Internet et son cortège de nouveaux produits et services à créer fait revenir les informaticiens au bercail technologique.
G rand vainqueur cette année, IBM Global Services passe pour la première fois devant Thomson CSF Detexis. Le changement de nom et de périmètre de feu Dassault Electronique au sein de Thomson CSF en est peut-être la cause. Toujours est-il qu’IBM se démarque avec des notes fortes sur tous les critères, sauf sur celui de l’intérêt du travail et la qualité de vie. Globalement, la notation du secteur change, ce qui bouleverse le classement. C’est une bonne nouvelle pour Atos, qui saute de la quinzième à la troisième place, et pour Transiciel, qui avance de la vingt-sixième à la sixième place. Ces deux SSII gagnent des points sur tous les critères, et plus particulièrement en matière de technologie. Un bon point aussi pour la progression de CS (Communications &38; Systems, anciennement Compagnie des Signaux), qui progresse de la vingt-septième à la dix-septième position. Son nouveau nom, adopté en 1998, commence à être reconnu. A l’opposé, les reculs restent modérés : Cap Gemini passe de la quatrième à la septième place (mais notre étude a été faite juste avant l’annonce du rachat d’Ernst &38; Young), CSC descend de la huitième à la douzième place, et Unilog de la dixième à la treizième place. Quant aux trois entrants de cette année, Unisys, Cegedim et Logica, ils se situent dans une bonne moyenne. Reste à noter une particularité des SSII : les personnes appartenant au domaine de la réalisation attribuent de meilleures notes que leurs homologues de la direction. Un syndrome auquel n’échappent que cinq SSII : CSC, Unilog, GFI, Experian et Inforsud. Les cadres y seraient-ils moins stressés ?
” Le mariage des informaticiens et des consultants “ ” Ce résultat prouve que la façon dont Andersen Consulting a su marier informatique et conseil stratégique est reconnue par les informaticiens. Ces derniers sont fortement impliqués dans les prises de décision stratégiques pour les entreprises. Ils travaillent en association étroite avec les consultants, ce qui leur ouvre de nouvelles perspectives d’évolution. Et reflète notre volonté de replacer les technologies au c?”ur du changement dans l’entreprise. Cependant, nous trainons encore une image d’entreprise ” presse-citron” , comme l’indiquent les notations moyennes en termes de qualité de vie et d’intérêt du travail. Notre métier demande beaucoup d’engagement personnel, mais il apporte un environnement stimulant sur le plan intellectuel. Les informaticiens sont les personnes les plus difficiles à recruter, et nous avons consenti des efforts ces derniers temps pour les attirer – les journées portes ouvertes, le démarchage auprès des écoles, par exemple. Nous n’avons pourtant pas rempli notre quota l’an dernier. Cette année encore, la moitié des quatre cent cinquante recrutements prévus concerne cette population. “ Propos recueillis par Olivier Discazeaux
SSII : Un paysage entièrement recomposé IBM Global Services s’installe confortablement en tête. Atos, Transiciel et CS font une progression remarquée. G rand vainqueur cette année, IBM Global Services passe pour la première fois devant Thomson CSF Detexis. Le changement de nom et de périmètre de feu Dassault Electronique au sein de Thomson CSF en est peut-être la cause. Toujours est-il qu’IBM se démarque avec des notes fortes sur tous les critères, sauf sur celui de l’intérêt du travail et la qualité de vie. Globalement, la notation du secteur change, ce qui bouleverse le classement. C’est une bonne nouvelle pour Atos, qui saute de la quinzième à la troisième place, et pour Transiciel, qui avance de la vingt-sixième à la sixième place. Ces deux SSII gagnent des points sur tous les critères, et plus particulièrement en matière de technologie. Un bon point aussi pour la progression de CS (Communications &38; Systems, anciennement Compagnie des Signaux), qui progresse de la vingt-septième à la dix-septième position. Son nouveau nom, adopté en 1998, commence à être reconnu. A l’opposé, les reculs restent modérés : Cap Gemini passe de la quatrième à la septième place (mais notre étude a été faite juste avant l’annonce du rachat d’Ernst &38; Young), CSC descend de la huitième à la douzième place, et Unilog de la dixième à la treizième place. Quant aux trois entrants de cette année, Unisys, Cegedim et Logica, ils se situent dans une bonne moyenne. Reste à noter une particularité des SSII : les personnes appartenant au domaine de la réalisation attribuent de meilleures notes que leurs homologues de la direction. Un syndrome auquel n’échappent que cinq SSII : CSC, Unilog, GFI, Experian et Inforsud. Les cadres y seraient-ils moins stressés ?
