agit bel et bien d’un rachat de Pentax par Hoya. La nouvelle entité s’appellera Hoya-Pentax et, au moment où nous tapons ce texte, nous ne savons pas encore si la gamme d’appareils photo reflétera cette nouvelle identité.Mais étant donné la force de la marque Pentax, il est probable que le nouveau propriétaire de la firme conservera ce nom. Il ne s’agit donc pas d’un chant du cygne, mais plutôt d’une péripétie financière. Pour autant, à l’époque où la photo se transforme à grands pas (et parfois dans la douleur) en industrie électronique comme une autre, il est bon de se souvenir que derrière ces marques qui passent d’une main à l’autre au gré des assemblées d’actionnaires, on trouve des pans entiers de l’histoire de la photographie et, en la matière, Pentax est un véritable grand. Petit rappel historique.

L’inventeur du pentaprisme

Le nom de Pentax vient de Pentaprism reflex. C’est l’entreprise japonaise Asahi Optical Company of Japan qui lança le premier appareil photo basé sur un pentaprisme et un système de miroir reflex. Et elle le lança sous la marque Pentax. Présenté en 1952, l’Asahiflex I fut ainsi le premier reflex japonais. Il tirait son nom de ‘ reflex ‘ du fait de l’utilisation d’un miroir, mais l’image se formait sur un dépoli comme l’ont repris plus tard les moyens formats. En 1954, le modèle Asahiflex II fut le premier appareil reflex à retour instantané du miroir (les modèles précédents nécessitaient un relevage distinct du miroir et donc perdaient toute visée une fois le déclenchement effectué). Le pentaprisme fut introduit par Pentax en 1957, avec le reflex Asahi Pentax. Deux ans plus tard (1959), apparaissait le Pentax K avec son diaphragme semi-automatique (jusque-là le diaphragme était fermé à sa valeur d’utilisation, ce qui rendait la visée difficile aux petites ouvertures). À partir du Pentax K a été introduite la présélection qui permet de viser à pleine ouverture, le diaphragme ne se fermant réellement qu’au moment précis de la prise de vue. Cinq ans plus tard, en 1964, le Pentax Spotmatic fut le premier reflex au monde à utiliser une visée à travers l’objectif. En 1971, le Pentax ES fut le premier reflex à disposer d’un automatisme à priorité diaphragme.

Un constructeur original

Si Pentax est un des grands inventeurs de la photo, c’est aussi un des constructeurs les plus originaux. Il a construit des reflex dans tous les formats possibles, en 35 mm, bien sûr, mais également autour de la cartouche 110 avec le minuscule Pentax Auto 110, en 6,4 x 5 et surtout en 6 x 7 avec lénorme Pentax 67.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


La rédaction