La Chine est aux avant-postes d’une technologie qui ne tardera pas à se faire connaître de tous, tant elle vient répondre à la principale question que se posent les clients avant d’acheter une voiture électrique : a-t-elle suffisamment d’autonomie ? Pour ne plus devoir passer sur une borne de recharge tous les 200 ou 300 kilomètres, les marques chinoises sont nombreuses à étudier l’idée du « prolongateur d’autonomie », un système prenant la forme d’un petit moteur thermique situé près du moteur électrique, avec non pas comme mission de prendre le relais en cas de batteries à plat, mais de recharger celles-ci, pour augmenter le rayon d’action et ajouter plus de 100 kilomètres en plus à la longévité d’une charge.
L’annonce la plus récente à ce sujet provient de Xpeng, le constructeur automobile chinois a présenté son système baptisé Kunpeng, qui équipera son grand SUV G9 et la berline P7 dans un premier temps. Pour marquer le coup, Xpeng a déclaré que ses voitures électriques pourraient non pas ajouter une manne de 100 km, mais plutôt de 1000 km, faisant passer une voiture électrique avec un rayon d’action de 430 km en cycle CLTC à 1 400 km avec l’aide du prolongateur d’autonomie et son moteur thermique. De quoi transformer des voitures électriques à l’autonomie limitée en des voitures électriques à plus de 1 000 km d’autonomie, le rêve de nombreux automobilistes.
Des moteurs thermiques silencieux
Pour promouvoir son nouveau système Kunpeng, Xpeng a déclaré qu’il ne sera pas possible de remarquer la présence de ce moteur thermique, le prolongateur d’autonomie, lorsqu’il sera en fonctionnement. Et pour cause, il se voudra très discret, tant il ne devrait ajouter qu’un petit décibel au bruit de fonctionnement de la voiture, grâce à un système d’isolation du moteur optimale. Xpeng se doit de faire bien, car la concurrence – chinoise – est déjà à la page sur ce point. Et les clients de voitures électriques ne verront certainement pas de raison à passer à l’électrique si le silence de fonctionnement n’était plus respecté.
Le premier modèle Xpeng avec prolongateur d’autonomie n’arrivera pas tout de suite néanmoins, puisque le constructeur l’a annoncé pour 2026. D’ici là, nous devrions pouvoir en savoir plus sur le fournisseur de la batterie qui permettra d’atteindre 1 400 km d’autonomie avec le système d’appoint thermique. Avec ce système, la marque pourrait aussi se tourner vers l’Europe, pour revenir concurrencer des marques un peu plus protégées désormais, avec l’instauration des nouveaux frais douaniers à destination des constructeurs automobiles chinois exportant leurs véhicules électriques en Europe.
Si Xpeng et les autres arrivent à catégoriser ces nouveaux systèmes en tant que système d’hybridation, alors les voitures électriques qui en seraient équipées seraient vues comme des hybrides, et pourraient donc contourner ces importantes taxes supplémentaires.
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Mazda le fait déjà. Malheureusement ils utilisent un moteur rotatif Wankel, petit certes, mais bruyant et qui consomme un peu trop. C’est en effet une voie intéressante.
Enfin LA solution de transition dont je rêvais ! Au point de me demander pourquoi certains n’embarquaient pas un générateur dans leur coffre. Un petit moteur à régime constant bien réglé et régulé électroniquement.
Le rédacteur se contredit dans l’article.
Le prolongateur n’a pas vocation à recharger la batterie mais à fournir directement l’électricité qu’il produit via sa génératrice électrique au moteur électrique du véhicule.
C’est le principe de fonctionnement des BMW i3 Rex (Range extender ou prolongateur d’autonomie) commercialisés à partir de 2014. Ces excellentes voiture pouvaient ainsi se contenter d’une petite batterie avec seulement 100 à 150km d’autonomie sur les premières versions 60Ah. Il était impossible de recharger la batterie avec le Rex qui ne servait qu’à MAINTENIR L’ÉTAT DE CHARGE. Recharger une batterie avec un moteur thermique consomme plus que rouler avec un moteur thermique. On appelle cela un mode hérétique chez les experts et pionniers de l’hybride Toyota.
La quantité d’essence nécessaire pour faire tourner le “prolongateur d’autonomie” et ajouter 1.000km aurait permis de faire combien de km sur un véhicule thermique standard ? Parce que vu les pertes d’énergie thermique > électrique, le rendement doit être bien naze…
Sans compter que devoir faire à la fois le plein d’essence + la recharge électrique, c’est vraiment très pratique.
Et au passage, osef de la pollution de l’air et du CO2.
Bref, il semble beaucoup plus intéressant d’attendre les nouvelles générations de batteries solides avec 1000km d’autonomie et charge ultra-rapide que cet espèce de bricolage débile.
sauf que ta batterie solide avec 1000 km d’autonomie et charge ultra-rapide n’existe pas…
l’idée d’un prolongateur d’autonomie, en peu en forme de “roue de secours” pour une petite autonomie de 100 km supplémentaire pourquoi pas, si cela peu rassurer quand on part plus loin de chez soi, mais mettre plus , cela n’a pas de sens pour moi, autant garder un moteur thermique.
Rien de bien nouveau –
À sa sortie en 2013 de la BMW i3 compte tenu de la faiblesse du réseau de bornes de recharge rapide, le véhicule pouvait être équipé jusqu’en 2018 d’un petit groupe électrogène, le REx (Range EXtender)11 (en option pour 4 710 €) qui s’enclenche automatiquement sous 6 % de charge, mais peut être forcé à partir de 75 % si l’on souhaite préserver l’autonomie électrique. Dans tous les cas, il maintiendra la charge à un minimum de 3,5 %.
Ce prolongateur d’autonomie est un petit bicylindre moteur à combustion et explosion de 650 cm3 d’une puissance de 38 ch développé par Kymco pour des scooters (120 kg) et est installé dans le coffre à côté des batteries. Son réservoir de 9 litres est placé à l’avant et permet d’augmenter l’autonomie de 150 km, mais la vitesse est limitée à 110 km/h si la batterie est à moins de 3,5 %.