Vincent Maraval, le producteur de Welcome to New-York peut se féliciter de sa stratégie : il a réussi à attirer l’attention de tous les médias qui couvrent l’ouverture du Festival de Cannes ce mercredi 14 mai, alors même que son film ne figure pas en sélection officielle. Et pas seulement parce que l’histoire, qui relate l’affaire de DSK au Sofitel, est sensationnelle. Ni en raison de la présence de Gérard Depardieu dans la distribution. Mais bien parce que c’est la première fois qu’un producteur comme Wild Bunch préfère sortir son long métrage en France sur Internet plutôt qu’en salles.
Il sera en effet diffusé en VoD samedi prochain sur des plates-formes comme FilmoTV, Free, Orange ou iTunes au tarif de 7 euros. Moins cher qu’une place de cinéma… mais beaucoup plus qu’une location de film en ligne qui se situe en général entre 2 et 5 euros pour des œuvres déjà exploitées en salles.
La VoD devrait être plus profitable pour le film que la salle
D’ordinaire, c’est faute de trouver un distributeur que les films sortent directement en vidéo. Dans le cas de Welcome to New-York, c’est un choix. De l’aveu même de Vincent Maraval qui s’était confié au Monde, le film n’aurait pu espérer attirer plus de 300 000 spectateurs en salles au bout de plusieurs semaines. Avec la crainte de se voir attaquer en justice par DSK ou Anne Sinclair et que la justice ordonne rapidement le retrait du film. Une diffusion en VOD permettra de toucher immédiatement beaucoup plus de spectateurs. Et contrairement à une sortie en salles, la publicité à la télé est autorisée pour un film en VoD. Salles ou VoD, en France, il faut choisir. La chronologie des médias interdit en effet une sortie simultanée sous ces différentes formes. Alors, Wild Bunch a tranché en faveur d’Internet.
Welcome to New-York sera cependant projeté samedi prochain à trois reprises au Marché du film pour les acheteurs et programmeurs. Car Vincent Maraval espère bien faire exploiter en salles le long métrage dans certains pays. On sait déjà que ce sera le cas en Belgique, par exemple. Mais pas dans les salles UGC de ce pays. Le directeur Alain Sussfeld a en effet expliqué à l’AFP que « dès l’instant où une œuvre ne donne pas la priorité à la salle, nous n’en n’assurerons pas la diffusion sur quel que territoire que ce soit ». Ce choix de privilégier la VoD inquiète naturellement exploitants et distributeurs.
Cette affaire a le mérite de mettre en évidence une nouvelle donne : il n’est plus forcément intéressant financièrement pour un producteur de sortie son film en salles. A condition de bénéficier d’un bon buzz. Et ça, le film sur DSK ne risque pas d’en manquer !
Le Synopsis de Welcome to New-York :
Devereaux est un homme puissant. Un homme qui manipule au quotidien des milliards de dollars. Un homme qui contrôle la destinée économique des nations. Un homme gouverné par un irrépressible et vorace appétit sexuel. Un homme qui rêve de sauver le monde et qui ne peut se sauver lui-même. Un homme terrifié. Un homme perdu.
La bande-annonce :
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