N’importe quel développeur de logiciels informatiques vous le confirmera : en informatique, dans la plupart des cas, le problème se situe entre la chaise et le clavier. En photo, c’est un peu pareil. Alors que des armadas de chercheurs, techniciens, marketeurs suent sang et eau pour faire évoluer l’appareil photo, il y a un élément qui ne bouge jamais : le photographe. Et ce fichu photographe bouge, cadre mal, déclenche au mauvais moment, bref, un vrai cauchemar pour les fabricants.Alors ces fabricants développent des efforts notables pour, sinon remplacer le photographe, du moins minimiser sa marge de man?”uvre. Ainsi, certains compacts Nikon disposent d’un système de reconnaissance logicielle de personnages qui permet à l’appareil de savoir où faire la mise au point. Lors de la dernière Canon Expo qui s’est tenue à Paris l’année dernière, le constructeur a fait la démonstration d’un dispositif capable de reconnaître un visage qui sourit, et donc laisse entrevoir le jour où votre compact attendra que tante Germaine ait son plus beau sourire pour déclencher. Fujifilm vient de pousser le raisonnement un cran plus loin.Le bridge S6500-fd qui vient de sortir (voir les détails en page 15) dispose d’un système de reconnaissance des visages intégré dans son microprocesseur. Ce traitement ‘ matériel ‘ des algorithmes devrait se montrer nettement plus rapide que les traitements logiciels installés jusque-là sur les appareils. Lorsqu’un visage apparaît dans le champ cadré, qu’il s’agisse d’un portrait ou même d’un paysage, le S6500-fd le reconnaît comme sujet principal.Il affine alors la mise au point et l’exposition de façon à obtenir le meilleur rendu pour ce personnage. On sort ici de la démarche ‘ fonction gadget rapportée ‘ pour intégrer un niveau d’assistance au c?”ur même de l’électronique de l’appareil. On peut extrapoler pour essayer de deviner la suite : la prise en compte du cadrage au niveau des microprocesseurs pour un appareil qui nous conseillera de décaler le cadre légèrement sur la droite ou de nous placer en contre-plongée. Du coup, la réponse à la question titre devient évidente : le photographe est indispensable… euh… pour bien tenir lappareil… quoique, avec les systèmes de stabilisation…
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