France Télécom préconise pour les réseaux locaux le choix d’Ethernet, standard de fait. Mais sa filiale France Télécom Mobile Services (FTMS) a préféré construire son réseau en conservant l’existant Token Ring et en l’intégrant à un c?”ur ATM qui relie la demi-douzaine de bâtiments de la société. “Nous avons constitué un réseau local virtuel réparti sur plusieurs sites, résume Thierry Miniscloux, responsable du service réseau-micro-téléphonie de FTMS. Les préconisations de France Télécom sont appliquées par le noyau dur de la société. En tant que filiale, nous suivons les grandes lignes au niveau fonctionnel. Toutefois, nous disposons d’une certaine marge de man?”uvre pour les matériels et les technologies mis en ?”uvre.”A la base du choix initial du Token Ring, l’installation du premier AS/400 en 1994. FTMS était alors installé à Asnières. En 1997, en période de grosse montée en charge de son activité, la société déménage dans de nouveaux locaux à Issy-les-Moulineaux. A cette occasion, FTMS met en place un c?”ur de réseau FDDI à 100 Mbit/s (matériels Lannet) et remplace ses commutateurs Token Ring IBM 8272 par des RingSwitch de Madge, capables d’accueillir des cartes FDDI. Plusieurs raisons justifient le choix, à l’époque, de conserver une technologie réseau à anneau : “Il n’était pas facile de trouver de l’Ethernet à 100 Mbit/s pour un AS/400, explique Philippe Dutel, responsable réseau local et étendu chez FTMS. Et lorsque nous avons réalisé des tests entre deux AS/400, les temps de réponse étaient plus rapides avec du FDDI qu’avec de l’Ethernet rapide”.
Changements perturbateurs
Autre raison avancée : lors des études, la commutation en était à ses débuts dans les offres des constructeurs ; et, en mode partagé, le Token Ring gère mieux la montée en charge qu’Ethernet. Enfin, les modifications trop radicales ne sont tout simplement pas les bienvenues : “Les centres d’appel de Châtillon et de Montpellier ont ouvert en 1998. Et, en période de montée en charge de l’activité d’une entreprise, les changements sont perturbateurs”, ajoute Thierry Miniscloux. Et FTMS souhaitait conserver un parc homogène pour faciliter les redéploiements et les déplacements de personnes.Fin 1999, nouvelle étape. Des serveurs Unix reliés, connectés en Ethernet sont apparus. Pour fédérer le tout au niveau local et étendu, l’ATM fait son entrée par le biais de commutateurs IBM 8265. “Sept AS/400 sur les neuf sont connectés en ATM aujourd’hui”, précise Philippe Dutel. Un réseau local émulé (Elan) gère le Token Ring, et un autre l’Ethernet. “C’est comme si nous avions deux interfaces réseau pour le prix d’une, estime Thierry Miniscloux. De plus, nous disposons d’un seul réseau Token Ring, avec un seul plan d’adressage IP, et il en est de même pour l’Ethernet”.
Un seul serveur DHCP redondant gère l’ensemble des adresses IP (une classe B privée, soit soixante-cinq mille adresses environ). Grâce à l’existence d’un seul réseau, les déménagements d’utilisateurs ne sont pas problématiques. “L’année dernière, nous avons redéployé l’ensemble de la société, c’est-à-dire déplacé près de mille huit cents stations, sans arrêter la production dans les centres d’appel”, poursuit Thierry Miniscloux. L’ATM a aussi permis d’augmenter le débit entre les sites : “Il a été multiplié par quarante pour des coûts télécoms seulement doublés.”Autre avantage : l’administration. D’après Thierry Miniscloux, ” le Token Ring est beaucoup plus facile à superviser qu’Ethernet, qui nécessite de grosses équipes d’exploitation “. Auparavant, FTMS n’avait pas d’équipe dédiée à la gestion de son réseau local et étendu. Depuis octobre, celle-ci est à la charge de deux personnes.
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