Un million ! C’est le nombre d’articles en français que l’on trouvera prochainement dans Wikipédia, l’encyclopédie en ligne, gratuite et participative (la version anglaise, elle, a déjà dépassé les 3 millions de pages). Alors qui pourrait, aujourd’hui, faire de l’ombre à Wikipédia ? Ni la vénérable Encyclopædia Britannica, dont la version Ultimate 2010 propose bien 100 000 entrées, ni l’Encyclopædia Universalis 2010, qui annonce quelque 310 000 articles. Microsoft elle-même a jeté l’éponge en abandonnant, l’an passé, son encyclopédie en ligne Encarta.Bien sûr, la comparaison entre ces sources de savoir ne se résume pas à une querelle de chiffres. Beaucoup se demandent si on peut faire confiance à Wikipédia, dont les contributeurs, souvent anonymes et toujours bénévoles, ne sont pas identifiés comme des spécialistes dans leur domaine. Oui : on peut.Plusieurs études, menées par des organismes indépendants montrent que Wikipédia fait aussi bien, sinon mieux que les grandes encyclopédies sur papier ou CD-Rom.Quant au côté participatif de Wikipédia, c’est justement le meilleur garant de sa fiabilité. Un internaute, expert en son domaine, qui constate une lacune ou une imprécision dans un article technique traitant de ce domaine, s’empresse souvent de la rectifier. Autre atout de cette encyclopédie accessible depuis n’importe quel appareil relié à Internet (ordinateur, smartphone, tablette, console, etc. ) : sa vitesse de réaction. Il ne faut guère que deux heures entre l’annonce, dans les médias, du décès d’un personnage célèbre et la mise à jour de sa page dans Wikipédia.Et reconnaissez que la possibilité de sauter d’un mot à un autre sans se “ coltiner ” de lourds ouvrages reliés constitue une extraordinaire incitation au savoir.Enfin, à l’attention de ceux qui ne jurent que par les bons vieux dictionnaires traditionnels, je rappelle qu’il y a une quinzaine d’années, Larousse a été contraint de rappeler en catastrophe tous les exemplaires de son fameux Petit Larousse déjà en librairie. La raison ? Dans une planche en couleurs consacrée aux champignons, une malencontreuse inversion de légendes présentait comme comestibles des champignons vénéneux et vice-versa ! Ça vous tente une omelette aux amanites phalloïdes ?
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