Le malheureux ne savait pas que son article allait faire un tel éclat. Répondant à Marc Bevand, un développeur Linux, dans un forum technique, un développeur de Microsoft – qui a souhaité rester anonyme – a non seulement reconnu que Windows était plus lent que Linux (on s’en doutait déjà), mais il a également expliqué pourquoi. Selon cette personne, qui contribue entre autres au noyau de Windows, c’est avant tout une question d’organisation. Ainsi, elle affirme qu’il n’existe pas de projet interne destiné à améliorer systématiquement les performances du noyau de Windows. Cet aspect n’est pas, selon elle, d’une importance cruciale pour l’entreprise. « Notre faible performance ne représente pas un risque existentiel pour notre business », explique-t-elle.
Rien n’est fait par ailleurs pour encourager des initiatives personnelles pour améliorer certains éléments du système. « Cela agace les gens plus qu’autre chose, et pour votre carrière, l’impact est neutre, au mieux », poursuit ce développeur. A contrario, il estime que le mode de développement de Linux, basé sur une communauté ouverte, est plus gratifiant. Enfin, il pense que Microsoft n’arrive plus à retenir ses très bons développeurs, davantage attirés par Google, Facebook et consorts. « On les remplace par des développeurs juniors (…). Ils sont intelligents, mais ne cherchent pas à modifier l’existant », souligne-t-il. En somme, le ver est déjà dans le fruit (« The rot has already set in »).
Evidemment, la blogosphère s’est immédiatement emparée de cette confidence, pour la commenter dans tous les sens. Voyant l’effet produit, le développeur a supprimé son texte sur le forum, mais celui-ci a été republié par Marc Bevand. Après coup, notre illustre anonyme a tenté de faire un rétropédalage. Il a renvoyé un autre texte à ce développeur Linux, pour clarifier, voire infirmer certaines de ses affirmations. Mais le mal était déjà fait.
Source :
Le blog de Marc Bevand
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