” Une bonne réputation auprès des grands comptes “ ” Ce que les informaticiens apprécient chez IBM ? La couverture globale des technologies et des services, son image et sa bonne réputation auprès des grands comptes, qui donnent accès à des projets plus intéressants, et, enfin, le réel suivi de carrière. Nous sommes donc en tête sur la plupart des critères de l’enquête, sauf en matière d’intérêt du travail. Cela s’explique, a priori, par une implication plus forte dans le domaine de la gestion des problèmes que nous confient nos clients. Quant à la note sur la direction – inférieure à celle de la réalisation -, je répondrais que, si la perception d’ensemble est positive, cela ne saurait être entièrement étranger à son action. “ Propos recueillis par CBu
EDITEURS DE LOGICIELS : Plaidoyer pour une politique Web Avec Internet, les éditeurs tiennent un moyen de mobilisation. Oracle en sort grand vainqueur et distance Microsoft. P remier cette année, Oracle l’était déjà en 1999. Mais aujourd’hui, il creuse nettement l’écart. Notamment vis-à-vis de son frère ennemi habituel, Microsoft, à la deuxième place l’an dernier. La firme de Bill Gates l’avait même devancé en 1998. Pour Jimmy Anidjar (ci-contre) , c’est la politique industrielle “tout Web” de l’éditeur de bases de données qui fait son succès. D’autant que, en perspectives de carrière, sa note s’améliore, comme pour l’ensemble des autres acteurs du secteur. Ceux-ci se répartissent en deux camps. Un premier groupe, jusqu’à Matra Datavision, affiche des notes honorables sur tous les critères. On remarquera la belle percée de Business Objects, qui devance SAP, notamment sur le terrain des technologies. Le second ensemble, moins bien placé, reste à la tra”ne. Ce sont des sociétés qui ont des problèmes d’intégration des filiales, voire de stratégie, ou encore de positionnement sur leur marché HdE
” Une reconnaissance des directions fonctionnelles “ ” Ce qui me frappe le plus, dans ce sondage, c’est la reconnaissance des produits et services d’Oracle par les directions fonctionnelles des entreprises. C’est d’ailleurs l’un des objectifs que j’avais assignés à nos équipes lorsque, l’année dernière, nous étions passés devant Microsoft dans la catégorie des éditeurs de logiciels. Quelle meilleure preuve, à cet égard, que les places de marché électroniques, auxquelles nous sommes associés ? Je pense à celle qui relie General Motors, Ford et Daimler Chrysler ou encore à celle fonctionnant autour de Sears et de Carrefour. Cette capacité à convaincre les directions fonctionnelles n’exclut pas la persistance d’une bonne image en termes de technologies avancées. Cela doit continuer ainsi. C’est à ce prix que nous parviendrons à maintenir l’employabilité de notre personnel, qui, sans verser dans l’arrogance, est excellente. “ Propos recueillis par PAM
Les parents pauvres Arès garde la tête d’un secteur dévalorisé par les critères personnels. : Les parents pauvres M al aimés des informaticiens, les distributeurs restent les parents pauvres de notre enquête. Le premier du secteur, Arès, ne figure qu’au soixantième rang du classement général. Pire, il devance de loin ses challengers, dont la majorité, à partir d’Euralliance, se situe après la cent cinquantième place. Globalement, les critères personnels sont les plus mal notés. Seuls ceux concernant l’entreprise sauvent le secteur, surtout en matière de stratégie et d’image. Résultat : le premier de l’an passé, Tech Data, chute à la neuvième position, cédant la palme à Arès, deuxième à l’époque HdE
OPERATEURS DE TELECOMS : La révolution est en cours France Télécom cède la place à Cegetel. Les trois opérateurs de mobile s’arrogent les trois premières places. R évolution chez les opérateurs. En 2000, Cegetel remplace France Télécom dans le c?”ur des informaticiens. Les deux atouts du premier sont le salaire et la carrière. Ceux du deuxième, la qualité de vie et l’intérêt du travail, et les technologies. La différence avec 1999, ténue, se joue sur la stratégie et l’image des entreprises. Ténue, car un troisième larron, Bouygues Telecom, progresse dangereusement. Ces trois acteurs, qui ont réussi dans le téléphone mobile, dament le pion aux autres opérateurs filaires. Le groupe des suivants, mené par MCI-Worldcom, progresse et se rapproche des leaders HdE
