Dans l’arène des reflex grand public, Olympus présente son nouveau gladiateur, l’E-420. Avec ce modèle, successeur de l’E-410, le fabricant joue la carte de la continuité, en privilégiant la compacité de l’appareil. Annoncé comme le plus compact des reflex au monde, il est vrai que c’est un petit coucou, avec ses 380 grammes à vide.
Le nouveau boîtier conserve la ligne technologique originale d’Olympus, vrai parti pris, en matière de capteur, au format 4/3. En effet, les capteurs des concurrents respectent le format argentique 3/2 là où Olympus, de par son capteur spécifique, est directement en 4/3, la taille standard des capteurs numériques. Ici les valeurs focales des optiques sont respectées, car il n’y a pas le coefficient multiplicateur (généralement de x1,6). Attention, cela dit, à ne pas mélanger les valeurs d’Olympus et celles des autres marques : le standard 4/3 n’est pas équivalent au 35 mm, et il faut multiplier par deux la focale affichée pour obtenir l’équivalent au 24×36 parce que la conception même (le capteur 4/3 est plus petit, les optiques sont télécentriques) est différente.
Ce point technologique fait, quelles sont les nouveautés ? Au regard des fiches techniques des E-410 et E-420, ce dernier se distingue surtout par son prix, puisque lancé à 549 euros avec un 14-42 équivalent 28-84 mm, soit 450 euros de moins que son prédécesseur. C’est déjà une jolie nouveauté. On note aussi un léger remaniement du design, un passage de 3 à 3,5 images par seconde en mode RAW (limité à huit prises de vue consécutives), ainsi qu’un écran LCD passant de 2,5 à 2,7 pouces.
Après, si les différences sont moins aisément perceptibles, elles ne sont pas négligeables. Primo, le grip, qui faisait défaut sur l’E-410, fait son apparition afin d’améliorer la prise en main. Deuxio, la fonction Liveview, qui permet de cadrer depuis l’écran LCD comme sur un compact, a été améliorée. L’appareil fait désormais la mise au point à mi-course et non plus uniquement au shoot, ce qui permet de faire une prévisualisation propre. Sinon les deux oiseaux semblent assez proches : un capteur Live MOS de 10 mégapixels permettant une visée par l’écran ou l’œilleton, un processeur TruePict III qui traite les informations et travaille notamment sur la qualité du bruit numérique. Selon Olympus le firmware (ou microcode) a été au passage grandement amélioré.
Choix de positionnement marketing, le boîtier n’embarque aucun système de stabilisation afin de réduire le coût. C’est un pari risqué car les optiques ne sont pas stabilisées chez Olympus. Il faut monter en gamme pour profiter d’un tel dispositif. Avec l’offensive de la stabilisation –au sein des optiques, même grand public, de Canon et Nikon et dans les boîtiers de Sony, Pentax et Samsung–, on s’interroge un peu sur la pertinence d’une telle décision.
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