Wikipedia : huit ans d’existence, trois millions d’articles en ligne (pour la version anglaise) et toujours un petit problème de crédibilité. La faute à une suite de dérapages qui ont alimenté l’actualité.
De l’entreprise qui choisit de maîtriser la communication de l’un de ses produits à l’annonce prématurée de la mort d’un homme politique (comme Ted Kennedy) en passant par l’atteinte à l’honneur d’un personnage public. A chaque fois, il a manqué une étape de validation pour éviter les reproches.
C’est cette procédure que s’apprête à généraliser Wikipedia. Une initiative qui est déjà en place sur la version allemande du site, qui arrivera dans les prochaines semaines en version anglaise et qui concernera avant tout les entrées dites sensibles de l’encyclopédie collaborative.
De telles mesures seraient déjà en vigueur pour les pages les plus controversées, comme celles de Barack Obama ou de Britney Spears aux Etats-Unis, souligne le New York Times.
Wikipedia s’éloigne de sa promesse originelle
L’idée est simple : soumettre à un test wiki toute contribution et pendant ce laps de temps, c’est-à-dire dans l’attente de sa validation par un ou plusieurs « éditeurs volontaires », aucun changement ne sera visible sur les serveurs de l’encyclopédie et encore moins sur le site lui-même, relève le site News.com. « En agissant ainsi nous entendons fixer un seuil de protection et empêcher de nouveaux actes de vandalisme éditorial », a déclaré Jay Walsh, porte-parole de la Wikimedia Foundation qui gère l’encyclopédie collaborative.
Il n’en reste pas moins que cette évolution s’éloigne de la promesse initiale du projet Wikipedia qui visait à faire de chaque internaute un contributeur/éditeur potentiel à une encyclopédie libre et collaborative.
A l’inverse, Wikipedia semble s’orienter vers un système de classes, où l’on distinguerait le savoir apporté par des spécialistes reconnus de celui posté par le commun des mortels. Mais la crédibilité du projet est peut-être à ce prix.
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