” Nous avons créé une image forte “ ” Cette première place qui confirme des palmarès antérieurs – notamment la récente enquête de l’Expansion, qui classait Cegetel ” entreprise télécoms préférée des cadres ” – montre que Cegetel a su créer une image forte auprès des informaticiens. Cette image s’appuie sur la richesse des parcours et des défis professionnels que nous leur proposons dans le cadre d’une entreprise intégrée de télécommunications présente en téléphonie classique comme en téléphonie mobile, ou sur le marché Internet et bénéficiant de synergies fortes avec le groupe Vivendi. Je pense aussi que la culture de management que nous mettons en ?”uvre au sein de Cegetel, et qui privilégie l’autonomie et la prise de responsabilités dans le cadre de valeurs partagées, commence aussi à porter ses fruits. Nous le constatons d’ailleurs à travers les chiffres, puisque le taux de fidélité est deux fois plus élevé chez Cegetel que sur le marché en général. “ Propos recueillis par Guillaume Deleurence
CONSTRUCTEURS INFORMATIQUES ET TÉLÉCOMS : Les dividendes d’une bonne stratégie Internet Le secteur affiche de très bonnes notes, sauf en matière de qualité de vie. Cisco l’emporte largement, et Bull reste très nettement dernier. D eux extrêmes : Cisco et Bull. Le premier, testé pour la première fois cette année, remporte haut la main la palme du secteur. Ses notes sont les meilleures sur tous les critères. L’équipementier spécialiste des réseaux, créé à la fin des années quatre-vingt, creuse très nettement l’écart avec ses homologues, constructeurs d’ordinateurs plus anciens. Le second, dernier de la liste, garde la lanterne rouge d’une année à l’autre. Bull est très loin des autres. Son parcours très chaotique en est sans doute la cause. Mais l’argument vaut aussi pour l’avant-dernier du classement, Compaq-Digital. Ou encore pour Apple, dont les perspectives n’intéressent clairement pas les informaticiens. Entre les deux extrêmes, les grands constructeurs cherchent leur voie. Certains la trouvent, comme HP, Sun, Lucent ou Alcatel, qui ont nettement pris une coloration Internet ou la voie des télécoms. L’ensemble du secteur, mis à part Bull, figure en très bonne place dans le classement général. Un seul reproche – de taille, toutefois -, l’intérêt du travail et la qualité de vie. Sur ce thème, toutes ces entreprises se valent HdE
” Les compétences manquent dans notre secteur “ ” Les réponses aux différents critères sont assez homogènes et nous placent en tête partout, même sur le plan de l’intérêt du travail et de la qualité de vie, qui est au plus bas sur notre secteur. Cela ne me surprend pas, car il est vrai que, chez Cisco, on travaille beaucoup. Cependant, tout est mis en ?”uvre pour rendre ce travail le plus confortable possible, tant en ce qui concerne les conditions matérielles que dans la manière de gérer le personnel. Chez Cisco, nous faisons, a priori, confiance aux gens et nous leur donnons les moyens de réussir. La contrepartie étant d’obtenir des résultats. Et d’ailleurs, chez nous, le taux de démission est très bas. La bonne note obtenue dans le critère technologie traduit l’ouverture de la société, qui, au fil des acquisitions, dispose désormais d’un portefeuille de plus en plus large. Cette bonne image doit nous aider à recruter : nous prévoyons d’embaucher entre cent et cent trente personnes cette année, et ce n’est pas chose simple, les compétences dans notre secteur manquant en Europe. “ Propos recueillis par Jean-Pierre Soulès
CONSULTANTS EN TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION : Dans un mouchoir de poche Ce nouveau regroupement de consultants est perçu comme “presse-citron”. Mais les salaires et l’image compensent ce mauvais point. R egroupés dans un ensemble de notes cohérent – une amplitude de huit points -, plusieurs experts en informatique apparaissent dans cette catégorie créée cette année. Andersen Consulting est en tête, ce qui n’est pas vraiment une surprise. Son principal défaut ? Celui qui l’empêche de régner en ma”tre ? Sa faiblesse sur le critère de l’intérêt du travail et la qualité de vie, où plusieurs concurrents, Ernst &38; Young, PWC, CSC ou Marine, le supplantent. En revanche, Andersen règne sur la carrière et le salaire. Quant aux technologies, seul Altran, expert de l’ingénierie et du conseil en innovation, fait jeu égal avec le gagnant. Tout comme PWC en matière de stratégie . HdE
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